Lombalgie chronique : des chercheurs mettent au point un nouveau traitement qui allège la douleur

Une équipe parisienne vient de montrer l'efficacité d'une infiltration de corticoïdes directement dans le disque intervertébral lombaire des patients diminue la douleur à un mois. L'étude a été menée sur 135 patients. Ce progrès vient consacrer 20 ans de recherche.
Une équipe parisienne vient de montrer l’efficacité d’une infiltration de corticoïdes directement dans le disque intervertébral lombaire des patients diminue la douleur à un mois. L’étude a été menée sur 135 patients. Ce progrès vient consacrer 20 ans de recherche.
1ère cause de handicap dans la population française et mondiale de plus de 40 ans, la lombalgie chronique touche 5 millions de patients en France dont 20% environ souffrent d’une discopathie active. Les traitements actuellement recommandés dans la lombalgie chronique sont essentiellement physiques en se focalisant sur l’amélioration de la fonction et le retour au travail.
Une équipe AP-HP/Inserm/Université Paris Descartes, sous la direction des Pr Serge Poiraudeau et François Rannou, du service de rééducation-réadaptation de l’appareil locomoteur et des pathologies du rachis à l’hôpital Cochin (AP-HP), a mené un essai thérapeutique pharmacologique auprès de sur 135 patients souffrant de lombalgie chronique. Les résultats ont montré un allègement de la douleur à un mois. La revue Annals of Internal Medicine rend compte de cette avancée, le mardi 21 mars 2017.
Ce travail est le fruit d’une recherche d’une vingtaine d’années associant l’AP-HP, l’Inserm et l’Université Paris Descartes. Les équipes ont d’abord pu montrer dans les années 90 que les cellules du disque intervertébral étaient capables chez l’animal de produire des médiateurs de l’inflammation. Dans un deuxième temps, elles ont pu décrire les caractéristiques cliniques des patients lombalgiques chroniques en raison d’une inflammation discale, c’est-à-dire le concept de discopathie active. 
Pour le Pr François Rannou, « le prochain challenge réside dans un nouvel essai visant à obtenir un effet symptomatique à long terme et peut être structural sur la discopathie, c’est l’objet d’un essai européen H2020 qui débute ».  
D’après un communiqué de l’AP-HP

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