Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

L’usager, son représentant et l’hôpital

La fracture ouverte entre pratique publique et pratique libérale à l'hopital ,repère brouillé pour les personnes en demande de soins et ceux qui les représentent.

Un récent appel à la grève dans les hôpitaux a eu pour motif entre autres, qu’une part complémentaire de rémunération sera variable en fonction de l’activité de l’équipe de chirurgie ce qui est jugé comme étant anti-déontologique. Et pourtant il y a bien des praticiens qui exercent une activité libérale en milieu hospitalier sous la double condition de ne pas y consacrer plus de 20% de leur service hospitalier hebdomadaire et que le nombre d’actes effectués soit inférieur au nombre d’actes effectués au titre de l’activité publique. (JO du 28 avril 2001)
Ce contrat permet à un praticien qui le souscrit de faire autant d’actes dans sa journée libérale que pendant ses quatre jours d’activité publique. Sans discuter cette disposition législative qui a pour but d’éviter l’évasion des praticiens vers le privé ou même à l’étranger j’avoue que le représentant des usagers que je suis éprouve un malaise :
• Il est plus facile d’obtenir un rendez vous dans un délai rapproché en pratique libérale.
• De plus lorsque l’hôpital se dote d’équipements de pointe coûteux et performants il les cofinance avec le privé et en partage avec lui le temps d’utilisation. C’est dans le privé que l’on aura un rendez vous dans le plus bref délai.
Le représentant des usagers dont le rôle est de se mettre dans la situation des personnes en demande de soins est soumis à la tendance qui s’accentue :
Au prix d’une certaine une inégalité à leur accès l’hôpital augmente globalement l’offre de soins, quantitativement et qualitativement, ce dont on se réjouirait s’il n’y avait pas la question : « L’hôpital est-il toujours l’hôpital ?»

Jean Boyet (La Réunion)

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de Saint-Etienne : 40 centres maladies rares labellisés

Le mois dernier a eu lieu la Journée internationale des maladies rares. L’occasion pour le CHU de Saint-Etienne d’annoncer la labellisation pour cinq ans de quarante centres d’expertise, tous dédiés à la prise en charge de ces pathologies. Une décision ouvrant la voie à de nouvelles perspectives en termes de prise en charge et de suivi des patients.

Au CHU de Nîmes, on veille à la qualité du sommeil

Ce mois de mars a été marqué par la 24e Journée internationale du sommeil, encadrée au CHU de Nîmes par le service des Troubles du Sommeil et Acupuncture et l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV). L’occasion pour ces deux acteurs de revenir sur les gestes simples à mettre en place pour favoriser un bon sommeil, notamment l’activité physique.