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Les hôpitaux publics, acteurs majeurs de la recherche contre le cancer

A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, la Fédération hospitalière de France (FHF), le Comité National de coordination de la Recherche (CNCR) ont dévoilé les premiers résultats d'une vaste étude sur la recherche publique en cancérologie à paraître en mars 2021.

A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, la Fédération hospitalière de France (FHF), le Comité National de coordination de la Recherche (CNCR) ont dévoilé les premiers résultats d’une vaste étude sur la recherche publique en cancérologie à paraître en mars 2021.
Au moment où est avancée la stratégie décennale de lutte contre le cancer, la FHF et le CNCR présente une analyse afin d’objectiver la production effective de recherche émanant des établissements français. S’appuyant sur l’expertise de la cellule bibliométrique du CNCR, cette étude entend fournir une mesure exhaustive quantitative et qualitative de la production scientifique en cancérologie, (tumeurs solides et hémopathies malignes), en quantifiant les essais cliniques interventionnels et les publications réalisés sur les deux périodes calendaires 2010-2014 et 2015-2019.
Essais cliniques interventionnels.
«Les hôpitaux publics sont des acteurs majeurs de la recherche translationnelle en France», rappelle en préambule, le communiqué émis par la FHF ce 4 février. En cancérologie, 1641 nouvelles études interventionnelles ont ainsi été autorisées dans l’Hexagone sur la période 2010-2019, promues pour moitié par les CHU et hôpitaux publics, pour l’autre par les Centres de lutte contre le cancer (CLCC). Sachant que les essais cliniques en cancérologie sont des phases précoces 1 et 2 dans presque une étude sur quatre. Ces éssais sont multicentriques dans 60% des cas, un tiers d’entre elles faisant intervenir plus de 5 centres recruteurs.
Ces études ont permis l’inclusion de près de 314 000 patients. Le nombre médian de patients inclus par an dans les essais est de 15. La répartition des inclusions se fait pour la moitié dans les études à promotion CHU/CH et pour l’autre moitié par les études à promotion CLCC. Sur les dernières années, le dynamisme dans la recherche des CH est à prendre en considération, avec un nombre croissant d’études promues par un CH et un nombre croissant de patients inclus: 17 000 sur la période 2010-2019.

Les publications scientifiques françaises en hausse de 24%

La recherche française en cancérologie est également très active, avec 59 150 publications sur la période 2010-2019. Le nombre augmente de 24% entre les deux périodes étudiées, correspondant à 5,27% (sur 2010-2014) et 4,40% (2015-2019) de la production mondiale, respectivement. La France reste sur le plan mondial en 7ème position, après les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, et l’Italie.
Les publications en cancérologie sont effectuées dans des revues d’oncologie pour plus d’un tiers d’entre elles et dans d’autres revues spécialisées pour le restant: biologie cellulaire (6,6%), chirurgie (6,3%), imagerie (5,7%), hématologie (4,2%) ou autres. De façon très significative, l’impact citationnel normalisé (ICN) augmente aussi entre les deux périodes passant de 1,69 sur la période 2010-2014 à 2,44 sur la période 2015-2019.
En France, dans le domaine de la cancérologie, un article sur deux est cosigné par au moins un auteur CHU.

La cancérologie l’échelle mondiale
– Une hausse de 60% du nombre d’études
Dans le monde, une étude interventionnelle sur cinq est une étude en cancérologie. Le nombre d’études en cancérologie a augmenté entre 2010 et 2019 de près de 60%. Les Etats Unis restent le leader incontestable, avec un peu moins de la moitié des études interventionnelles mondiales, suivis sur la période 2015-2019 de la Chine, du Japon, de l’Allemagne, de l’Italie, du Royaume Uni et de la France en 7ème position. L’augmentation est très importante pour la Chine (+172 % entre les deux périodes analysées), moins importante pour l’Espagne (+28%), les Etats-Unis (+23%) ou la France (+21%). Un peu plus d’un tiers des articles sont publiés dans des revues d’oncologie et les deux autres tiers dans d’autres revues d’autres spécialités scientifiques. Les Etats Unis sont en première place sur les deux périodes étudiées, 
– 22% de la production des publications scientifiques
Sur la période 2010-2019, la production des publications scientifiques est aussi très dynamique en cancérologie, avec un peu moins de 1,250 000 publications sur un peu plus de 5,800 000 dans le domaine de la recherche médicale, correspondant à environ 22% de la production.
La recherche biomédicale en France
Le nombre de publications en recherche biomédicale est en France d’environ 241 000, soit un peu plus de 4% de la production mondiale. La France est sur la dernière période calendaire étudiée en 9ème position après les Etats Unis, la Chine, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon, l’Italie, le Canada et l’Australie. Elle améliore de façon très significative son impact citationnel normalisé (ICN) et passe en seconde position sur le plan mondial, juste derrière les Etats-Unis.
Betty Mamane

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