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Maladie de Parkinson : découverte d’un nouveau traitement neuroprotecteur à Lille, une 1ère mondiale !

Des équipes lilloises viennent de déterminer le dosage d’un principe à l'action antioxydante puissante qui ralentit la progression de la maladie de Parkinson et d'autres maladies neurodégéneratives. Si les premiers résultats encourageants sont confirmés, la posologie de défériprone – molécule agissant sur le taux de fer - mise au point à Lille sera retenu comme traitement neuroprotecteur le plus efficace au monde.

Des équipes lilloises viennent de déterminer le dosage d’un principe à l’action antioxydante puissante qui ralentit la progression de la maladie de Parkinson et d’autres maladies neurodégéneratives. Si les premiers résultats encourageants sont confirmés, la posologie de défériprone – molécule agissant sur le taux de fer – mise au point à Lille sera retenu comme traitement neuroprotecteur le plus efficace au monde.
Cette molécule peut à la fois réduire la surcharge cérébrale en fer (effet chélateur) en cause dans la mort des neurones, tout en évitant une anémie (baisse de globules blancs).
Une première étape encourageante qui conduit vers un déploiement de l’étude à l’international
Touchant environ 1 personne sur 1 000, la maladie de Parkinson est la 2ème maladie neuro dégénérative après la maladie d’Alzheimer. Depuis des années, les laboratoires du CHRU de Lille et de l’Université Lille 2, associés à plusieurs équipes lilloises, nationales et internationales, ont engagé une lutte contre ce fléau de santé publique,  en conduisant de nombreux projets de recherche;
En tant qu’investigateurs, les services de Pharmacologie Médicale, de Neurologie et Pathologie du Mouvement et de Neuroradiologie ont lancé en 2008 une étude translationnelle ayant pour objet l’analyse de la répartition du fer dans différentes régions cérébrales et son impact chez les patients atteints de la maladie de Parkinson.
Un principe actif basé sur une chélation régionale de fer conservatrice et protectrice des neurones
La mort des neurones dans ces maladies s’explique en partie par un excès local de fer. Partant de ce constat, l’équipe de recherche EA10461 «Maladie d’Alzheimer et pathologies vasculaires » a travaillé pour sélectionner la bonne molécule chélatrice de fer, et le meilleur dosage pour tenter de réduire l’excédent, sans pour autant interférer avec le fer nécessaire aux autres fonctions de l’organisme. Après 5 années de recherche, il a été démontré que le traitement par chélateur de fer à dose modérée permettait de ralentir la mort neuronale et la progression du handicap.

Un déploiement attendu de l’étude à l’international
Les équipes de chercheurs souhaitent déployer leur projet à l’international (étude de phase 3) pour confirmer les premiers résultats encourageants et mettre au point le 1er puissant traitement neuroprotecteur au monde. Il apporterait  une plus grande efficacité aux thérapies cellulaires et géniques visant à ralentir la progression de la maladie.
Pour en savoir plus

Retrouvez aussi les réponses du Dr Devos aux lecteurs de Notre Temps
qui apportent des compléments d’information précieux aux nombreuses interrogations des internautes – le texte a été mis en ligne le 22 octobre 2014.

*(suite légende photo) Les autres membres de l’équipe étant le Pr. Régis BORDET, Vice-président du conseil scientifique de l’Université de Lille 2, Responsable de la pharmacologie médicale du CHRU de Lille, le Pr. Luc DEFEBVRE, Neurologue au CHRU de Lille /Université Lille 2 et le Dr Moreau Caroline, Neurologue au CHRU de Lille /Université Lille 2.

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