L’étude Earlystim démontre l’efficacité de la pose d’électrodes sur certains patients parkinsoniens, à un stade précoce de leur maladie. Depuis 2009, douze personnes ont été soignées selon ce protocole à Nantes (six opérés et six bénéficiant d’un suivi médical optimisé).
L’étude démontre l’intérêt de la stimulation cérébrale profonde dès l’apparition de fluctuations motrices chez le patient, alors que cette indication n’était auparavant posée qu’à un stade avancé de la maladie*. "Il apparaît opportun désormais de proposer la pose d’électrodes dans le noyau sous thalamique aux patients âgés de 40 à 60 ans. D’autres traitements sont proposés aux patients plus âgés", explique le Dr Sylvie Raoul, neurochirurgien.
Modalités d’intervention
Les patients adressés par leur neurologue devront être hospitalisés pour un bilan. S’ils correspondent aux critères requis, le traitement chirurgical pourra leur être proposé. En ce cas, ils seront hospitalisés un dimanche soir pour une intervention le lundi : "Nous posons maintenant les deux électrodes simultanément, sous anesthésie locale, puis, dans la même journée, le stimulateur sous anesthésie générale, ce qui permet de réduire à dix jours le temps d’hospitalisation."
L’équipe du CHU réunit les professeurs Philippe Damier et Pascal Derkinderen et le Dr Tiphaine Rouaud, neurologues, le Dr Sylvie Raoul, neurochirurgien, le Dr Anne Sauvaget, psychiatre, Stéphanie François, psychologue. La coordination était assurée au centre d’investigation clinique (CIC) du CHU de Nantes par Séverine Le Dily.
En 2005, cette équipe avait été nominée aux Victoires de la médecine en 2005 pour ses travaux sur la neurostimulation cérébrale profonde.
*Découverte par une équipe grenobloise à la fin des années 80, la stimulation cérébrale profonde consiste à moduler des zones précises du cerveau à l’aide d’électrodes reliées à un pacemaker. Elle a révolutionné la prise en charge de certaines affections comme la maladie de Parkinson. La pose des électrodes est réalisée sous anesthésie locale.
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