Maladies rares : un film pour expliquer la complexité du diagnostic génétique

« Expliquer les technologies de nouvelle génération en génétique et en particulier le séquençage haut débit d’exome aux patients, à leur famille et aux futurs médecins » Telle est l’ambition du film de 9 minutes réalisé à l’initiative du l’équipe du centre de génétique du CHU de Dijon : « Diagnostic des maladies rares : apport du séquençage de nouvelle génération »

« Expliquer les technologies de nouvelle génération en génétique et en particulier le séquençage haut débit d’exome aux patients, à leur famille et aux futurs médecins » Telle est l’ambition du film de 9 minutes réalisé à l’initiative du l’équipe du centre de génétique du CHU de Dijon :  « Diagnostic des maladies rares : apport du séquençage de nouvelle génération »*
Pour que le public concerné saisisse les enjeux, l’apport mais aussi le caractère partiel du diagnostic génétique, un documentaire animé montre les différentes étapes du processus scientifique. A l’heure où les médias signalent que l’ensemble du génome est décrypté, ce point sur l’état des connaissances s’avérait nécessaire. En effet précisent les auteurs, il est important de pointer « le nombre élevé de variations génomiques interindividuelles (20 000 variations dans la partie codante du génome nommée exome) et le fait que l’implication en pathologie humaine de 75% de nos gènes n’est pas encore déterminée » 
Le film met en scène un personnage qui va progressivement entrer dans une cellule, puis dans un chromosome jusqu’aux gènes, et expliquer les variations génétiques. Le spectateur comprend progressivement que si l’une des milliers de variations peut expliquer à elle seule une maladie rare, d’autres peuvent n’avoir aucune conséquence, ou même conférer un effet bénéfique. Les résultats d’une telle analyse peuvent être positifs lorsque cette technologie permet d’identifier la cause de la pathologie, négatif lorsqu’aucune variation candidate n’est identifiée, ou non concluant, lorsque cette technologie identifie une variation candidate mais dont les données scientifiques sont insuffisantes pour conclure sur sa causalité.

En fonction des avancées scientifiques, une nouvelle analyse des données à distance peut, dans certaines situations
, permettre de conclure secondairement. Le personnage explique également qu’il est possible de trouver des résultats sans lien avec la pathologie qui était le motif de l’analyse. Dans le cas où il pourrait y avoir des implications pour la santé de la personne ou d’autres membres de la famille (adaptation du suivi médical, mesures préventives, traitement spécifique, conseil génétique), le patient pourra choisir en amont s’il souhaite en être informé ou non.
Dans une séquence, les praticiens discutent entre eux des résultats, symbolisant le travail clinico-biologique indispensable à l’interprétation des données. Le film se termine par une consultation auprès d’un généticien pour le rendu des résultats.
Une initiative dijonnaise pour un projet national
Porté par l’équipe du centre de génétique du CHU de Dijon, le film remplit une mission pédagogique nationale et peut être visualisé en ligne. Cette production a été financée par l’Université de Bourgogne Franche Comté – UFR des Sciences de Santé et co-produit par la Fédération Hospitalo-Universitaire TRANSLAD (http://www.translad.org) et la Filière de Santé Anomalies du Développement et Déficience Intellectuelle de causes Rares (AnDDI-Rares, www.anddi-rares.org), en collaboration avec Eduter à Dijon.
**visible à l’URL  http://www.anddi-rares.org/axes/informer/supports-numeriques-de-la-filiere-anddi-rares.html et sur You Tube https://www.youtube.com/watch?v=fZQfpE67pcI

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.