Mécénat : 260 000 € pour financer des postes et acquérir du matériel

Exigeant avec les candidats et avec lui-même, le conseil scientifique du CHU de Poitiers s'oblige à la transparence et rend publique la répartition du don contre le cancer de 260 000 euros. Cette somme provient de la collecte organisée par Sport et Collection et le Rotary Club Civray Sud Vienne lors du grand rassemblement régional de voitures prestigieuses sur le circuit du Val de Vienne, les 6 et 7 juin derniers.

Exigeant avec les candidats et avec lui-même, le conseil scientifique du CHU de Poitiers s’oblige à la transparence et rend publique la répartition du don contre le cancer de 260 000 euros. Cette somme provient de la collecte organisée par Sport et Collection et le Rotary Club Civray Sud Vienne lors du grand rassemblement régional de voitures prestigieuses sur le circuit du Val de Vienne, les 6 et 7 juin derniers.

Financement de poste pour la recherche
Afin d’optimiser l’utilisation de nouveaux équipements, le conseil scientifique a accepté le principe d’un renfort en personnel Ainsi deux postes d’attachés de recherche clinique seront renouvelés, soit un budget de 80 000 euros, réparti comme suit :
– 1 poste pour la recherche clinique en oncologie hématologique ;
– 0,5 poste pour la recherche clinique en oncologie médicale ;
– 0,5 poste pour la recherche clinique en oncologie radiothérapique.

Financement de projets de recherche
Les projets de recherche ont été sélectionnés sur quatre critères : la qualité des équipes de recherche et des publications internationales déjà obtenues, l’impact structurant du projet pour la recherche au CHU de Poitiers, son caractère innovant et la participation au continuum essentiel entre la recherche fondamentale et la recherche clinique.

Après délibérations, le conseil scientifique a décidé d’attribuer :
– 75 000 euros pour l’acquisition d’une caméra numérique dans le cadre du projet d’étude morphologique ultrastructurale des complications rénales des hémopathies lymphoïdes, présenté par le Professeur Jean-Michel Goujon ;
– 55 000 euros pour l’achat d’un microscope à fluorescence avec une station Comet manuelle dans le cadre du projet d’étude de la chimiosensibilité et de la radiosensibilité des cellules souches cancéreuses ou initiatrices de glioblastomes : nouvelles approches thérapeutiques, présenté par le Docteur Lucie Karayan-Tapon ;
– 7 200 euros pour l’acquisition d’un automate d’hybridation pour la technique de la Fish, dans le cadre du projet d’amplification de la région 8q24 et expression de gènes candidats dans le cancer de la prostate présenté par le Professeur Gaëlle Fromont-Hankard ;
– le reliquat, soit 9 425 euros, au financement d’un temps d’attaché de recherche clinique en soutien au projet du Professeur Gaëlle Fromont-Hankard.

Ces recherches feront l’objet d’une évaluation à échéance d’un an, intégrant les perspectives et les publications. Ces bilans figureront au rapport annuel portant sur l’utilisation des sommes versées et l’avancement des travaux. Ce document sera produit par la direction de la recherche et l’innovation du CHU de Poitiers et remis au Conseil scientifique.

Composition du conseil scientifique
– Professeur Norbert Ifrah, président du conseil scientifique et président de la Fédération nationale de cancérologie des hôpitaux publics ;
– Jean-Pierre Doury, président de l’association Sport et Collection ;
– Docteur Denis Bergeras, Charles Giboin et Michel Henaut, représentant l’association Sport et Collection et le Rotary Club Civray Sud Vienne ;
– Professeur René-Jean Bensadoun, chef du service d’oncologie radiothérapique ;
– Professeur François Guilhot, chef du service d’oncologie hématologique ;
– Professeur Pierre-Marie Levillain, chef du service d’anatomie et cytologie pathologiques ;
– Professeur Jean-Marc Tourani, coordonnateur du pôle cancérologie – hématologie et pathologie tissulaire et chef du service d’oncologie médicale ;
– Thierry Lefebvre, directeur général adjoint du CHU de Poitiers.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Simuler un attentat ou une tempête pour préparer aux situations d’urgence 

Après l’impressionnant déploiement du “Shelter”, hôpital mobile du CHU de Toulouse, ce fut au tour du projet “SENS” d’être présenté lors de la dernière édition de SantExpo. SENS, ou autrement dit un centre de simulation environnementale et neurosensorielle de 140 m2, ayant la capacité de recréer diverses situations extrêmes pour préparer au mieux les professionnels de l’urgence à des crises majeures. Un projet attendu sur le site de l’hôpital Purpan en 2024.

A Santexpo, des CHU de France en transition(s)

Pour la deuxième année consécutive, les 32 CHU ont affiché leur unité à l’occasion de Santexpo, salon qui a réuni du 23 au 25 mai l’écosystème de la santé. S’il est difficile d’évaluer les retombées réelles pour les établissements, ce rassemblement sur deux stands et une même bannière (CHU de France) aura eu le mérite de faire valoir un certain nombre de thèmes, dont les transitions numérique, écologique ou sociale au sein de l’hôpital. A défaut d’énumérer tout ce que nos caméras ont pu capter d’échanges sur ces trois jours, la rédaction vous propose de revivre dix temps forts.

Vincent Vuiblet : “L’IA va profondément modifier l’ensemble des fonctions hospitalières.” 

Connaissance des maladies, aide aux diagnostics, dépistage précoce, prise en charge des patients, prédiction de l’efficacité des traitements ou encore suivi des épidémies… dans la santé comme dans d’autres domaines, l’Intelligence artificielle est promise partout. Si les perspectives semblent vertigineuses, difficile de saisir ce que cette évolution technologique, que certains appréhendent comme une “révolution”, implique réellement. A l’occasion de SantExpo, nous avons interrogé Vincent Vuiblet, Professeur de médecine au CHU de Reims et directeur de l’Institut d’Intelligence Artificielle en Santé Champagne Ardenne depuis 2020, sur ce sujet particulièrement d’actualité. L’occasion pour lui de nous éclairer, de balayer aussi un certain nombre d’idées reçues et de fantasmes.

Le CHU de Bordeaux aux petits soins avec ses nouveaux internes

Le 15 mai dernier, deux cent six nouveaux internes ont été accueillis au Grand Théâtre, bâtiment phare de la capitale girondine et propriété du CHU de Bordeaux. Un événement en grandes pompes voulu par Yann Bubien, peu de temps après son arrivée en tant que Directeur général.

A saint-Étienne, cette nouvelle clinique soigne les champions comme les sportifs du dimanche

Ouverte depuis novembre dernier, la Clinique Universitaire du Sport et de l’Arthrose (CUSA) accueille dix-sept praticiens travaillant de concert pour soigner les problématiques qui entourent l’appareil locomoteur. Et si son plateau technique de pointe voit défiler les sportifs de haut niveau comme les amateurs, c’est une autre population, touchée par l’arthrose et autres douleurs articulaires, qui prend massivement rendez-vous. Reportage.