Pour la première fois cette année, MEDTEC France, salon du dispositif médical, organisait les Awards de l’Innovation. Le 1er prix a été attribué au dispositif Screenair, fruit d’une étroite collaboration entre STS industrie et le CHRU de Besançon.
Faute de dispositif autonome de mesure de l’aérobiocontamination disponible sur le marché des dispositifs médicaux, les salles opératoires ne bénéficient aujourd’hui que d’un contrôle de performances du dispositif de traitement d’air semestriel voire le plus souvent annuel et hors présence humaine (qualification périodique). Entre deux contrôles, la qualité microbiologique de l’air au bloc n’est pas connue. Et surtout, il n’y a pas de traçabilité de l’aérobiocontamination per-opératoire.
Or, d’une part on attribue à l’air la contamination du site opératoire (via la sédimentation directe ou via les instruments chirurgicaux) dans plus de 80% des infections du site opératoire en chirurgie propre, notamment en chirurgie orthopédique ; et d’autre part, il a été établi une absence de corrélation entre les performances observées hors activité et en activité : pour une même salle, l’aérobiocontamination peut être 200 fois supérieure en activité versus hors-activité.
Dans ce contexte et face aux besoins de sécurisation des activités médico-chirurgicales à risque, un dispositif a été développé : Screenair. Il est le fruit d’une étroite collaboration entre STS industrie et le service d’hygiène hospitalière et le CIC-IT du CHRU de Besançon.
Ce dispositif autonome, capable d’assurer la traçabilité de l’aérobiocontamination revendique des performances remarquables en comparaison avec les dispositifs actuellement utilisés pour la qualification des salles opératoires (type ‘bio-impacteur’). A la différence de ces derniers, Screenair permet en effet :
– une qualification microbiologique journalière du bloc hors activité,
– un suivi de l’aerobiocontamination per-opératoire,
– une fonction « alerte » sur les comportements en salle,
– une fonction « alerte » pour les ouvertures de porte en cours d’intervention,
– une traçabilité de l’aérobiocontamination avec quantification et identification bactérienne.
Les tests ‘in vitro’ ont confirmé les qualités métrologiques du dispositif (notamment une sensibilité supérieure à 98%).
Le dispositif fait maintenant l’objet de tests cliniques en salle opératoire destinés à définir son positionnement au cours de différents actes, notamment en chirurgie orthopédique.
Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise
Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.