Mort inattendue du nourrisson : création d’un observatoire national à Nantes

Depuis mai 2015, le centre de référence régional spécialisé du CHU de Nantes pilote l’Observatoire national de la mort inattendue du nourrisson (Omin). Objectifs : comprendre, prévenir et développer la recherche afin de mieux lutter contre ce drame qui frappe près de 500 familles chaque année. 1ère cause de mortalité des tout petits âgés d'1 à 12 mois, ces décès restent inexpliqués dans 50 % à 70 % des cas.

Depuis mai 2015, le centre de référence régional spécialisé du CHU de Nantes pilote l’Observatoire national de la mort inattendue du nourrisson (Omin). Objectifs : comprendre, prévenir et développer la recherche afin de mieux lutter contre ce drame qui frappe près de 500 familles chaque année. 1ère cause de mortalité des tout petits âgés d’1 à 12 mois, ces décès restent inexpliqués dans 50 % à 70 % des cas.
L’Observatoire national de la mort inattendue du nourrisson (Omin) a été créé en mai 2015. Initié par l’Association nationale des centres référents de la mort inattendue du nourrisson, ce projet est porté par le centre de référence nantais et une équipe pluridisciplinaire de l’établissement.
Chaque année, 400 à 500 bébés décèdent de mort inattendue du nourrisson (MIN), définie comme « le décès subit d’un enfant de moins d’un an alors que rien dans ses antécédents connus ne pouvait le laisser prévoir ». La mort subite du nourrisson (MSN) correspond au « décès d’un nourrisson non expliqué par l’histoire des faits ni par les investigations post-mortem » ; en France, la Haute Autorité de Santé (HAS) a fixé à deux ans la limite supérieure d’âge de cette définition.
L’Omin réunit actuellement 35 centres définis en 1986 par une circulaire ministérielle. Leurs missions : prendre en charge, dans une structure hospitalière adaptée, les enfants décédés de mort inattendue du nourrisson ;réaliser les investigations nécessaires à l’établissement de la cause du décès ; accueillir les familles et assurer leur suivi ; mettre en place et organiser la recherche et l’enseignement sur le domaine ; organiser des actions de prévention et d’information. De nombreux centres de prise en charge périphériques travaillent en collaboration avec les centres de référence.
L’observatoire permet, via une plate-forme d’échange sécurisée entre professionnels, de regrouper les informations socio-économiques, cliniques et biologiques des enfants inclus. À moyen terme, le but de l’observatoire est de générer et d’actualiser des messages de prévention, et de faire progresser la recherche scientifique dans ce domaine.

Contact et renseignements complémentaires ici.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.