Muscler son cerveau pour prévenir les troubles intellectuels? Le CHU de Lille teste une nouvelle stratégie

« Avec l’avancée en âge, les capacités intellectuelles tendent à être moins efficientes. Si ce phénomène reste fréquent et peu invalidant chez la plupart, il peut parfois représenter un risque d’évolution vers des troubles plus sévères gênant la vie quotidienne ». Ce constat a conduit l’équipe du Pr David Devos, du pôle Santé Publique, Pharmacie et Pharmacologie médicale du CHU de Lille, à s’intéresser aux moyens de limiter le déclin cognitif chez les seniors. Une étude est lancée, 120 volontaires âgés de 55 à 75 ans seront recrutés - Avis aux seniors...

« Avec l’avancée en âge, les capacités intellectuelles tendent à être moins efficientes. Si ce phénomène reste fréquent et peu invalidant chez la plupart, il peut parfois représenter un risque d’évolution vers des troubles plus sévères gênant la vie quotidienne ». Ce constat a conduit l’équipe du Pr David Devos, du pôle Santé Publique, Pharmacie et Pharmacologie médicale du CHU de Lille, à s’intéresser aux moyens de limiter le déclin cognitif chez les seniors. Une étude est lancée, 120 volontaires seront recrutés – Avis aux seniors…
Plusieurs études ont démontré l’importance d’une activité intellectuelle et émotionnelle régulière pour développer les capacités des personnes âgées et améliorer leur état de santé. Mais le Pr Devos veut aller plus loin.  « A ce jour, il n’existe aucun traitement pour ces troubles. Nous voulons mettre au point une nouvelle stratégie qui augmenterait la plasticité cérébrale et les capacités intellectuelles de manière plus importante et prolongée ».

C’est ainsi que le CHU de Lille vient de lancer l’étude clinique PACTE-1.
Ce projet de recherche propose à des patients âgés de 55 à 75 ans de réaliser un bilan global de leurs capacités intellectuelles suivi d’un entraînement cognitif accompagné par des professionnels de santé, avec ou sans prise de médicament. Objectif : démontrer qu’il est possible de traiter et de prévenir les troubles intellectuels grâce à un entraînement cérébral régulier. Deux fois par semaine, pendant 6 semaines, les patients pourront développer leurs capacités grâce à des activités sollicitant l’écoute, la compréhension et la découverte de nouvelles informations. 
120 volontaires attendus
Pour participer à l’étude PACTE-1, le Centre d’Investigation Clinique (CIC) du CHU de Lille recherche 120 personnes âgées de 55 à 75 ans ne présentant aucune maladie neurologique. Les patients suivent un programme d’entraînement de l’attention. La prise d’un médicament stimulant la plasticité cérébrale peut également être demandée. Il s’agit du méthylphenidate, un traitement recommandé depuis plus de 20 ans chez les enfants hyperactifs avec déficit de l’attention, utilisé dans le cadre de cette étude à une dose beaucoup plus faible.
Une compensation financière d’un montant de 400€ est proposée aux volontaires participant à l’étude, qui pourrait se prolonger pendant deux ans.
Pour plus d’information, contactez le CIC du CHU de Lille ciclille@chru-lille.fr

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.