Excision, infibulation, plus de 50 000 femmes ont subi une mutilation génitale en France. Blessées dans leur féminité, elles souffrent physiquement et psychiquement. Cette atteinte à leur intégrité a aussi des répercussions sur leur vie sexuelle. A l’occasion de la journée internationale contre les mutilations génitales qui se déroule le 6 février, le service de gynécologie du Centre Hospitalier Lyon Sud-HCL présente le dispositif déployé pour accompagner ces victimes. Cette organisation mise en place voici 8 ans, conjugue prise en compte de la dimension psychologique de l'agression et expertise chirurgicale.
Excision, infibulation, plus de 50 000 femmes ont subi une mutilation génitale en France. Blessées dans leur féminité, elles souffrent physiquement et psychiquement. Cette atteinte à leur intégrité a aussi des répercussions sur leur vie sexuelle. A l’occasion de la journée internationale contre les mutilations génitales qui se déroule le 6 février, le service de gynécologie du Centre Hospitalier Lyon Sud-HCL présente le dispositif déployé pour accompagner ces victimes. Cette organisation mise en place voici 8 ans, conjugue prise en compte de la dimension psychologique de l’agression et expertise chirurgicale.
L’excision expose les femmes à des problèmes de santé (infections urinaires et gynécologiques) et à des complications au moment de l’accouchement. Une femme excisée sur 10 est gênée au quotidien pour uriner marcher ou porter certains vêtements. Dans le domaine sexuel leur vécu est peu satisfaisant voire douloureux. Un protocole de chirurgie réparatrice offre la possibilité, pour les femmes qui en ressentent le besoin, de se rapprocher d’une intégrité anatomique perdue. Plus de la moitié des enquêtées connaissent cette intervention. 5% y ont recours ou sont en cours de démarche et 20% se disent intéressées*.
Le service de gynécologie du Centre Hospitalier Lyon Sud-HCL est seul service de la région à proposer un dispositif d’accueil et d’accompagnement pluridisciplinaire aux femmes demandant une réparation chirurgicale. L’équipe formée d’un chirurgien gynécologue, d’une psychologue, d’un sexologue et d’une sage-femme, accueille, oriente, prend en charge et accompagne les femmes en vue d’une éventuelle réparation chirurgicale.
Les femmes souhaitant obtenir plus d’information sur ce dispositif, peuvent désormais prendre contact auprès de la sage-femme référente du Centre de Planification et d’Education Familiale du Centre Hospitalier Lyon Sud-HCL au 04 26 73 96 24 qui expliquera le déroulement de la prise en charge. (ouverture de la ligne à partir du 9 février).
Le service de gynécologie travaille en étroite collaboration avec le Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles (GAMS) de la région Rhône-Alpes.
Définition : Les mutilations génitales féminines sont définies par l’Organisation Mondiale de la Santé comme des «interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme et/ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pratiquée à des fins non thérapeutiques».
*Ces données sont extraites d’une enquête menée par l’Institut national d’études démographiques – 2009.