Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Nancy, inaugure un site unique pour les laboratoires de Biologie médicale et de Biopathologie (BBB)

Un bâtiment immaculé de 8 000 m² répartis sur 3 niveaux dédiés aux activités de biologie médicale du CHRU de Nancy et de biopathologie du CHRU et de l'Institut de Cancérologie de Lorraine (ICL) telle est la nouvelle configuration du nouveau pôle laboratoires. Cet édifice aux lignes épurées regroupe les 15 structures de Biologie médicale et de Biopathologie jusqu'alors dispersées sur les différents sites. L'édification de cet immeuble relié au CHU et à l'ICL par une passerelle représente un investissement de 33,16 millions € dont 2,1 M € en équipements. Ce montant été financé pour moitié par le Comité interministériel de performance et de la modernisation de l'offre de soins (COPERMO ). Visite guidée...

Un bâtiment immaculé de 8 000 m² répartis sur 3 niveaux dédiés aux activités de biologie médicale du CHRU de Nancy et de biopathologie du CHRU et de l’Institut de Cancérologie de Lorraine (ICL) telle est la nouvelle configuration du nouveau pôle laboratoires. Cet édifice aux lignes épurées regroupe les 15 structures de Biologie médicale et de Biopathologie  jusqu’alors dispersées sur les différents sites. L’édification de cet immeuble relié au CHU et à l’ICL par une passerelle représente un investissement de 33,16 millions € dont 2,1 M € en équipements. Ce montant été financé pour moitié par le Comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins (COPERMO ). Visite guidée…

Un bâtiment conçu pour s’adapter aux évolutions techniques et fonctionnelles des laboratoires de demain.

Au rez-de-chaussée sont rassemblés les locaux techniques et logistiques ainsi que des activités de l’Etablissement Français du Sang.
Au R+1, on retrouve les zones analytiques pour les activités de biologie médicale et les plateaux mutualisés avec les trois innovations : la zone dédiée « Réception – tri – enregistrement » et le plateau technique automatisé, la plateforme de biologie moléculaire et le plateau automatisé de bactériologie
Au R+2, s’étendent les zones analytiques et tertiaires pour les activités de biopathologie et les zones tertiaires de la biologie médicale.
Réduction des délais d’attente et des quantités de volumes prélevés
Le bâtiment est conçu pour s’adapter aux évolutions techniques et fonctionnelles des laboratoires de demain. Il permet d’augmenter la vitesse de réalisation des examens et de diminuer le délai de rendu des résultats. A terme, l’ajustement très fin du paramétrage des équipements doit également permettre de faire diminuer les volumes de sang prélevés chez les patients et nécessaires aux examens.



Le plateau technique automatisé (PTA) et la zone « réception – tri – enregistrement » fonctionnent 24h/24, 7j/7. Espace flexible de 450m² sans poteau, le PTA  est la première plateforme publique du Grand Est qui connecte biochimie, immunologie, hémostase et hématologie sur une chaîne robotique. Le plateau est relié aux services de soins par pneumatique pour l’acheminement des prélèvements. ©CHRU de Nancy

Focus quelques unes des avancées techniques

Le robot coursier Médilog rationalise les flux des échantillons par un dispatching automatisé des tubes vers les secteurs spécialisés et les différentes équipes du laboratoire. Le full automation en bactériologie consiste en une automatisation du processus primaire de la bactériologie : ensemencement de culture, incubation et lecture périodique de la culture microbienne. Les boites ensemencées sont incubées dans des étuves dites intelligentes : les cultures sont régulièrement prises en photo et au bout d’un temps paramétré, les boites sans croissance sont éliminées et les cultures positives poursuivent leur processus d’analyse. Les bactéries sont ensuite identifiées et la sensibilité aux antibiotiques peut être testée. A terme ces processus d’identification de la bactérie et de réalisation des antibiogrammes seront eux aussi automatisés. Ces progrès technologiques permettent de supprimer les tâches répétitives, en standardisant et en assurant la traçabilité des différents process. Les délais d’incubation sont réduits et le risque de contamination des échantillons est évité.
Le laboratoire de sécurité microbiologique de niveau L3 vient renforcer les moyens de diagnostic, de recherche et de sécurité sanitaire du CHRU de Nancy en matière de virologie et de bactériologie. Cet équipement de pointe permet de manipuler des micro-organismes et des toxines hautement pathogènes (dont les coronavirus, mycobactéries, virus Ebola…) et tout autre Agent Infectieux Hautement Pathogène Emergent (AIHPE).

Le système d’information, composante essentielle du pôle 

Au-delà de la configuration des interfaces et des paramétrages des machines et de la chaine robotique, il a rendu possible la prescription connectée, déployée en 2018 et début 2019. Les examens de biologie médicale demandés par l’ensemble des services de soins du CHRU sont prescrits en ligne. Les étapes de retranscription et de réalisation des bons de demande par l’infirmière, et la saisie informatique au laboratoire disparaissent. Le circuit informatisé fait ainsi gagner du temps à l’infirmière qui réalise auprès du patient le prélèvement adressé au laboratoire, et au laboratoire qui, à réception, place directement le tube à bord des analyseurs.  Un progrès partagé avec les patients puisque depuis fin avril 2019, l’ensemble des services du CHRU de Nancy (hors Urgences et Hôpital d’Enfants) et de l’ICL proposent à leurs patients la consultation de leurs résultats de biologie via le portail sécurisé PIBIO développé avec PULSY et Atout Bio. A terme, ces résultats seront aussi accessibles au médecin traitant.
La biologie médicale au service des patients et de la recherche
Toutes spécialités confondues, le pôle Laboratoires du CHRU de Nancy réalise chaque année 5 millions d’actes de biologie médicale (soit environ 166 millions B/BHN), 335 000 actes d’anatomie et cytologie pathologiques et 2 700 consultations. Une activité essentielle pour la prévention, le diagnostic, le dépistage et le risque de survenue d’un état pathologique.
Le laboratoire de biologie médicale est accrédité par le Comité Français l’Accréditation (COFRAC) selon la norme NF EN ISO 15189 depuis 2014, lequel renouvelle sa confiance dans le système du CHRU de Nancy à chaque évaluation annuelle.

Cancers : la biopathologie au service d’une médecine personnalisée

Au sein du Pôle Régional de Cancérologie, le CHRU de Nancy et l’ICL poursuivent leur collaboration à travers la mise en place d’un important département commun de biopathologie au bénéfice des personnes atteintes d’un cancer (8 000 nouveaux patients accueillis chaque année par les deux établissements). La mutualisation des activités de biopathologie CHRU & ICL est propice aux innovations notamment au développement de la médecine personnalisée.
Les thérapies ciblées constituent des traitements « sur mesure » adaptés aux caractéristiques moléculaires de la tumeur de chaque patient. Elles sont aujourd’hui utilisées dans plusieurs types de cancers, certains très fréquents, parmi lesquels le cancer du sein, le cancer du poumon et le cancer colorectal. La création de ce département commun CHRU & ICL favorise la nécessaire coordination entre cliniciens, pathologistes et biologistes dans la mise en œuvre des thérapies ciblées et permet d’anticiper les besoins des patients au niveau interrégional, voire avec les pays frontaliers.
Le département de biopathologie utilise les ressources techniques de la plateforme de biologie moléculaire et pourra bénéficier d’un nouveau séquenceur de dernière génération. Cette acquisition a reçu le soutien de la Ligue Contre le Cancer 54 (opération Octobre rose).

Mutualisation et partenariats, un plus pour le territoire

Le CHRU de Nancy réalise d’ores et déjà la biologie médicale du CH de Toul et de l’Institut de Cancérologie de Lorraine. Il partage avec l’ICL la plateforme de biologie moléculaire et le département commun de biopathologie regroupant les activités d’anatomie et cytologie pathologiques et de biologie moléculaire des tumeurs solides. Enfin, l’Etablissement Français du Sang Grand Est y réalise aussi une part de son activité.

Un gain en performance

Automatisation, mutualisation des équipements, regroupement des disciplines : le Bâtiment de Biologie médicale et de Biopathologie (BBB) marque une évolution profonde de l’organisation et des métiers de la biologie. Les agents ont reçu des formations spécifiques pour s’adapter au mieux à la nouvelle structure. Par ailleurs, du fait de la suppression des doublons et des tâches répétitives, 100 postes équivalents temps plein ont été rendus. En tout près de 200 professionnels des laboratoires ont bénéficié de l’accompagnement individuel assuré par la cellule de mobilité de l’établissement.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”