Avec un résultat excédentaire de 2.3 millions d’euros au budget principal, une gestion interne maîtrisée et une bonne activité de ses services, le CHU de Nantes peut se prévaloir d’une situation financière saine. Autre motif de satisfaction, la reconnaissance de sa gestion exigeante avec la certification sans réserve de ses comptes 2018, pour la 3ème année consécutive. Les services sont les premiers à bénéficier de la bonne santé budgétaire de l’établissement, ils ont reçu plus de 3 M€ pour financer des projets et améliorer les conditions de travail.
« Ce résultat met en évidence, une nouvelle fois, la fiabilité des comptes financiers de l’établissement et reflète l’engagement des professionnels du CHU. Ils soulignent par ailleurs l’intégration des exigences de cette certification externe dans le processus de gestion de l’établissement » se félicite Philippe Sudreau, directeur général du CHU de Nantes.
Grâce à une mobilisation exceptionnelle des professionnels de tous les secteurs (médical, soignant, médico-technique, logistique, administratif…), le CHU a achevé l’exercice 2018 avec un résultat excédentaire de 2.3 millions d’euros au budget principal et un taux de marge brute opérationnelle du compte de résultat principal de 7.62% .
Le choix a été fait de réaffecter immédiatement des crédits supplémentaires pour accompagner les projets, et contribuer ainsi à l’amélioration des conditions de travail des professionnels, et de la qualité de prise en charge des patients. Ainsi, au-delà des 66 millions d’euros d’investissement déjà validés pour l’année 2019, le budget a été ajusté avec quatre nouvelles mesures :
· + 1,24 M€ affecté aux dépenses de personnel médical et non médical : ces crédits doivent permettre de mieux accompagner les secteurs connaissant une forte activité (urgences, pédiatrie, chirurgie ambulatoire…), de développer de nouveaux projets (augmentation des plages de blocs opératoires en chirurgie cardiaque et thoracique adulte, développement de la cardio-pédiatrie, structuration de la filière de cancérologie et de la gériatrie aigue, soutien à la psychiatrie…). Ces crédits supplémentaires permettent également de conforter les moyens de remplacements.
· + 1,05 M€ attribués à la recherche et à l’innovation : ces crédits vont contribuer à soutenir le développement des innovations thérapeutiques et de la recherche, notamment par le financement, sur appel d’offre interne, de deux postes médicaux dédiés
· + 820 000 euros d’investissements courants répartis entre équipements mobiliers, numériques ou encore biomédicaux : Ces crédits vont permettre notamment d’augmenter l’enveloppe allouée à la qualité de vie au travail, de renouveler des postes de travail informatiques et d’acheter des équipements de soins.
· + 150 000 euros de crédits d’intéressement complémentaires alloués aux pôles hospitalo-universitaires (PHU) : ces crédits représentent une augmentation de 15 % de l’intéressement des pôles et accompagneront des projets de proximité contribuant notamment à améliorer les conditions de travail des professionnels et la prise en charge des patients.
Ces mesures doivent donner plus de souplesse dans le fonctionnement quotidien de l’établissement sur l’année 2019. Cette dynamique encourage bien sûr le maintien des efforts réalisés mais reflète également la remarquable capacité de mobilisation de notre communauté hospitalière.
Pour les CHU, le spectre de l’impasse financière
Dans un communiqué rendu public ce lundi 2 octobre, la Conférence des Directeurs Généraux de CHU s’alarme de la mauvaise situation financière des CHU français, imputable selon elle aux surcoûts en termes de ressources humaines et aux effets de l’inflation. Et redoute une dégradation rapide si l’Etat ne fait rien.