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Nell revient dire merci au CHU de Montpellier

C'était il y a deux ans... La jeune anglaise de 14 ans, atteinte d'une infection pulmonaire grave, arrivait aux urgences dans un état désespéré. Miraculée grâce à la mobilisation acharnée des équipes soignantes du département Anesthésie Réanimation Arnaud de Villeneuve du CHU de Montpellier, Nell leur rend visite ce mercredi 5 septembre 2018 à 11h, en présence du Pr Pascal Colson, son coordonnateur.
C’était il y a deux ans… La jeune anglaise de 14 ans, atteinte d’une infection pulmonaire grave, arrivait aux urgences dans un état désespéré.  Miraculée grâce à la mobilisation acharnée des équipes soignantes du département Anesthésie Réanimation Arnaud de Villeneuve du CHU de Montpellier, Nell leur rend visite ce mercredi 5 septembre 2018 à 11h, en présence du Pr Pascal Colson, son coordonnateur.  
Fin juin 2016, Nell, en voyage scolaire en France, arrive aux urgences de Béziers, dans un tel état de détresse respiratoire qu’elle est transférée rapidement en réanimation pédiatrique au CHU de Montpellier. Ses poumons, très sévèrement atteints,  se détruisent à une vitesse inquiétante à tel point qu’il est bientôt impossible d’utiliser seule l’assistance par respiration artificielle qui déchire le parenchyme pulmonaire. Elle ne peut pas survivre longtemps dans cet état.  

Oxygénation extracorporelle et première opération

Le département réanimation Anesthésie Réanimation Arnaud de Villeneuve (DAR ADV), , centre régional de référence en assistance extracorporelle coordonné par le Pr Colson, est contacté. Une oxygénation extracorporelle (ECMO) est rapidement installée sur place avec l’équipe médico-chirurgicale du pôle cœur-poumon et lui sauve la vie, avant son transfert en réanimation du DAR ADV.  Il fallait alors espérer que le traitement antibiotique fasse son travail, nettoie l’infection causale. L’histoire aurait pu être simple, presque banale dans ce service rompu à ces techniques extrêmes.  Mais l’infection résiste, le poumon droit, puis le gauche, non seulement disparaissent en totale déliquescence, mais en plus, ils saignent. Abondamment. Les équipes chirurgicales du pôle sont à nouveau mobilisées sous la direction du Pr Marty-Ané. Une première intervention est réalisée. 

Plus d’un mois en sommeil artificiel

La situation est si critique que tout le monde craint le pire. La petite résiste de toute la force de son jeune âge. Il faut une deuxième chirurgie le surlendemain. Même angoisse. Sans doute plus forte. Le saignement est heureusement partiellement contrôlé. Il faut pourtant innover, pour sortir de l’impasse. On repense le circuit extracorporel avec les chirurgiens (équipe du Pr Albat) et les perfusionistes, le mode ventilatoire, la gestion de la coagulation… L’enfant dort artificiellement depuis plus d’un mois et ignore ce qui se passe dans son corps, autour d’elle.

Sauvée grâce à un véritable travail d’équipe

L’attention sans relâche des infirmières et aides-soignants, la détermination de l’équipe médicale et, aussi, la force vitale de l’enfant finissent par rompre la spirale infernale. Lentement, le poumon se répare. Un mois encore d’ECMO. Le parenchyme pulmonaire réapparait comme par magie. Il résiste à la ventilation artificielle, de mieux en mieux.  La jeune fille se réveille. Epuisée mais sauvée.  Un mois plus tard, elle est sevrée de ventilation artificielle, et respire seule… Une longue réhabilitation commence, activement débutée en pédiatrie, avant son retour au Royaume Uni.  
Deux ans plus tard, elle a récupéré presque totalement. Sa visite à l’équipe de réanimation en ce début septembre est à la fois le second anniversaire de son évolution favorable et le point final à cet épidose dramatique de sa jeune vie. 

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