Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Neurochirurgie : avec le robot ROSA® et l’imagerie 3D O’ARM, Rennes renforce son excellence

Ces équipements de pointe, dédiés aux opérations mini-invasives du crâne et de la colonne vertébrale, apportent davantage de précision aux procédures chirurgicales et réduisent le temps opératoire. Un investissement de près de 2 millions d'euros pour conforter l'expertise de l'un des meilleurs services de neurochirurgie de France.
Ces équipements de pointe, dédiés aux opérations mini-invasives du crâne et de la colonne vertébrale, apportent davantage de précision aux procédures chirurgicales et réduisent le temps opératoire. Un investissement de près de 2 millions d’euros pour conforter l’expertise de l’un des meilleurs services de neurochirurgie de France.  
En 6ème position dans le classement «Le Point» (août 2016), le service de neurochirurgie du CHU de Rennes réalise plus de 2500 interventions par an sur des adultes et des enfants.
Cette nouvelle plateforme technique, combinant le système d’imagerie 3D OARM et le robot chirurgical ROSA®, présente un intérêt majeur pour les interventions qui nécessitent une planification, une localisation rigoureuse de l’anatomie du patient ainsi que le positionnement et la manipulation précise d’instruments. Tel est le cas notamment pour les biopsies, l’implantation d’électrodes pour la stimulation cérébrale profonde chez les patients parkinsoniens, la stéréo-électroencéphalographie (SEEG) pour l’épilepsie ou les procédures de chirurgie à crâne ouvert faisant appel à un dispositif de navigation, d’interventions endoscopiques.
250 procédures de chirurgie et 560 actes d’imagerie prévus
L’acquisition du robot ROSA® dont le coût s’élève à 690 000€ pour le robot avec le module rachis, et 500 000 € pour O’ARM (imagerie 3D) permet de renforcer l’activité de chirurgie robotique au CHU de Rennes. Au total, 250 procédures sont prévues avec le robot chirurgical et près de 560 actes avec l’imagerie 3D peropératoire.
Tout commence par la planification de la chirurgie. Les images faites quelques jours avant l’intervention (imagerie préopératoire du patient) permettent au chirurgien de préparer «sa feuille de route» sur l’ordinateur en pré-identifiant ses repères et ses trajectoires dans la boîte crânienne afin d’assurer le positionnement précis et sans risque des instruments pendant la chirurgie pour atteindre leurs cibles.
Une précision des gestes chirurgicaux optimisée
Le jour de l’intervention, le repérage du patient dans l’espace est réalisé par des repères et un système de mesure laser combinée au robot. Par ailleurs, l’imagerie 3D réalisée au bloc opératoire permet de recaler les images et les repères définis à partir de l’imagerie réalisée quelques jours avant. Le robot intègre et superpose alors ces deux types d’imageries 3D pour confirmer les trajectoires prédéfinies par le chirurgien. Avec cette imagerie 3D per-opératoire, il n’est donc plus utile de réaliser le matin même de l’intervention, un examen scanner suite à la pose du cadre stéréotaxique.
Le chirurgien est alors assisté par le robot dont le bras, tel un porte instruments, se positionne de manière automatisée. Il apporte au chirurgien une précision du geste (inférieure au millimètre) en guidant la trajectoire sans toutefois remplacer la main du chirurgien et contribue à la sécurisation des interventions à risque. Grâce à l’imagerie 3D, le chirurgien visualise en temps réel la trajectoire de ses instruments ou de ses implants sur l’écran ; Il suit la navigation des instruments jusqu’aux cibles repérées lors de la planification de l’intervention.
Des procédures moins invasives et mieux sécurisées
Ce nouvel équipement présente des bénéfices majeurs pour le patient. La précision et la sécurité accrues du geste opératoire représentent l’amélioration majeure du projet sur des chirurgies et procédures parfois à risque. Le patient bénéficie par ailleurs de procédures moins invasives : diminution des saignements, du risque infectieux et de la douleur.
Le temps d’intervention est également raccourci, notamment pour les patients épileptiques relevant d’une procédure SEEG réalisable en 3h à 4h contre 6h à 7h aujourd’hui. De même, la diminution des scanners de contrôle au profit d’une technologie innovante se fait au bénéfice du patient puisque la procédure, nécessitait de mobiliser le patient avec le cadre de stéréotaxie sur la tête, du bloc opératoire jusque dans le service d’imagerie. Ce système d’imagerie 3D améliore sensiblement le bien être du patient et réduit la dose de rayonnement X délivrée.
Un gain de temps précieux pour le patient et l’établissement
Le gain d’une demi-journée opératoire par semaine environ est également un avantage pour l’établissement qui peut ainsi augmenter son activité et répondre aux besoins de plus de patients. Le projet s’appuie d’abord sur l’activité crâne avec la mise en service du robot Rosa® Brain mais le CHU attend très prochainement l’application Rosa® Spine pour poursuivre le développement de son activité rachis. 

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise

Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.

Etudes de Médecine : Romuald Blancard ou l’un des visages de l’ouverture du 2e cycle à la Réunion

Depuis septembre, il fait partie de la première promotion d’étudiants en médecine de quatrième année de La Réunion. Pour Réseau CHU, Romuald Blancard a accepté de nous parler de l’ouverture du deuxième cycle des études médicales sur son île, mais pas seulement. Son parcours atypique, son stage en psychiatrie, ses rêves jamais trop grands etc. ont été abordés dans les locaux du nouveau campus bioclimatique de Sainte-Terre. Sans langue de bois.

Le CHU de La Réunion a pris la vague rose

La seizième édition de la Run Odysséa Réunion s’est tenue les 4 et 5 novembre sur le site de l’Étang-salé, dans l’ouest de la Réunion, et ce malgré une météo capricieuse qui a bien failli compromettre l’opération. 275 000 euros ont été récoltés. Un succès auquel est associé le CHU de la Réunion, partenaire pour la première fois cette année, et dont le baptême de l’eau a été placé sous le signe de la prévention. Reportage.