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Nouvelle étude sur les déserts médicaux en Ile-de-France

L'Observatoire régional de santé d'Île-de-France (ORS ÎdF) publie un rapport sur les déserts médicaux. Entre 2007 et 2016, la région a perdu 18,7 % de ses médecins généralistes libéraux en activité.
L’Observatoire régional de santé d’Île-de-France (ORS ÎdF) publie un rapport sur les déserts médicaux. Entre 2007 et 2016, la région a perdu 18,7 % de ses médecins généralistes libéraux en activité. 
Deux constats ressortent de la lecture du rapport publié par Catherine Mangeney de l’ORS Ile-de-France sur les déserts médicaux régionaux : en premier lieu, les difficultés d’accès aux soins concernent l’ensemble des territoires, urbains et ruraux. Ensuite, les chiffres annoncés sont particulièrement préoccupants alors que les besoins vont croissant sous le triple effet « de l’accroissement de l’espérance de vie, du vieillissement de la population et de l’augmentation des maladies chroniques ». Selon le dernier atlas du Conseil national de l’Ordre des médecins, l’Île-de-France a perdu 18,7 % de ses médecins généralistes libéraux en activité entre 2007 et 2016.
En outre, les habitudes de travail des nouvelles génération qui « n’acceptent plus de faire des journées de 15 heures et d’être disponibles soirs et week-end » conduisent l’ORS à conclure que "la baisse de l’offre libérale de soins de premier recours est d’une ampleur plus importante que la seule baisse des effectifs de médecins."

Face à ce constat, l’Agence régionale de santé d’Île-de-France a publié un nouveau zonage réglementaire identifiant les zones qui pourront prétendre aux aides publiques de lutte contre les déserts médicaux. Selon l’arrêté pris par Christophe Devys, Directeur général de l’ARS-IDF, « ce sont plus de 9,1 millions de Franciliens (soit 76% de la population et 2,5 fois plus qu’auparavant) qui résident dans des territoires éligibles aux aides à l’installation et au maintien des médecins. »

Bonnes pratiques locales. Le rapport de l’ORS dresse aussi un panorama des aides et des actions mises en place pour augmenter l’attractivité médicale du territoire. Et cite en exemple des initiatives de collaboration réussies comme celle du centre de santé de Gennevilliers qui, depuis l’été 2017, » s’est inscrit dans le cadre du projet « médecins partenaires » initié par l’AP-HP et dans lequel se sont déjà engagés près de 1 500 professionnels de ville. Le centre municipal de santé de Gennevilliers sera le premier centre de santé à devenir dans ce cadre « une structure hospitalière avancée de l’AP-HP», écrit Catherine Mangeney.
Le rapport souligne enfin la politique offensive de la Région Île-de-France qui a adopté une stratégie régionale en septembre 2017, avec pour objectif « un véritable choc de simplification dans les dispositifs régionaux pour maintenir les professionnels de santé sur le territoire francilien ».
Hélène Delmotte

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