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Novembre 2018 : le DMP enfin généralisé, le panorama de la santé 2017 et l’usage du numérique en questions

40 millions de carnets de santé numériques d'ici à 5 ans - Plafonnement de l'intérim dans les hôpitaux - Mouvement de colère des infirmières... Retrouvez tous les titres qui ont fait l'actualité santé de ce mois de novembre 2018.

40 millions de carnets de santé numériques d’ici à 5 ans – Plafonnement de l’intérim dans les hôpitaux – Mouvement de colère des infirmières… Retrouvez tous les titres qui ont fait l’actualité santé de ce mois de novembre 2018.

40 millions de carnets de santé numériques d’ici à 5 ans

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a annoncé le 6 novembre 2018 la généralisation du dossier médical partagé (DMP). Chaque assuré peut désormais ouvrir son dossier médical partagé sur le site dmp.fr ou en pharmacie. Dès son ouverture, le dossier est automatiquement alimenté par l’historique de soins des vingt-quatre derniers mois dont dispose l’Assurance maladie. Une application pour smartphone et tablette est également disponible. L’accès nécessite pour les patients la saisie d’un identifiant, d’un mot de passe personnalisable et d’un code d’accès à usage unique envoyé sur téléphone mobile ou par mail. Les professionnels de santé peuvent quant à eux y accéder en utilisant leur carte professionnelle de santé (CPS).https://www.gouvernement.fr/sante-40-millions-de-carnets-de-sante-numeriques-d-ici-a-5-anshttps://www.reseau-hopital-ght.fr/actualites/sante-publique/politique-de-sante/dmp-article-a-ecrire.html
Le 19 novembre, la ministre a également lancé officiellement « Ma santé 2022 » en présence de représentants des patients, de professionnels de santé et des différentes organisations concernées. « Agnès Buzyn n’a pas apporté d’éléments nouveaux sur le contenu de la stratégie, déjà largement détaillé, mais elle a présenté la liste des dix chantiers retenus sur lesquels vont travailler toutes les parties concernées, écrit Jean-Noël Escudié. Il s’agit en l’occurrence de la structuration territoriale du réseau de proximité, de l’adaptation des formations aux enjeux du système de santé, de la gradation des soins et des GHT (groupements hospitaliers de territoire), du renforcement du management hospitalier et de la reconnaissance de l’engagement professionnel, de la régulation des soins non programmés (autrement dit la question des urgences), de la diversification des modes d’exercice et des parcours professionnels, de la qualité et de la pertinence des soins, du numérique, du financement et de la tarification et, enfin, de l’élaboration du projet de loi ».
https://www.weka.fr/actualite/sante/article/le-deploiement-de-la-strategie-ma-sante-2022-est-engage-73943/
https://www.banquedesterritoires.fr/les-priorites-et-le-calendrier-de-la-strategie-ma-sante-2022

L’intérim dans les hôpitaux, le rapport de force

Situation plus conflictuelle, la ministre de la Santé a annoncé le 12 novembre « avoir déposé plainte, début octobre, devant les instances disciplinaires de l’ordre des médecins, contre trois représentants d’un collectif de praticiens intérimaires qui avaient appelé en février, puis cet été, au boycott des hôpitaux appliquant un décret plafonnant à 1 404,05 euros brut la garde de 24 heures. Un plafond qui doit être abaissé à 1 287,05 euros en 2019, puis à 1 170,04 euros en 2020, afin de limiter les surcoûts liés à l’intérim dans des hôpitaux, où 25 % à 30 % des postes sont vacants », souligne François Béguin.
https://www.lemonde.fr/sante/article/2018/11/15/boycott-des-hopitaux-le-ministere-de-la-sante-saisit-l-ordre-des-medecins_5383853_1651302.html

"Je suis infirmière, je suis partout… mais invisible pour nos tutelles"…

Autre sujet de tension pour le gouvernement, les infirmiers ont manifesté le mardi 20 novembre 2018 « pour montrer qu’ils étaient fatigués du manque de considération du gouvernement » comme en témoigne les propos recueillis sur infirmiers.com
« Je suis infirmière*. Je suis le maillon indispensable du système de santé français, sans moi, il s’effondre. Nous sommes plus d’un demi-million de soignants, chevilles ouvrières indispensables à notre système de santé, nous sommes oubliés, nous nous sentons méprisées par ce gouvernement. Combien de temps cela va-t-il encore durer ? » 
https://www.infirmiers.com/actualites/actualites/pour-blouses-blanches-etait-black-tuesday.htmlhttps://www.infirmiers.com/profession-infirmiere/competences-infirmiere/je-suis-infirmiere-je-suis-partout-mais-invisible-pour-nos-tutelles.html

Chirurgie ambulatoire, santé périnatale : La France peut mieux faire 

C’est le 10 novembre que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié son panorama de la santé 2017. « L’utilisation des antibiotiques dans l’Hexagone est supérieure de 45 % à la moyenne, ce qui accroît les risques d’antibiorésistance. Le recours aux génériques plafonne à 30 % des volumes de médicaments, contre 52 % en moyenne dans l’OCDE. Le refus d’inscrire plus de molécules au répertoire des génériques coûte cher. Quant à l’essor de la chirurgie ambulatoire (aucune nuit passée à l’hôpital), la France reste en-dessous de la moyenne, que ce soit pour l’ablation des amygdales ou pour la cataracte, même si des progrès ont été réalisés », décrypte Solveig Godeluck pour les Echos.
http://www.oecd.org/fr/sante/systemes-sante/panorama-de-la-sante-19991320.htm
https://www.lesechos.fr/10/11/2017/lesechos.fr/030853592506_sante—des-francais-bien-soignes-mais-peu-avertis.htm
Parmi les autres travaux permettant de réaliser des comparaisons internationales, notons la publication le 26 novembre du rapport Euro-Peristat, projet européen coordonné par l’Inserm, « mis en place depuis 2000, et qui rassemble des statistiques de 31 pays sur la santé périnatale en 2015 ». La comparaison de la France par rapport à ses voisins conduit là aussi à un bilan contrasté : « Avec 1 césarienne pour 5 naissances en 2015 (20,2 %), la France se situe au 7e rang sur 31 pays, ce qui la classe dans le groupe de pays ayant des taux bas. Depuis 2010, le taux global de césariennes en France est resté stable alors qu’il a augmenté de manière significative dans 17 pays sur 31. Le rapport met en avant une évolution peu favorable de certains facteurs de risque en France : vieillissement de la population des femmes qui accouchent (14e rang avec 20,6% de femmes ayant 35 ans et plus en 2015) – comme dans la plupart des pays entre 2010 et 2015 – et un taux de naissances gémellaires important (17,1 pour 1000 naissances, 22ème rang). Enfin, la consommation de tabac pendant la grossesse reste stable (16,3% de femmes au 3e trimestre, 20ème rang sur les 22 pays disposant de statistiques sur ce sujet) alors que la tendance est à la baisse dans presque tous les autres pays. » 
https://presse.inserm.fr/photographie-de-la-sante-perinatale-en-france-et-en-europe-en-2015/33035/

30 % des Français parlent de leur santé sur les réseaux sociaux

Si les réseaux sociaux font partie intégrante de notre quotidien, une étude réalisée par Odoxa révèle que « 15 millions de Français ont déjà témoigné en ligne sur leurs problèmes de santé. Des témoignages qui peuvent être d’une grande aide, non seulement pour les autres malades, mais aussi pour la recherche médicale. » Et comme le souligne Santé Magazine, « 73 % d’entre eux privilégient les groupes Facebook, Twitter, Instagram, plus que les forums ou les communautés de patients dédiées et structurées. »
https://www.santemagazine.fr/actualites/30-des-francais-parlent-de-leur-sante-sur-les-reseaux-sociaux-334992
Newpharma, site de pharmacie en ligne, s’est par ailleurs intéressé aux recherches Internet des internautes français. Arrivée en tête du classement repris dans Le Parisien, l’endométriose est suivie de la maladie de Charcot puis de Lyme
http://www.leparisien.fr/societe/sante-quelles-sont-les-maladies-les-plus-recherchees-sur-internet-23-11-2018-7951557.php
Les objets connectés ont par ailleurs été examinés à la loupe par Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). « Du glucomètre connecté pour les diabétiques à la balance intelligente qui calcule l’indice de masse corporelle (IMC), ils sont régulièrement recommandés par les médecins. » La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a publié, le 8 novembre 2018, les résultats d’une enquête menée, en 2017, sur la fiabilité de ces produits. Six infractions à la réglementation sur la vente à distance et sur la langue française ont été relevées. Et les agents de la DGCCRF ont dressé quatre procès-verbaux pour pratiques ou allégations commerciales trompeuses par omission. La DGCCRF entend poursuivre d’autres contrôles, notamment sur le marché des balances connectées. En 2016, les Français ont acheté plus d’un million d’objets connectés.
http://www.vie-publique.fr/actualite/alaune/objets-connectes-pour-sante-avis-dgccrf.html

Affaire Vincent Lambert, les résultats d’une nouvelle expertise

Retenons enfin dans le tragique feuilleton de l’affaire Vincent Lambert que trois experts ont confirmé le 22 novembre l’état de santé irréversible de ce quadragénaire. Le 19 décembre, son sort sera à nouveau examiné par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, « Cette audience intervient après la remise d’une expertise médicale qui vient confirmer que ce tétraplégique de 42 ans est dans un « état végétatif chronique irréversible». Les juges devront se prononcer sur la validité ou non d’un éventuel arrêt des soins, souhaité par le CHU de Reims. La famille de Vincent Lambert se déchire depuis plusieurs années pour savoir s’il doit rester en vie », peut-on lire dans Le Figaro.
http://www.lunion.fr/124050/article/2018-11-21/les-experts-confirment-l-etat-de-sante-irreversible-de-vincent-lamberthttp://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/11/22/01016-20181122ARTFIG00215-le-cas-vincent-lambert-une-affaire-aux-multiples-procedures.php
Hélène Delmotte

 

                                                      Relay H, un réseau très hospitalier

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