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Obésité : sleeve en ambulatoire, un protocole innovant adopté à Saint-Etienne

Une équipe de chirurgie digestive du CHU de Saint-Etienne a pratiqué une gastrectomie longitudinale en ambulatoire (ablation des 2/3 de l’estomac appelée aussi sleeve). Le patient, un homme âgé de 22 ans souffrant d’obésité morbide est entré à l’hôpital à 7h du matin et a pu regagner son domicile à 18h00. L’intervention, une 1ère en région stéphanoise s’est déroulée le 12 Avril 2016. A j+15 l’état de santé du patient est excellent.
Une équipe de chirurgie digestive du CHU de Saint-Etienne a pratiqué une gastrectomie longitudinale en ambulatoire (ablation des 2/3 de l’estomac appelée aussi sleeve). Le patient, un homme âgé de 22 ans souffrant d’obésité morbide est entré à l’hôpital à 7h du matin et a pu regagner son domicile à 18h00. L’intervention, une 1ère en région stéphanoise s’est déroulée le 12 Avril 2016. A j+15  l’état de santé du patient est excellent.
L’intervention a été réalisée par le Dr Radu Palaghiu, chirurgien, le Dr Brigitte Beauchesne, anesthésiste, et l’équipe de chirurgie digestive dirigée par le Pr Jack Porcheron et le Dr Gabriele Barabino. Un quatuor pionnier puisque seules 60 gastrectomies longitudinales ont été pratiquées en ambulatoire en France. En 2014, ce service s’était déjà distingué en réalisant une colectomie totale en ambulatoire, une première européenne. Ce nouveau protocole qui réduit de 2 à 3 jours la durée d’hospitalisation s’inscrit dans le projet institutionnel de la Réhabilitation Améliorée après Chirurgie (RAC), promue par l’Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes et le Ministère de la Santé.
Le patient porteur d’obésité morbide (150 kg, avec un indice de masse corporelle de 46,3) a été hospitalisé à 7 h du matin. L’intervention a été réalisée dans la matinée, par coelioscopie. Des micro-incisions de quelques millimètres ont été effectuées sur l’abdomen du patient. Ces incisions sont suffisantes pour permettre le passage d’instruments chirurgicaux et des fibres optiques qui guident le geste dans la cavité abdominale. A 10 h 30, le patient est entré en salle de réveil et en est ressorti pour rejoindre sa chambre à 12 h 30. Vers 14 h, celui-ci a repris une alimentation liquide et il a pu se lever et marcher. A 18 h, le chirurgien et l’anesthésiste, avec le consentement du patient, ont donné leur accord pour la sortie. 
A domicile, le patient a continué un régime alimentaire bien établi avant l’intervention avec la diététicienne du service, avec un traitement pour la douleur adapté. Un appel téléphonique du chirurgien le lendemain de l’intervention et une consultation le surlendemain avec contrôle radiologique et bilan sanguin ont permis de suivre la bonne évolution postopératoire.
La gastrectomie longitudinale ou « sleeve » est une intervention chirurgicale habituellement pratiquée lors d’une hospitalisation de 3 ou 4 jours. Elle consiste à retirer environ 2/3 de l’estomac à des patients souffrant d’obésité. L’estomac se trouve ainsi réduit à un tube vertical ayant la forme d’une manche ou « sleeve » en anglais. Cette intervention est réalisée chez des patients porteurs d’une obésité sévère qui présentent également souvent des facteurs associés comme le diabète, l’hypertension artérielle ou l’apnée de sommeil.
Depuis octobre 2015, le service de chirurgie digestive est responsable du projet RAC (Réhabilitation Améliorée en Chirurgie) pour la chirurgie colorectale. Ses efforts de performance portent sur chaque étape de la prise en charge, de la consultation jusqu’à la sortie en intégrant le suivi des premiers jours à domicile. Tous les intervenants (chirurgien, anesthésiste, médecin traitant, cadre de santé, infermières, secrétaires, kinésithérapeutes, assistante sociale,…) « tournent » autour du patient reconnu en tant qu’acteur des soins. Les professionnels partagent avec lui une information transversale. La meilleure coordination des équipes permet de réduire  la durée d’hospitalisation, la morbidité et la mortalité postopératoire. Grâce à ce protocole innovant, les équipes enregistrent une diminution des complications post-opératoires et des risques de rechute. Elles notent également une amélioration générale de la satisfaction des patients comme des équipes médicales et soignantes

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