Octobre rose : les CHU rappellent l’importance du dépistage du cancer du sein

Cancer le plus fréquent chez la femme avec 52 588 nouveaux cas chaque année, le cancer du sein est aussi le plus mortel avec 11 289 décès estimés en 2010. Or pris à un stade précoce, il peut être guéri dans plus de 9 cas sur 10. Pour donner toutes les chances aux femmes, le plan cancer 2009-2013 a retenu comme mesure phare le programme national de dépistage organisé du cancer du sein. A l'occasion d'octobre rose, mois international de lutte contre le cancer du sein, les CHU relaient les recommandations ...

Cancer le plus fréquent chez la femme avec 52 588 nouveaux cas chaque année, le cancer du sein est aussi le plus mortel avec 11 289 décès estimés en 2010. Or pris à un stade précoce, il peut être guéri dans plus de 9 cas sur 10. Pour donner toutes les chances aux femmes, le plan cancer 2009-2013 a retenu comme mesure phare le programme national de dépistage organisé du cancer du sein. A l’occasion d’octobre rose, mois international de lutte contre le cancer du sein, les CHU relaient les recommandations…

Lyon expose « Vénus », une cinquantaine de bustes en plâtre réalisés et customisés par des femmes contactées dans les centres sociaux de quartiers défavorisé. Les lyonnais sont aussi invités à prendre part à des ateliers et à assister à des mini-conférences de sensibilisation. Point d’orgue de la campagne : l’orchestre des Hospices Civils qui se produira le 19 octobre à 20h30 au palais de la Mutualité de Lyon avec la chanteuse comédienne Hélène Grange en guest star.
A Poitiers 4 conférences-débats sont programmées « le cancer du sein en 2010 » , le 5 octobre 2010, à l’Espace Mendès-France. Autres thèmes abordés les jeudis suivants : « les solutions après la chirurgie », « sexualité et cancer » et « mieux vivre sa féminité dans la maladie ».
Tours reçoit Jacques Laisné, Directeur général de l’Agence régionale de santé du Centre pour une visite guidée des stands et de la salle de mammotome.

L’enjeu du dépistage précoce
Si l’incidence du cancer du sein augmente de manière importante et constante : le taux d’incidence a presque doublé entre 1980 et 2005 passant de 56,8 à 101,5 cas pour 100 000, par contre, la mortalité qui était restée stable depuis 1980 amorce une décroissance en 2000. Les projections estiment le taux de mortalité à 16,2 décès pour 100 000 femmes en 2010. Ces évolutions inverses de l’incidence et de la mortalité par cancer du sein entre 1980 et 2005 s’expliquent par les progrès thérapeutiques et l’amélioration de la prise en charge mais également l’extension de la pratique du dépistage, seul moyen permettant un traitement plus efficace de tumeurs dépistées à un stade précoce et donc l’amélioration du pronostic.
Le dépistage concerne les personnes ne présentant pas de symptômes. Il vise à détecter des lésions susceptibles d’être cancéreuses ou d’évoluer vers un cancer. L’objectif est d’identifier au plus tôt la maladie afin de la traiter à un stade peu avancé. Le cancer du sein est un cancer de bon pronostic avec un taux de survie relative à 5 ans de 85 %. Lorsqu’il est détecté à un stade précoce, le cancer du sein peut être guéri dans plus de 9 cas sur 10. D’où l’importance de dépister tôt ce cancer, pour lequel les possibilités de prévention sont, par ailleurs, limitées.
Le dépistage organisé du cancer du sein s’adresse aux femmes âgées de 50 à 74 ans. Elles sont invitées tous les deux ans à se faire dépister chez un radiologue agréé de leur choix. L’examen comprend une mammographie (deux clichés par sein, face et oblique) et un examen clinique des seins. Il est pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie, sans avance de frais. Toute mammographie normale est ensuite systématiquement relue par un second radiologue expert.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

Dossier : l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

L’Accident Vasculaire Cérébral touche 150 000 personnes par an. Responsable de 110 000 hospitalisations selon le ministère de la santé, cet arrêt soudain de la circulation sanguin à l’intérieur du cerveau représente la troisième cause de décès chez l’homme et deuxième chez la femme, soit au total 30 000 décès par an. En France, plus de 500 000 Français vivent avec des séquelles suite à un AVC.

AVC : la promesse d’une prise en charge en moins de dix minutes

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Coup d’oeil sur le métier d’infirmière formatrice

Isabelle Teurlay-Nicot est infirmière formatrice auprès des aides-soignants à l’IMS (Institut des Métiers de la Santé) du CHU de Bordeaux. Un métier qui ne se limite pas seulement à la notion d’apprentissage. En juillet dernier, elle a accepté de revenir sur cette profession ou se mêlent expertise médicale et pédagogie.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.