Ophtalmo – Laser Flare Cell Meter : un équipement d’exception

Ophtalmo - Laser Flare Cell Meter : un équipement d'exceptionAcquis cet été par le service de consultations ophtalmologiques du CHU de Limoges, le Laser Flare Cell Meter est un équipement dont peu d'établissements sont dotés. Il représente pourtant une vraie plus-value pour les patients souffrant d'inflammation intra-oculaire. Grâce à cette nouvelle technologie, le service d'ophtalmologie du CHU de Limoges conduit désormais des projets de recherche clinique nationaux et internationaux.

Acquis cet été par le service de consultations ophtalmologiques du CHU de Limoges, le Laser Flare Cell Meter est un équipement dont peu d’établissements sont dotés. Il représente pourtant une vraie plus-value pour les patients souffrant d’inflammation intra-oculaire. Grâce à cette nouvelle technologie, le service d’ophtalmologie du CHU de Limoges peut désormais conduire des projets de recherche clinique nationaux et internationaux.

Cliquer pour agrandir

L’appareil n’est pas impressionnant. L’examen en lui-même ne l’est pas plus : en une dizaine de minutes, il permet pourtant un une évaluation non invasive, objective et quantitative de l’inflammation intraoculaire quand auparavant, l’évaluation de l’inflammation était laissée au seul jugement clinique du médecin par observation directe à la lampe à fente, mais sans qu’aucune mesure ne soit possible.

Déroulement de l’examen
Un faisceau laser rouge indolore traverse l’oeil du patient et compte les protéines (Flare) et les cellules (Cell) qui y sont en suspens : plus ce nombre est important, plus l’inflammation est grande. Les résultats, édités en photons par milli-seconde, sont immédiatement interprétables et permettent de surveiller l’évolution de l’inflammation intra-oculaire pour adapter le traitement des patients. Les patients concernés sont les enfants ou adultes atteints d’uvéite, et de maladies générales éventuellement associées (Sarcoïdose, Maladie de Behçet, Maladie de Birdshot, lupus, rhumatismes inflammatoires, polyarthrites, Syndrome de Gougerot-Sjögren), ou d’autres pathologies purement ophtalmologiques (herpès, rejet de greffe de cornée, suites de traumatismes ou de chirurgie intra-oculaire). Le laser Flare Meter est d’autant plus intéressant que les mesures peuvent être répétées fréquemment sans inconvénient pour suivre l’évolution de cette inflammation.

Un équipement ophtalmologique au bénéfice des patients de multiples services du CHU
« Il n’en existe que dans peu d’établissements en France : à ma connaissance, aux CHU de Nantes, de Paris, Grenoble et Limoges. Le Laser Flare Cell Meter est véritablement un « équipement CHU » : il est coûteux, représente un vrai apport pour les patients, et montre l’intérêt du CHU pour traiter les patients qui souffrent de pathologies chroniques difficiles » précise le Dr Pierre Yves Robert.

Les collaborations entre les consultations ophtalmologiques et d’autres services (et d’autres hôpitaux) se sont donc naturellement renforcées depuis cette acquisition : la médecine interne, la rhumatologie, la dermatologie, la pédiatrie, les maladies infectieuses et tropicales sont de ceux-là.

Le Dr Guillaume Gondran, de médecine interne, qui adresse régulièrement des patients à l’ophtalmologie pour un examen avec ce nouvel équipement précise « Dans le domaine des inflammations oculaires, domaine difficile, nous sommes parfois confrontés à des difficultés diagnostiques et thérapeutiques. Le Flare Cell Meter permet d’améliorer la prise en charge des uvéites en soupçonnant des pseudo-uvéites sur la normalité de cet examen, en mesurant précocement l’efficacité d’un traitement, en modulant la thérapeutique en fonction des mesures, ou en prédisant une récidive lors de la diminution du traitement (avant même une aggravation visuelle) ».

Depuis 5 ans, les maladies inflammatoires bénéficient de nouveaux traitements plus efficaces à base d’anticorps mono-clonaux, mais aussi très coûteux et les possibilités de modulation des thérapeutiques présentent donc un intérêt économique pour les patients et la collectivité.

Chaque semaine depuis le début de l’été, une vingtaine de patients bénéficient de ces mesures ultra-précises.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.