Ostéoporose : la filière fracture d’Amiens labellisée

Prévention, dépistage et traitement de l’ostéoporose, le CHU Amiens-Picardie est le 1er établissement français à avoir obtenu le Label de International Osteoporosis Fondation (IOF) pour sa « Filière Fracture ». Cette reconnaissance nationale et internationale prime une organisation transversale et bientôt une action "prévention des chutes". Chaque année plus de 300 personnes souffrant de fractures ostéoporotiques du poignet, du col du fémur, des vertèbres bénéficient de ce parcours sur mesure.

Prévention, dépistage et traitement de l’ostéoporose, le CHU Amiens-Picardie est le 1er établissement français à avoir obtenu le Label de International Osteoporosis Fondation (IOF) pour sa « Filière Fracture ». Cette reconnaissance nationale et internationale prime une organisation transversale et bientôt une action "prévention des chutes". Chaque année plus de 300 personnes souffrant de fractures ostéoporotiques du poignet, du col du fémur, des vertèbres bénéficient de ce parcours sur mesure.
Opérationnelle depuis 2007, la « Filière fracture » propose au patient un circuit spécifique  depuis son arrivée aux urgences comprenant un examen de dépistage densitométrique, l’avis d’experts de l’ostéoporose, la proposition d‘un traitement et d’un suivi de l’ostéoporose. Une coordination déployée sous l’égide de l’équipe du Professeur Patrice Fardellone, Chef du service de rhumatologie et avec le concours d’une infirmière dédiée, le CHU Amiens-Picardie.  L’accueil des patients victimes de fracture, en particulier quand ils sont âgés de plus de 50 ans, est organisé et suivi dans la durée.
La « Filière fracture » suppose une collaboration étroite entre les équipes de rhumatologie et les services des urgences, de l’imagerie, de la traumatologieorthopédie, de la gériatrie et de la médecine physique et de rééducation (MPR).
Le dispositif en constante amélioration, s’appuie également sur des examens cliniques, radiologiques, biologiques et des questionnaires spécifiques (facteurs de risque d’ostéoporose, consommation de calcium) ainsi que sur le respect de critères de qualité nationaux (proposés par le GRIO – Groupe de Recherche et d’Information sur les Ostéoporoses) et internationaux (suivis par l’IOF – International Osteoporosis Fondation).
En savoir plus sur l’ostéoporose
L’ostéoporose, à l’origine de 50% des fractures chez la femme de plus de 50 ans. Les fractures du col du fémur, les plus redoutables touchent plus de 60 000 personnes en France dont 2 000 personnes par an en Picardie.
La promotion de l’expertise et de la démarche amiénoise contribue à une meilleure connaissance de ce mal, souvent invalidant pour les personnes âgées et fort coûteux pour la société ; un risque qui ne pourra qu’augmenter avec le vieillissement de la population.
L’ostéoporose est mal dépistée et insuffisamment traitée : seuls 20 % des personnes fracturées reçoivent un traitement approprié, faute de sensibilisation à vis à vis de l’ostéoporose et d’une prise de conscience sur les risques de mortalité et d’invalidité liés aux fractures, notamment chez les patients les plus âgés.
En France, la « Filière fracture » est organisée en réseau avec d’autres structures similaires par le Groupe de Recherche et d’Information sur les Ostéoporoses (GRIO), une société savante dédiée à l’ostéoporose. Le Professeur Fardellone y est investi au sein d’une équipe pluridisciplinaire de médecins, chirurgiens et pharmaciens.
A l’international, l’IOF développe le programme de promotion de la Filière fracture « Capture the Fracture » et propose des barèmes et audits extérieurs. Parmi les 40 membres élus du bureau scientifique, le Professeur Fardellone représente la France et participe aux réflexions.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.

Dr Jean-Victor Blanc : « On sort des tabous qui ont trop longtemps englobé les troubles psychiques »

Changer le regard du grand public sur la santé mentale. C’est la mission que s’est donné Jean-Victor Blanc, psychiatre à l’hôpital Saint Antoine à Paris et auteur du livre Pop & Psy. Et pour déstigmatiser et sensibiliser le plus grand nombre aux troubles psychiques, quoi de plus accessible que d’utiliser les films et les séries. Rencontre.