Ostéoporose une filière dédiée pour une prévention optimisée

Les équipes médicales et paramédicales de rhumatologie (pôle Os et Articulations) du CHRU de Montpellier ont développé une filière de soins pour les patients atteints d’ostéoporose ou à risque. Ces derniers sont en général repérés en service de rhumatologie et d'orthopédie. En cas de suspicion d’ostéoporose, fracturaire ou non, l’équipe réalise un bilan biologique et une ostéodensitométrie (examen radiologique sans injection de produit, faiblement irradiant et réalisable rapidement). La qualité de la prise en charge montpelliéraine est reconnue par l'International Osteoporosis Foundation (IOF)*.

Les équipes médicales et paramédicales de rhumatologie (pôle Os et Articulations) du CHRU de Montpellier ont développé une filière de soins pour les patients atteints d’ostéoporose ou à risque. Ces derniers sont en général repérés en service de rhumatologie et d’orthopédie. En cas de suspicion d’ostéoporose, fracturaire ou non, l’équipe réalise un bilan biologique et une ostéodensitométrie (examen radiologique sans injection de produit, faiblement irradiant et réalisable rapidement). La qualité de la prise en charge montpelliéraine est reconnue par l’International Osteoporosis Foundation (IOF)*.
En hôpital de jour, les patients bénéficient d’une évaluation kinésithérapique, nutritionnelle, d’un bilan éducatif partagé avec les infirmières et d’une consultation prévention des chutes par l’équipe de gérontologie du Pr Hubert Blain (pour cette dernière, s’il existe des facteurs de risque de chute). Pour les patients hospitalisés, l’évaluation et la prise en charge thérapeutique se fait au cours de leur séjour. Au total 135 patients ont été suivis par la filière ostéoporose au CHRU de Montpellier en 2015. 
Un diagnostic le plus précoce possible pour éviter la cascade fracturaire
Maladie silencieuse, l’ostéoporose est caractérisée par une diminution de la densité des os qui deviennent poreux donc moins solides et des perturbations de leur structure. L’ostéoporose n’est en général détectée que lorsque survient la première fracture ; une alerte souvent annonciatrice d’une cascade fracturaire. Sont principalement touchées les vertèbres, le col fémoral, les poignets avec pour conséquence des immobilisations plus ou moins longues et parfois très invalidantes. Après 50 ans, et pour les personnes atteintes d’ostéoporose densitométrique, on estime le risque de fracture à 50 % chez la femme et 20 % chez l’homme.
Contrairement aux idées reçues, cette pathologie ne touche pas que les femmes. Si, la carence hormonale secondaire à la ménopause est en effet une des principales causes, il existe d’autres facteurs comme un antécédent familial de fractures de l’extrémité supérieur du fémur, des antécédents personnels de fractures, les traitements ostéotoxiques, la présence de comorbidités (endocrinopathies, maladies inflammatoires ou tumorales…), les chutes à répétition, la carence en vitamine D ou calcium, un indice de masse corporel faible… Pour les hommes et femmes de plus de 50 ans concernés par l’un de ces risques, il est important de se faire dépister avant la survenue d’une première fracture ostéoporotique.
Une fois le diagnostic posé, plusieurs traitements sont proposés : le plus souvent des bisphosphonates, un traitement oral hebdomadaire ou bimensuel, ou encore une perfusion une fois par an à domicile. Le traitement n’est pas très lourd mais doit être scrupuleusement respecté afin de minimiser la perte de masse osseuse et de prévenir la survenue d’une fracture ultérieure. Par la suite, un suivi est réalisé par le médecin du CHU plusieurs fois dans l’année pour vérifier l’efficacité du traitement. Toujours dans le souci d’anticiper les risques de fracture.
*Le CHRU de Montpellier est l’un des 6 centres français recensés comme filière fracture par l’IOF (International Osteoporosis Foundation). L’organisation performante de cette unité, placée sous la responsabilité du Dr Hélène Che, lui a valu la médaille d’argent de l’IOF.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.