Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Ouverture d’une unité protégée Alzheimer et élargissement des partenariats associatifs

L’EHPAD de Saint-Joseph qui accueille 80 résidents de plus de 60 ans en perte d’autonomie élargit son offre pour s'adapter à la diversité des demandes des seniors. De 100 000 -dont plus de 4 000 souffrant d'Alzheimer-, leur nombre devrait plus que doubler d'ici à 2030 pour atteindre 225 000 personnes et représenter près du quart de la population (23%) en 2030 contre (12% en 2010)*.

L’EHPAD de Saint-Joseph qui accueille 80 résidents de plus de 60 ans en perte d’autonomie élargit son offre pour s’adapter à la diversité des demandes des seniors. De 100 000 -dont plus de 4 000 souffrant d’Alzheimer-, leur nombre devrait plus que doubler d’ici à 2030 pour atteindre 225 000 personnes et représenter près du quart de la population (23%) en 2030 contre (12% en 2010)*. L’établissement s’est doté en 2012 d’un Pôle d’Activités et de Soins Adaptés (PASA), lieu de vie qui reçoit dans la journée des résidents présentant des troubles du comportement modérés. En 2014,  prenant en compte leurs besoins particuliers des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, l’EHPAD a ouvert une unité protégée pour 19 personnes de plus de 60 ans. Aujourd’hui, elle élargit le champ de ses partenariats en accueillant des antennes de France Alzheimer et de la Méthode d’Action pour l’Intégration des services d’Aide et de Soins  (MAIA) avec pour enjeux de co-construire avec tous les acteurs une offre d’accompagnement individualisée. 
 
Parallèlement à ces évolutions la coordination gérontologique territoriale se structure en une filière gériatrique qui associe l’EHPAD, la médecine gériatrique, l’UMG (unité mobile de gériatrie), les généralistes impliqués, les Soins de suite et de Réadaptation gériatrique, la consultation mémoire au CHU Sud… Les partenariats entre le CHU et la Mairie de Saint-Joseph apportent un dynamisme et une force supplémentaires qui favorisent la mise en place d’une coordination intégrée.
 
Le partenariat déployé dans le cadre de l’Action pour l’Intégration des services d’Aide et de Soins au domicile (MAIA) vise à :
• décloisonner les services sanitaires et médico-sociaux portés par le CHU Sud,
• faciliter les échanges entre les acteurs de l’accompagnement au domicile (privés, associatifs, publics et institutionnels) et les services d’hébergement et de prise en charge du CHU Sud : concertation pluri professionnelle, concertation tactique…,
• inscrire les personnes âgées dans une continuité d’accompagnement sur le territoire de santé Sud par une meilleure collaboration entre les services du CHU Sud, les services d’hébergement, les services intermédiaires hospitaliers et les services œuvrant au domicile,
• simplifier l’accès aux prestations d’aides et de soins via une meilleure articulation des pratiques professionnelles et des organisations.
L’intégration conduit tous les acteurs à co-construire leurs moyens d’action, leurs outils collaboratifs, et in fine à partager les actions elles-mêmes et la responsabilité de leur conduite. Cette approche permet d’apporter une réponse décloisonnée, harmonisée, complète et adaptée aux besoins de la personne âgée (accueil, information, orientation et mise en place de soins, d’aides ou de prestations), quelle que soit la structure à laquelle elle s’adresse.
 
L’EPHAD a mis à disposition des antennes de France Alzheimer et de la Méthode d’Action pour l’Intégration des services d’Aide et de Soins  (MAIA) deux bureaux à titre permanent. Les volontaires ont aussi accès à un espace de rencontres et d’échanges.
 
Focus sur l’unité protégée : un accompagnement et un suivi personnalisé du résident
Au sein de la nouvelle unité, un projet de vie personnalisé est construit en cohérence avec les habitudes de vie, les capacités résiduelles de chaque résident. Les actions se font dans le respect de la dignité et des choix des personnes accueillies et de leurs proches.  Les soins associent une gestion des risques, des démarches de stimulation et de sociabilisation, dans le but de maintenir les potentialités et les acquis, de les consolider et les développer. Cet accompagnement adapté sera reconsidéré dès lors que le profil du résident aura évolué vers une plus grande fragilisation et une accentuation de la dépendance physique qui prendrait le pas sur la dépendance psychique.
Le résident est accueilli, après avis médical et concertation avec les soignants, dans une unité qui offre les aides techniques adaptées et assure un accompagnement jusqu’en fin de vie.
 
Une unité adaptée au mode de vie communautaire

L’unité comprend 19 chambres individuelles avec cabinet de toilette, une salle de soins aménagée, un office et une salle à manger (espace de convivialité et de détente). Cet espace à vivre donne directement sur une petite terrasse ouvrant sur le jardin, permettant aux résidents de profiter pleinement de l’extérieur en toute sécurité.
L’unité est entièrement sécurisée avec un large périmètre de déambulation tant intérieur qu’extérieur.
Les extérieurs sont aménagés pour permettre une liberté d’aller et venir en toute sécurité ainsi que le déroulement d’activités collectives et conviviales, telles que la prise de repas, l’organisation d’activités ou la possibilité de rencontres et de partage entre les résidents, leur entourage et les professionnels. Le jardin est accessible depuis le lieu de vie. Il est prévu d’apporter rapidement des compléments d’aménagement, telle la création d’un espace dédié au concept Snoezelen capable de procurer une stimulation multisensorielle contrôlée.
L’aménagement du jardin a été conçu pour apporter un plus à la vie quotidienne, grâce à des plantations adaptées et des équipements extérieurs (kiosque, terrasse abritée …).
 
Chaque résident bénéficie d’un professionnel référent, interlocuteur privilégié pour les proches et d’une équipe de professionnels qui regroupe infirmier, aides-soignants, aides médico-psychologiques, assistants en soins de gérontologie et agents des services hospitaliers, psychologue, médecins coordonnateurs, ergothérapeute, animateur..
 
5 critères définissent une unité spécifique Alzheimer en EHPAD

•           Une population ciblée : patients souffrant de maladie Alzheimer ou syndrome apparenté compliqué(e) de symptômes psycho-comportementaux dits «  productifs »,  «  gênants » ou «  perturbateurs ».
•           Un personnel en nombre suffisant, qualifié, volontaire, formé et soutenu
•           Un projet spécifique de soin et un projet de vie personnalisé
•           Une participation de la famille et un programme d’aides aux aidants
•           Un environnement architectural adapté et indépendant du reste de la structure
*Source Gérontopôle Toulouse Août 2008
 

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise

Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.

Etudes de Médecine : Romuald Blancard ou l’un des visages de l’ouverture du 2e cycle à la Réunion

Depuis septembre, il fait partie de la première promotion d’étudiants en médecine de quatrième année de La Réunion. Pour Réseau CHU, Romuald Blancard a accepté de nous parler de l’ouverture du deuxième cycle des études médicales sur son île, mais pas seulement. Son parcours atypique, son stage en psychiatrie, ses rêves jamais trop grands etc. ont été abordés dans les locaux du nouveau campus bioclimatique de Sainte-Terre. Sans langue de bois.

Le CHU de La Réunion a pris la vague rose

La seizième édition de la Run Odysséa Réunion s’est tenue les 4 et 5 novembre sur le site de l’Étang-salé, dans l’ouest de la Réunion, et ce malgré une météo capricieuse qui a bien failli compromettre l’opération. 275 000 euros ont été récoltés. Un succès auquel est associé le CHU de la Réunion, partenaire pour la première fois cette année, et dont le baptême de l’eau a été placé sous le signe de la prévention. Reportage.