Passer son brevet ou son bac à l’hôpital

Hospitalisés, scolarisés et... candidats aux examens. A Marseille, 18 jeunes patients se préparent à passer le brevet des collèges, le bac de français et le bac général. Pour eux, le centre scolaire de la Timone se transforme en centre d'examen.

Hospitalisés, scolarisés et… candidats aux examens. A Marseille, 18 jeunes patients se préparent à passer le brevet des collèges, le bac de français et le bac général. Pour eux, le centre scolaire de la Timone se transforme en centre d’examen.

A partir de jeudi 17 juin, 6 candidats vont passer le Bac général
3 d’entre eux vont étaler les épreuves sur la session de juin et celle de septembre, comme la loi les y autorise. Il existe en effet des dispositions spéciales dont peuvent bénéficier des candidats malades ou handicapés.

3 autres candidats, trop éprouvés en ce moment, reportent la totalité des épreuves en septembre, ce qui porte cette année à 9 le nombre de candidats à l’hôpital.

Lundi 21 juin, 6 autres candidats de 1ère présenteront les épreuves anticipées écrites, et le lendemain les oraux de français.

Enfin, mardi 29 et mercredi 30 juin, 6 candidats subiront les épreuves du Brevet des Collèges.

Rares sont les académies qui offrent aux patients la possibilité de passer les épreuves de l’Education Nationale sur le lieu de leurs soins. Cette organisation a été rendue possible d’abord par la volonté et le travail de ces élèves, par l’ensemble des enseignants du Centre Scolaire qui se mobilisent pour leur donner toutes leurs chances, mais aussi par la disponibilité et le professionnalisme du personnel du bureau du Baccalauréat au Rectorat d’Aix-Marseille qui met tout en oeuvre pour que les candidats puissent composer à l’hôpital.

Les épreuves se déroulent dans plusieurs salles, parfois dans la chambre des enfants lorsqu’ils ne peuvent pas se déplacer.
Les candidats composent dans les conditions normales, avec des sujets identiques à ceux de tous les centres d’examen, sur des copies anonymes, en présence de surveillants. Ils bénéficient d’un tiers temps supplémentaire, parfois d’un secrétaire.

L’équipe pédagogique, composée de dix instituteurs spécialisés et de quatre professeurs du second degré, permet ainsi que la scolarité des élèves ne soit pas affectée par leur hospitalisation.
Le centre scolaire de la Timone accueille chaque année 2 000 élèves âgés de 5 à 18 ans.
L’hôpital Nord dispose lui aussi d’un centre scolaire, qui assure aux enfants et adolescents malades un enseignement du CP à la Terminale, avec du personnel de l’Education Nationale.

Contact
Christian DUCH
Directeur Centre Scolaire
CHU Timone-Enfants
04 91 38 66 90

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Simuler un attentat ou une tempête pour préparer aux situations d’urgence 

Après l’impressionnant déploiement du “Shelter”, hôpital mobile du CHU de Toulouse, ce fut au tour du projet “SENS” d’être présenté lors de la dernière édition de SantExpo. SENS, ou autrement dit un centre de simulation environnementale et neurosensorielle de 140 m2, ayant la capacité de recréer diverses situations extrêmes pour préparer au mieux les professionnels de l’urgence à des crises majeures. Un projet attendu sur le site de l’hôpital Purpan en 2024.

A Santexpo, des CHU de France en transition(s)

Pour la deuxième année consécutive, les 32 CHU ont affiché leur unité à l’occasion de Santexpo, salon qui a réuni du 23 au 25 mai l’écosystème de la santé. S’il est difficile d’évaluer les retombées réelles pour les établissements, ce rassemblement sur deux stands et une même bannière (CHU de France) aura eu le mérite de faire valoir un certain nombre de thèmes, dont les transitions numérique, écologique ou sociale au sein de l’hôpital. A défaut d’énumérer tout ce que nos caméras ont pu capter d’échanges sur ces trois jours, la rédaction vous propose de revivre dix temps forts.

Vincent Vuiblet : “L’IA va profondément modifier l’ensemble des fonctions hospitalières.” 

Connaissance des maladies, aide aux diagnostics, dépistage précoce, prise en charge des patients, prédiction de l’efficacité des traitements ou encore suivi des épidémies… dans la santé comme dans d’autres domaines, l’Intelligence artificielle est promise partout. Si les perspectives semblent vertigineuses, difficile de saisir ce que cette évolution technologique, que certains appréhendent comme une “révolution”, implique réellement. A l’occasion de SantExpo, nous avons interrogé Vincent Vuiblet, Professeur de médecine au CHU de Reims et directeur de l’Institut d’Intelligence Artificielle en Santé Champagne Ardenne depuis 2020, sur ce sujet particulièrement d’actualité. L’occasion pour lui de nous éclairer, de balayer aussi un certain nombre d’idées reçues et de fantasmes.

Le CHU de Bordeaux aux petits soins avec ses nouveaux internes

Le 15 mai dernier, deux cent six nouveaux internes ont été accueillis au Grand Théâtre, bâtiment phare de la capitale girondine et propriété du CHU de Bordeaux. Un événement en grandes pompes voulu par Yann Bubien, peu de temps après son arrivée en tant que Directeur général.

A saint-Étienne, cette nouvelle clinique soigne les champions comme les sportifs du dimanche

Ouverte depuis novembre dernier, la Clinique Universitaire du Sport et de l’Arthrose (CUSA) accueille dix-sept praticiens travaillant de concert pour soigner les problématiques qui entourent l’appareil locomoteur. Et si son plateau technique de pointe voit défiler les sportifs de haut niveau comme les amateurs, c’est une autre population, touchée par l’arthrose et autres douleurs articulaires, qui prend massivement rendez-vous. Reportage.