Patients obèses ou dénutris : la HAS appelle à prévenir les formes graves de COVID-19 et les risques liés au confinement

En cette période d’épidémie de Covid-19, et comme pour chaque maladie chronique, les professionnels de santé doivent maintenir le suivi de leurs patients présentant des troubles de la nutrition ou pour lesquels l’alimentation est un enjeu pour le maintien de leur santé. Dans la Réponse rapide « Pathologies chroniques et risques nutritionnels en ambulatoire », la Haute autorité de santé (HAS) résume les points de vigilance à connaitre pour prévenir les risques nutritionnels et préconise de privilégier le télésoin.

En cette période d’épidémie de Covid-19, et comme pour chaque maladie chronique, les professionnels de santé doivent maintenir le suivi de leurs patients présentant des troubles de la nutrition ou pour lesquels l’alimentation est un enjeu pour le maintien de leur santé. Dans la Réponse rapide « Pathologies chroniques et risques nutritionnels en ambulatoire », la Haute autorité de santé (HAS) résume les points de vigilance à connaitre pour prévenir les risques nutritionnels et préconise de privilégier le télésoin.
Les patients obèses sont plus à risque de développer des formes graves du COVID-19. Il pourrait en être de même pour ceux ayant perdu beaucoup de poids à la suite d’une chirurgie bariatrique. Il est essentiel pour ces personnes de respecter le confinement et les mesures barrières.
Mais inversement, le COVID-19 et ses conséquences sur nos modes de vie et l’organisation des soins, exposent certains patients à des risques nutritionnels. Le confinement – et la sédentarité qui en découle – peut entrainer une rupture du suivi par les professionnels de santé, mais aussi des déséquilibres nutritionnels, mettant en péril la santé de certains patients ayant une pathologie chronique. Les risques nutritionnels sont alors de deux types : une prise de poids liée à la sédentarité et à une alimentation déséquilibrée ; et inversement une perte de poids et une dénutrition avec fonte musculaire et troubles de la mobilité.

Maintenir le suivi à distance 

Le suivi par le médecin nutritionniste, le diététicien et le psychologue doit être maintenu à distance. Enfin, chez les patients dont l’état requiert une nutrition artificielle à domicile, la vigilance doit être renforcée afin de prévenir le risque infectieux (centres labellisés, intervenants à domicile).

Une vigilance particulière pour le suivi nutritionnel des patients COVID+

Enfin, la HAS met en garde contre le risque de dénutrition chez les patients atteints de COVID-19. En effet cette maladie s’accompagne de difficultés à s’alimenter – en particulier en cas de difficulté à respirer. Si le patient est en situation de dénutrition, la prise en charge ambulatoire consiste en une alimentation hyperénergétique et hyperprotidique par enrichissement des repas et compléments nutritionnels oraux, voire en une nutrition entérale par sonde naso-gastrique en cas d’efficacité insuffisante de ces premières mesures.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.