La fin de l’année scolaire est l’occasion pour le CHU de Montpellier de faire le point sur la prise en charge des « refus scolaires anxieux ». Appelée "phobie scolaire" - anciennement le refus scolaire anxieux- ce trouble concerne des enfants déscolarisés depuis peu pour des raisons d'anxiété et de peur majeure d’aller à l’école. De plus en plus fréquente semble-t-il, la phobie scolaire va déstabiliser 5 à 28% des enfants et adolescents durant leur cursus scolaire ; une situation particulièrement difficile à gérer pour le jeune comme pour ses parents. Depuis 10 ans, l’unité du Dr Hélène Denis au CHU de Montpellier a développé une prise en charge spécifique.
Ces patients qui ont en général entre 11 et 16 ans sont reçus en hospitalisation de jour. Durant cette période, ils poursuivent leurs études au sein de l'unité et reçoivent des soins en thérapie cognitive et comportementale (TCC) à la fois en individuel et en groupe. Ces thérapies, peu répandues en France, ont montré leur efficacité puisque tous les enfants suivis à Montpellier ont pu reprendre leur scolarité.
La fin de l’année scolaire est l’occasion pour le CHU de Montpellier de faire le point sur la prise en charge des « refus scolaires anxieux ». Appelée "phobie scolaire" – anciennement le refus scolaire anxieux- ce trouble concerne des enfants déscolarisés depuis peu pour des raisons d’anxiété et de peur majeure d’aller à l’école. De plus en plus fréquente semble-t-il, la phobie scolaire va déstabiliser 5 à 28% des enfants et adolescents à un moment donné durant leur cursus scolaire ; une situation particulièrement difficile à gérer pour le jeune comme pour ses parents. Depuis 10 ans, l’unité du Dr Hélène Denis au CHU de Montpellier a développé une prise en charge spécifique.
Ces patients qui ont en général entre 11 et 16 ans sont reçus en hospitalisation de jour pendant environ 3 à 4 demi-journées par semaine. Durant cette période, ils poursuivent leurs études au sein de l’unité et reçoivent des soins en thérapie cognitive et comportementale (TCC) à la fois en individuel et en groupe. Ces thérapies, peu répandues en France, ont montré leur efficacité puisque tous les enfants suivis à Montpellier ont pu reprendre leur scolarité.
Quand les patients sont prêts, ils retournent en scolarité à temps partiel puis à temps complet, en général en fin d’année, dans le courant du mois de mai. Le suivi à moyen terme montre que ces patients reprennent une scolarité à temps complet l’année suivante. Des études sont en cours sur le plus long terme. Le refus scolaire anxieux est une problématique de plus en plus rencontrée dans les services de pédopsychiatrie du CHU de Montpellier.
Ces patients qui ont en général entre 11 et 16 ans sont reçus en hospitalisation de jour pendant environ 3 à 4 demi-journées par semaine. Durant cette période, ils poursuivent leurs études au sein de l’unité et reçoivent des soins en thérapie cognitive et comportementale (TCC) à la fois en individuel et en groupe. Ces thérapies, peu répandues en France, ont montré leur efficacité puisque tous les enfants suivis à Montpellier ont pu reprendre leur scolarité.
Quand les patients sont prêts, ils retournent en scolarité à temps partiel puis à temps complet, en général en fin d’année, dans le courant du mois de mai. Le suivi à moyen terme montre que ces patients reprennent une scolarité à temps complet l’année suivante. Des études sont en cours sur le plus long terme. Le refus scolaire anxieux est une problématique de plus en plus rencontrée dans les services de pédopsychiatrie du CHU de Montpellier.
Qu’est ce que le refus scolaire anxieux ?
Le psychanalyste Julian de Ajuriaguerra en 1974 définit la phobie scolaire comme le comportement « d’enfants ou d’adolescents qui, pour des raisons irrationnelles, refusent d’aller à l’école et résistent avec des réactions d’anxiété très vives ou de panique quand on essaie de les y forcer ». Le terme de refus scolaire anxieux est préféré par de nombreux auteurs du fait de mécanismes étiologiques complexes et intriqués, variables en fonction des cas et ne correspondant pas à ceux mis en jeu lors de phobies simples.
Un trouble en augmentation
Ce trouble touche de 5 à 28% des enfants et adolescents à une période de leur scolarité, autant les filles que les garçons et et 5 % des patients suivis en milieu hospitalier.
Son incidence semble en augmentation et il constitue un motif toujours plus fréquent de consultation en unité spécialisée de pédopsychiatrie, en lien avec la modification des modes de vie et une exigence de performance croissante. L’investissement plus important de la scolarité par les familles et la valorisation de l’esprit de compétition sont des facteurs pouvant expliquer l’incidence croissante du refus scolaire anxieux.
Ce trouble est à l’origine d’un handicap important pour les patients et d’une souffrance pour l’entourage. Il interfère avec la trajectoire développementale, sociale, éducative et académique de l’enfant et de l’adolescent.
Les signes qui peuvent alerter les parents et les professionnels sont des maux de ventre ou des symptômes survenant la veille de l’école ou le jour de l’école et étant absents pendant les weekends et les vacances scolaires. Les enfants ou adolescents expriment une peur de se rendre sur le lieu de scolarité avec des peurs variables selon les parents : peur des profs, peur des notes, peur du regard des autres jeunes, peur de ne pas y arriver, peur d’être loin des parents, etc. Il existe 3 pics d’âge d’apparition : 5/7 ans (rentrée au CP), rentrée en 6ème, puis 4ème/3ème.
Le diagnostic de refus scolaire anxieux est souvent réalisé à l’aide des critères de Berg qui sont :
1. Le refus d’aller à l’école conduisant à une absence prolongée
2. Une détresse émotionnelle anticipatoire se traduisant par une peur excessive, des crises de colère, une tristesse ou des symptômes physiques inexpliqués
3. Le fait pour les enfants de rester au domicile parental pendant le temps scolaire
4. Une absence de comportements anti-sociaux significatifs
5. Les efforts parentaux significatifs pour pousser leurs enfants à fréquenter l’école.
La prise en charge proposée au CHU de Montpellier
Située à l’hôpital La Colombière, l’unité compte 10 places en hospitalisation de jour et suit 25 jeunes à l’année avec une augmentation constante du nombre de demandes tous les ans depuis 10 ans. Les patients rentrent majoritairement entre octobre et janvier. Les soins durent ensuite tout le reste de l’année scolaire. Les patients repartent en scolarité à temps partiel dans les 2 ou 3 mois qui font suite à leur intégration dans le service.
La Thérapie cognitive et comportementale (TCC) dans ce cas consiste en un travail spécifique sur les émotions et les angoisses avec l’apprentissage de méthodes de gestion du stress avec relaxation, respiration et des techniques comportementales qui consistent à des expositions progressives aux situations qui font peur. Un travail cognitif est également mis en place pour traiter les pensées présentes dans les situations anxiogènes. Très peu répandue en France chez l’enfant et l’adolescent, la TCC est largement utilisée dans les pays anglo saxons et notamment en Europe du Nord où les études sur ces pathologies montrent une efficacité (plus de 60% de retour en scolarité).
La prise en charge proposée sur l’unité du CHU de Montpellier est innovante de par son format (hospitalisation de jour par demi-journées) et par le recours à la TCC. Les résultats sont étonnants. En effet, tous les patients repartent en scolarité. L’unité ne prend en charge que des collégiens et lycéens.