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Planning familial : moins d’IVG grâce au réseau ville hôpital

En Octobre 2008, l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris a pris en charge 12 423 IVG au sein de ses 18 centres d'orthogénie* ou dans ses services de gynécologie, soit 22 % de l'offre francilienne alors qu'elle n'assure que 19% des naissances. Après une forte croissance jusqu'en 1996, les IVG connaissent un léger recul notamment depuis 2001, la loi autorisant depuis lors que l'IVG médicamenteuse soit réalisée en ville sous condition que le médecin soit en réseau avec un établissement de soins.

En Octobre 2008, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris a pris en charge 12 423 IVG au sein de ses 18 centres d’orthogénie* ou dans ses services de gynécologie, soit 22 % de l’offre francilienne alors qu’elle n’assure que 19% des naissances. Après une forte croissance jusqu’en 1996, les IVG connaissent un léger recul notamment depuis 2001, la loi autorisant depuis lors que l’IVG médicamenteuse soit réalisée en ville sous condition que le médecin soit en réseau avec un établissement de soins.

Dans le prolongement de ces dispositions réglementaires, l’élaboration de conventions avec des médecins de ville pour la pratique des IVG médicamenteuses hors établissements de santé a permis d’augmenter l’offre globale de soins dans les bassins de vie. La mise en place du REVHO (réseau entre la ville et l’hôpital pour l’orthogénie), dans lequel des praticiens de l’AP-HP sont fortement impliqués et moteurs, y a contribué de manière significative notamment grâce à la formation des médecins à cette technique et en offrant un relais hospitalier en cas de complication. En 2008, sur les 18 centres proposés par l’AP-HP, 11 avaient passé une convention avec les médecins de ville qui pratiquent l’IVG médicamenteuse, l’hôpital assurant les techniques instrumentales sous anesthésies et les complications.

Cependant, dans le même temps, les modes de prise en charge des IVG ayant évolué, le recours à l’IVG instrumentale est marqué par un fléchissement (66,7% des actes en 2008 contre 80% en 1996) et face à cette évolution, l’organisation AP-HP offre une certaine disparité en termes de prise en charge : 7 centres seulement sur 18 pratiquent toutes les techniques disponibles en un même lieu.

Garantir à chaque femme, quel que soit son lieu d’habitation, la possibilité de choisir entre une IVG chirurgicale ou médicamenteuse
Dans le cadre de sa mission de service public, l’AP-HP a engagé depuis début 2009 une réflexion sur la nécessaire adaptation de son dispositif de prise en charge qui doit être progressivement consolidé au sein des 11 groupes hospitaliers, en cours de constitution, et dont le socle commun d’activités comportera une prise en charge en orthogénie. Ainsi chaque groupe hospitalier devra disposer d’un centre d’IVG , de telle façon que sur un même territoire, un niveau d’activité au moins équivalent soit maintenu ainsi que tous les modes d’intervention (IVG chirurgicale sous anesthésie générale ou locale, IVG médicamenteuse)

C’est le cas, par exemple, de l’hôpital Avicenne qui étudie l’opportunité d’un regroupement sur le site de Jean Verdier dans le cadre du Groupe Hospitalier Avicenne/Jean Verdier/René Muret

C’est également dans ce cadre que s’opèrent déjà certains transferts d’unités, selon un cahier des charges qui fait obligation de ne pas diminuer le volume d’activités et de proposer aux femmes l’ensemble des techniques existantes :
– l’activité modeste de Jean Rostand a rejoint le centre de Bicêtre (mai) au moment de l’ouverture de la nouvelle maternité
– Tenon s’est regroupé avec le centre d’orthogénie de Saint Antoine (depuis juillet)
– Broussais, dont les activités hospitalières sont en cours de redéploiement vers les autres hôpitaux de l’AP-HP, a été transféré à Cochin/Saint Vincent de Paul
(septembre)

Ainsi regroupée, l’organisation de l’orthogénie sera progressivement renforcée pour offrir aux femmes une prise en charge complète et plus sûre.

Activité d’orthogénie en chiffres à l’AP-HP
– en 2008, 12 423 IVG ont été réalisées par 18 centres autonomes ou services de gynécologie de l’AP-HP soit une croissance de 8% depuis 1996 avec un léger recul de -2,6% par rapport à 2007.

– 50% de l’activité est réalisée dans les 10 centres de Paris qui ont réalisé 6240 actes
Bichat : 734; Broussais (transféré à Cochin : 936) : 1309; Lariboisière : 901; Pitié Salpétrière : 248; Robert Debré : 174; Tenon (transféré à Saint-Antoine : 645):523 Trousseau : 205; Saint-Louis : 560

50% dans les 8 autres centres répartis entre :
92 : 3569 actes soit 29% de l’activité totale dans 4 centres( Béclère, Beaujon, C.Celton, HEGP, L.Mourier)
93 : 1688 actes soit 14% de l’activité totale dans 2 centres (Avicenne, Jean Verdier)
94 : 926 actes soit 7% de l’activité totale dans 2 centres
(Bicêtre et Jean-Rostand)

*orthogénie : méthodes médicales de planification et de régulation des naissances appliquées au niveau du couple

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