Plus précise, moins irradiante, l’imagerie EOS s’installe à Rennes

Le CHU de Rennes vient d’acquérir le système d’imagerie corps entier EOS en moyenne 6 fois moins irradiant. Véritable révolution dans l’imagerie, cette technologie fournit en une seule fois, une étude du corps en entier, de face et de profil, en trois dimensions. Une radiographie précieuse pour le diagnostic, la prise en charge et le suivi des pathologies ostéo-articulaires de l’enfant et de l’adulte. Le CHU de Rennes est le premier établissement d’Ille-et-Vilaine à se doter d’un tel équipement.

Le CHU de Rennes vient d’acquérir le système d’imagerie corps entier EOS en moyenne 6 fois moins irradiant. Véritable révolution dans l’imagerie, cette technologie fournit en une seule fois, une étude du corps en entier, de face et de profil, en trois dimensions. Une radiographie précieuse pour le diagnostic, la prise en charge et le suivi des pathologies ostéo-articulaires de l’enfant et de l’adulte. Le CHU de Rennes est le premier établissement d’Ille-et-Vilaine à se doter d’un tel équipement.

Déroulement de l’examen
Le patient s’installe debout ou assis entre de deux tubes de rayons X installés contre les parois d’une cabine ouverte sur l’extérieur qui ressemble à celle d’une douche. L’examen démarre : un fin faisceau balaye en une seule prise le corps entier de façon verticale permettant l’acquisition simultanée de données de face et de profil de l’ensemble du corps. Au lieu de segments fragmentés, une seule prise en moins de 20 secondes ; un gain de temps pour les patients et les manipulateurs radio.
Rapidité certes, mais aussi faible irradiation. Grâce à ce système inventé par Georges Charpak – prix Nobel de physique (1992) – l’irradiation est en moyenne 6 fois inférieure à une radiographie conventionnelle, imposant EOS comme un système d’imagerie particulièrement adapté pour les enfants et les personnes âgées. Un bénéfice pour les jeunes patients souffrant, par exemple, d’une scoliose et qui doivent passer des examens répétés, avec en moyenne une dizaine de radiographies pendant la durée de leur traitement.
Des mesures plus précises, des traitements mieux adaptés
Grâce à des détecteurs ultra-sensibles, un calcul automatisé de nombreux paramètres cliniques s’effectue pendant la radiographie, prenant en compte les phénomènes de compensation exercés par le poids ou par la pression du corps. Les images acquises donnent une vision globale d’équilibre du corps, et notamment des zones d’appui sur une articulation. L’analyse précise des déformations de la colonne vertébrale, anomalies de longueur ou encore anomalies de torsion des membres inférieurs sont repérées avec précision.
Développé par une société française, EOS est le seule système à fournir une modélisation en 3D en position debout avec des images de haute qualité, apportant plus de précision dans les choix de traitements, dans la préparation d’une intervention chirurgicale et le suivi post-opératoire très utile pour la pose de prothèses.
EOS ouvre aussi de nouvelles perspectives en matière de recherche sur l’appareil locomoteur.
L’imagerie EOS bénéficie d’un remboursement identique à celui d’une radiographie classique, après prescription par un rhumatologue, orthopédiste ou pédiatre. Au CHU de Rennes, plus de 1900 patients pourraient bénéficier de ce système chaque année.
80 appareils similaires existent dans le monde, dont une vingtaine en France.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

Dossier : l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

L’Accident Vasculaire Cérébral touche 150 000 personnes par an. Responsable de 110 000 hospitalisations selon le ministère de la santé, cet arrêt soudain de la circulation sanguin à l’intérieur du cerveau représente la troisième cause de décès chez l’homme et deuxième chez la femme, soit au total 30 000 décès par an. En France, plus de 500 000 Français vivent avec des séquelles suite à un AVC.

AVC : la promesse d’une prise en charge en moins de dix minutes

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Coup d’oeil sur le métier d’infirmière formatrice

Isabelle Teurlay-Nicot est infirmière formatrice auprès des aides-soignants à l’IMS (Institut des Métiers de la Santé) du CHU de Bordeaux. Un métier qui ne se limite pas seulement à la notion d’apprentissage. En juillet dernier, elle a accepté de revenir sur cette profession ou se mêlent expertise médicale et pédagogie.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.