Placé sous le sceau de la qualité, du respect et de la responsabilité, le projet d’établissement 2013-2017 du CHU de Poitiers définit sa nouvelle offre de soins et ses modalités de déploiement sur de nouveaux territoires pour mieux servir les patients et leurs familles. Pour mener à bien ce grand dessein, le CHU s’appuie sur l’engagement de ses 6 200 professionnels.
Dans ce document de 130 pages, entériné en décembre 2012 par le conseil de surveillance, le CHU affirme sa volonté de poursuivre son ancrage en tant qu’établissement de recours régional notamment en cancérologie, en pathologies neuro-cardio-vasculaires, en transplantation et neurosciences. Il privilégiera les séjours de courte durée et les alternatives à l’hospitalisation, en médecine comme en chirurgie et articulera son offre en filières de soins, en complémentarité avec les établissements du territoire de manière.
Sur le plan des investissements, le CHU a programmé la construction du bâtiment neuro-cardio-vasculaire dont l’ouverture est prévue en 2016 pour un montant de 80 millions d’euros. Au total, 240 millions d’euros d’investissement sont prévus sur les cinq années couvertes par le projet d’établissement.
Parmi les nouvelles activités, on retiendra la création d’un institut régional du sein, offrant un numéro unique et une organisation coordonnée de la prise en charge, depuis le diagnostic jusqu’à l’après-traitement, un centre de prévention du risque et d’investigation du syndrome métabolique (obésité, diabète, insuffisance rénale, athérome…)
Le CHU va également promouvoir la chirurgie de la main et l’accès en continu à un spécialiste de l’ostéoporose et des maladies osseuses métaboliques, renforcer la prise en charge des pathologies de la rétine, des pathologies du périnée grâce à un centre multidisciplinaire d’exploration, des pathologies vasculaires périphériques avec l’extension de l’accès aux techniques d’écho-doppler.
Il est également prévu de créer un centre référent régional multidisciplinaire sur les plaies et cicatrisations, de développer l’expertise gériatrique par l’ouverture d’une unité de cardio-gériatrie et la création de lits d’orthogériatrie, d’améliorer le processus d’admission et de transfert des polytraumatisés et d’organiser une filière dédiée à la prise en charge des pathologies du rachis.
Au cœur de l’organisation de santé de la Vienne et des départements limitrophes, le CHU nouera des relations intégrées avec les autres établissements, en respectant le principe d’égalité d’accès aux soins et le souci de proposer aux patients une prise en charge de proximité. Le rapprochement avec les Centres hospitaliers de Lusignan et Montmorillon sera poursuivi, dans le cadre d’une fusion pour le premier et d’une direction commune pour le second, complétée d’une relation triangulaire intégrant le Centre hospitalier du Blanc.
Parallèlement, des axes de coopération seront développés avec le CH Henri Laborit, le Centre hospitalier de Châtellerault et le Centre hospitalier de Loudun. Les axes de travail prioritaires incluent des projets médicaux et des projets médico-techniques et logistiques : biologie de territoire, chimiothérapies de territoire, chirurgie et cardiologie de territoire, structuration territoriale de la filière gériatrique, construction d’une blanchisserie de territoire.
In fine cette stratégie commune solidaire entre les établissements de santé du territoire pourra trouver une reconnaissance juridique dans la mise en place d’un service public territorial de santé.
Au niveau interrégional, le CHU favorisera le regroupement des forces et talents pour dégager des thématiques d’excellence dans le soin, la recherche et l’enseignement. Ainsi deux départements hospitalo-universitaires seront proposés avec le CHU de Tours et le CHU de Limoges, dans le domaine de la transplantation et des neurosciences.
Enfin, le projet réserve une large place à la prévention et l’éducation en santé grâce à la création d’une maison de la santé publique, structure de coordination à vocation locale et régionale, qui offrira une palette complète d’activités de santé publique (ateliers cuisine, sommeil, éducation aux gestions d’urgence, consultations de prévention…) aux patients et aux professionnels de l’établissement comme au reste de la population. Côté confort des patients, un poste de chargé de clientèle en restauration sera et la fonction (room service) sera étudiée.
Le projet d’établissement 2013-2017 a été présenté à la presse par Alain Claeys, président du conseil de surveillance du CHU de Poitiers, Jean-Pierre Dewitte, directeur général, le professeur Bertrand Debaene, président de la commission médicale d’établissement et Martine Imbert, coordonnateur général des soins. Le document a été établi en cohérence avec le projet régional de santé (PRS) et notamment son schéma régional d’organisation sanitaire (SROS). Le calendrier a tenu compte de la négociation concomitante par le CHU de son contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) avec l’Agence régionale de santé Poitou-Charentes.
A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques
Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.