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Poitiers : 3,4 M€ pour 4 programmes de recherche nationaux !

Sélectionnés au niveau national au titre du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) 2017, quatre médecins du CHU de Poitiers vont recevoir la somme de 3,4 millions d’euros pour financer leurs études. Leurs travaux feront progresser les connaissances dans la prévention des infections opératoires en chirurgie cardiaque, dans les vertus du sport encadré pour les personnes diabétiques, en chirurgie orthopédique et en antibothérapie chez certains patients cérébrolésés. «Cet excellent résultat positionne le CHU de Poitiers au premier rang dans la nouvelle région en terme de valorisation des projets» se félicite Harold Astre, directeur de la recherche au CHU de Poitiers.
Sélectionnés au niveau national au titre du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) 2017, quatre médecins du CHU de Poitiers vont recevoir la somme de 3,4 millions d’euros pour financer leurs études. Leurs travaux feront progresser les connaissances dans la prévention des infections opératoires en chirurgie cardiaque, dans les vertus du sport encadré pour les personnes diabétiques, en chirurgie orthopédique et en antibothérapie chez certains patients cérébrolésés. « Cet excellent résultat positionne le CHU de Poitiers au premier rang dans la nouvelle région en terme de valorisation des projets» se félicite Harold Astre, directeur de la recherche au CHU de Poitiers.
Présentation des quatre chercheurs et de leurs travaux
Le projet ayant obtenu le financement le plus important (998 134 €) traite de la prévention de l’infection après une chirurgie cardiaque1. Il est dirigé par le Pr Olivier Mimoz, responsable du service des urgences adultes, Samu 86 et Smur au CHU, et fait suite à l’étude CLEAN, qui portait sur la prévention de l’infection après la pose d’un cathéter en réanimation. Sa nouvelle recherche vie à valider un changement des recommandations dans les domaines de la prévention des infections du site opératoire. « C’est un projet qui inclura 11 000 patients sur douze mois, dans 14 centres, et qui devrait avoir des conséquences importantes, affirme le Pr Mimoz. Aujourd’hui, plus de 11 millions de patients bénéficient d’une chirurgie chaque année en France. Dans 4 % des cas, elle se complique d’une infection, ce qui engendre un allongement de la durée de séjour à l’hôpital voire un décès. »
Les recherches du Pr Samy Hadjadj, praticien dans le service de médecine interne, endocrinologie et maladies métaboliques du CHU, bénéficient également d’une belle enveloppe (942 834 €). L’étude sera co-financée par la Société francophone du diabète et la société Pierre Fabre. Elle concerne l’évaluation d’une pratique sportive encadrée chez les patients diabétiques et son impact sur l’amélioration de la fonction rénale2. D’une durée de trois ans, l’étude sera conduite dans 21 centres qui incluront 300 patients. « En partenariat avec le laboratoire Mobilité, vieillissement et exercice de l’université des sciences du sport de Poitiers, nous allons comparer les effets, sur la fonction rénale, des recommandations d’activités physiques de la société francophone du diabète et du programme que mon groupe de recherche a établi. Celui-ci se compose d’un renforcement musculaire de trois mois suivi d’une activité de haute intensité pendant deux ans », détaille le Pr Hadjadj.
Le domaine de l’orthopédie est aussi mis à l’honneur par le biais du Dr Tanguy Vendeuvre. Le chercheur compare deux techniques chirurgicales dans le traitement des fractures du plateau tibial3. Son projet bénéficie d’un financement de 691 687 €. « Nous allons comparer la méthode conventionnelle qui consiste à ouvrir le patient à une technique que nous avons développé au CHU de Poitiers avec le laboratoire d’anatomie et la plateforme de recherche Prismatics, explique le Dr Vendeuvre. Cette dernière consiste à introduire, sous cœlioscopie, un ballon dans l’os endommagé et à le gonfler pour réduire les fragments. Non seulement, c’est plus esthétique, mais le patient souffre moins et a moins de risque de développer de l’arthrose plus tard. » Quinze centres vont participer à l’étude pendant 24 mois et 140 patients vont y être inclus.
Enfin, l’étude du Dr Claire Dahyot, anesthésiste-réanimatrice, sera financée à hauteur de 519 230 €. Elle porte sur la distribution, dans le liquide céphalo-rachidien, de sept antibiotiques chez les patients atteints d’une pathologie cérébrale aiguë4. « La somme perçue va financer la totalité du protocole de recherche, se réjouit le Dr Dahyot. Pendant vingt-quatre mois, nous allons travailler avec 18 autres centres hospitaliers et prendre en charge 175 patients, en collaboration avec l’unité Inserm U1070 dirigé par le Pr William Couet. »
La recherche poitevine a le vent en poupe
Le CHU de Poitiers est le 1er centre du Groupement interrégional de recherche clinique et d’innovation Sud-Ouest Outre-Mer (Girci Soom) en valorisation : 3,4 M€ pour 4 projets retenus.
2,4 M€ pour le CHU de Bordeaux avec 3 projets,
1,6 M€ pour le CHU de Toulouse avec 4 projets,
1,3 M€  pour le CHU Montpellier,
700 000 € pour le CHU de Nîmes,
300 000 € pour le CHU de Limoges.
Le financement obtenu par Poitiers représente au total 35% de tous les financements obtenus au titre du PHRC au sein du Girci Soom.
Le CHU de Poitiers se situe également au premier rang des CHU pour la région Nouvelle-Aquitaine, en drainant 50% en volume de projets et 56% du financement régional au titre du PHRC.
Titre des PHRC poitevins 
1 « Essai ouvert, multicentrique, randomisé en cluster, en cross over de la chlorhexidine à 2% isopropanol à 70% vs povidone iodée à 5% éthanol à 69% dans la préparation cutanée pour réduire les infections du site opératoire après chirurgie cardiaque. »
2 « Essai randomisé pour évaluer l’efficacité d’un programme d’activité physique à haute intensité sur la fonction rénale de sujets diabétiques de type 2 à haut risque. »
3 « Évaluation comparative de la chirurgie mini-invasive dite « Tubéroplastie tibiale »versus la technique conventionnelle à ciel ouvert pour le traitement des fractures du plateau tibial. »
4 « Étude pharmacocinétique pharmacodynamique de population de sept antibiotiques à large spectre, chez des patients cérébrolésés porteurs d’une dérivation ventriculaire externe. »
D’après un article publié dans la nl du 16 décembre 2016 du CHU de Poitiers

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