"Le rôle du CHU, c’est d’être attentif à l’offre de soins de son territoire" a déclaré Jean-Pierre Dewitte, directeur général du CHU de Poitiers et, depuis 2012, également directeur du centre hospitalier de Montmorillon. Ce soutien aux établissements de proximité, Jean-Pierre Dewitte l’a réitéré lors d’une rencontre avec les médecins et infirmiers libéraux du bassin de santé, organisée le 29 janvier 2015 à Montmorillon. "Pour conforter l’offre de soins locale, la fusion des deux établissements est à l’étude" ont annoncé conjointement Yves Bouloux, maire de Montmorillon et président du conseil de surveillance de l’établissement et Jean-Pierre Dewitte.
Jean-Pierre Dewitte a insisté sur les problèmes de démographie médicale susceptibles de fragiliser l’ensemble de l’offre de soins : « Les médecins étant nommés dans un établissement et non sur un territoire, il y a une nécessité à travailler ensemble, à se rapprocher », a-t-il expliqué. Chirurgie, ophtalmologie, chimiothérapie, pneumologie, centre périnatal… Les axes de coopération ne manquent pas à la grande satisfaction des montmorillonnais qui n’ont plus à se déplacer pour des soins de première nécessité ET spécialisés.
2 mois au lieu de 2 ans d’attente en ophtalmologie
Le Dr Sabhi Rouissi, ophtalmologiste au CHU au sein de l’équipe du Pr Nicolas Leveziel, partage son temps de travail Poitiers et Montmorillon. Il assure les consultations et activités opératoires (cataracte et DLMA notamment), le dépistage et les pathologies chroniques. Sa présence a eu un effet spectaculaire sur la diminution du temps d’attente pour un rendez-vous passé de deux ans à deux mois.
Le Pr Michel Carretier, chef du service de chirurgie viscéral au CHU, a présenté les affections traitées à Montmorillon notamment en traumatologie générale par le Dr Romain Taberne, jeune chirurgien orthopédiste et souligné avec satisfaction que les médecins généralistes du territoire commencent à envoyer leurs patients à Montmorillon.
En chimiothérapie, un protocole a été développé avec le CHU pour la dispensation des chimiothérapies à hauteur de 3 demi journées. Le nombre de patients pris en charge progresse et l’onco-gériatrie se développe.
Le Dr Julien Duthil, pneumologue, a mis en avant son savoir-faire en matière d’endoscopie et d’oncologie.
Se développent également des consultations du sommeil, des explorations fonctionnelles respiratoires.
Enfin un centre périnatal de proximité propose des consultations d’obstétrique et de gynécologie, réalise les échographie, l’orthogénie et remplit une mission de centre d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles.
Et demain, le Pr Fabrice Pierre, chef de service de gynécologie et d’obstétrique du CHU, va proposer des massages pour les nouveau-nés et envisage d’augmenter le nombre d’échographies et du temps de sage-femme.
En neurologie, le Pr Jean-Philippe Neau, responsable du pôle neurosciences au CHU, va créer une consultation spécialisée dans le courant de l’année.
Au total c’est près d’une dizaine de disciplines qui bénéficient du soutien expert des praticiens du CHU de Poitiers !
A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques
Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.