Première mondiale à Toulouse : une prothèse trachéobronchique fabriquée sur mesure en 3D

L’équipe médicale de pneumologie du CHU et la start-up toulousaine AnatomikModeling ont mis au point et réussi la pose d'une prothèse anatomiquement identique à la trachée ou aux bronches d'un patient. Des résultats de portée internationale, publiés dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. Avec cette avancée Toulouse signe la 113ème première mondiale réalisée en CHU et la 11ème pour l'établissement qui vient d'établir un record avec 2 premières annoncées le même mois. Février 2017 est à marquer d'une pierre blanche pour le CHU de Toulouse !
L’équipe médicale de pneumologie1 du CHU et la start-up toulousaine AnatomikModeling ont mis au point et réussi la pose d’une prothèse anatomiquement identique à la trachée ou aux bronches d’un patient. Des résultats de portée internationale, publiés dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. Avec cette avancée Toulouse signe la 113ème première mondiale réalisée en CHU et la 11ème pour l’établissement qui vient d’établir un record avec 2 premières annoncées le même mois. Février 2017 est à marquer d’une pierre blanche pour le CHU de Toulouse !
Cette innovation représente un véritable espoir pour les patients chez lesquels les prothèses de série ne s’adaptent pas. L’essai clinique en cours montre des résultats prometteurs. Plusieurs patients ont ainsi bénéficier de ce nouvel implant avec succès: ils ont ressenti une nette amélioration de leur qualité de vie et aucune complication n’a été observée.
Une reconstruction 3D à partir du sanner du patient
Cette nouvelle prothèse est fabriquée sur mesure en trois temps: reconstruction 3D réalisée à partir du scanner du patient, usinage d’un moule à partir de cette reconstruction virtuelle puis fabrication de la prothèse en élastomère de silicone médical. Son implantation s’effectue de manière classique, par bronchoscopie à l’aide d’un pousse prothèse, au bloc opératoire, sous anesthésie générale. Au final, tout se passe comme si le stent avait été moulé directement sur la trachée ou la bronche. De plus, la rigidité de la prothèse peut être calculée en fonction de la sténose.

La prothèse est concue et fabriquée à partir du scanner du patient
Des indications pour les stenoses de la trachée ou des bronches
Le rétrécissement (ou sténose) de la trachée et/ou des bronches engendre des difficultés respiratoires et nécessite une prise en charge spécifique par pose d’une prothèse. Plusieurs raisons peuvent être à l’origine de cette sténose: problèmes post-intubation et post-trachéotomie, complications post transplantation pulmonaire, tumeur bénigne ou maligne, maladie ou particularité anatomique de la trachée… De plus, l’obstruction des voies aériennes supérieures est une complication fréquente dans les cas de cancer du poumon.
Une alternative aux prothèses standardisées
Actuellement, les prothèses commercialisées sont standardisées et conviennent à la plupart des patients pour lesquels ce dispositif est indispensable. En revanche, pour une partie d’entre eux, elles présentent des limites considérables d’adaptation (choix des tailles, diamètres trop étroits ou trop larges…), notamment en cas d’anatomie complexe de la trachée ou des bronches. Lorsque la prothèse est mal adaptée, les risques de migration de l’implant, de réaction inflammatoire ou de perforation sont réels.
C’est ce constat qui a prévalu au développement de la recherche et à l’innovation dans ce domaine.
1Pr A.Didier – Pr J.Mazières – Dr N.Guibert – Dr C.Hermant

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Pour les CHU, le spectre de l’impasse financière

Dans un communiqué rendu public ce lundi 2 octobre, la Conférence des Directeurs Généraux de CHU s’alarme de la mauvaise situation financière des CHU français, imputable selon elle aux surcoûts en termes de ressources humaines et aux effets de l’inflation. Et redoute une dégradation rapide si l’Etat ne fait rien.

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

Dossier : l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

L’Accident Vasculaire Cérébral touche 150 000 personnes par an. Responsable de 110 000 hospitalisations selon le ministère de la santé, cet arrêt soudain de la circulation sanguin à l’intérieur du cerveau représente la troisième cause de décès chez l’homme et deuxième chez la femme, soit au total 30 000 décès par an. En France, plus de 500 000 Français vivent avec des séquelles suite à un AVC.

AVC : la promesse d’une prise en charge en moins de dix minutes

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Coup d’oeil sur le métier d’infirmière formatrice

Isabelle Teurlay-Nicot est infirmière formatrice auprès des aides-soignants à l’IMS (Institut des Métiers de la Santé) du CHU de Bordeaux. Un métier qui ne se limite pas seulement à la notion d’apprentissage. En juillet dernier, elle a accepté de revenir sur cette profession ou se mêlent expertise médicale et pédagogie.