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Première mondiales : l’été du CHU de Saint-Etienne placé sous le signe de l’excellence

Que ce soit du côté de la radiologie interventionnelle ou de la chirurgie gynécologique, le CHU de Saint-Etienne s’est illustré cet été avec deux premières mondiales. De belles réussites dans la poursuite de l’innovation au bénéfice des malades.

Que ce soit du côté de la radiologie interventionnelle ou de la chirurgie gynécologique, le CHU de Saint-Etienne s’est illustré cet été avec deux premières mondiales. De belles réussites dans la poursuite de l’innovation au bénéfice des malades.
Les personnels soignants, comme les Stéphanois en général, peuvent être fiers de leur CHU ! En à peine plus d’un mois, c’est bien non pas une mais deux premières mondiales qui ont permis au CHU de Saint-Etienne de s’illustrer sur le plan de l’innovation. Et cela démarre le 3 juin, au sein du service de Radiologie interventionnelle. C’est là que le Dr Sylvain Grange et son équipe ont procédé à la première pose mondiale d’un nouveau type de filtre cave.

Une urgence vitale

Pour rappel, la pose d’un filtre veine cave a pour objectif d’éviter à un(e) patient(e) une embolie pulmonaire, 3e cause de décès d’origine cardiovasculaire en France, après les infarctus et les AVC, et responsable de 35 000 hospitalisations annuelles.
Le filtre, qui se présente sous la forme d’un «parapluie», est placé dans la veine cave (vaisseau ramenant le sang désaturé en oxygène et chargé de gaz carbonique vers le cœur droit) par le radiologue interventionnel afin d’empêcher les thrombus (dits caillots) de remonter au niveau de l’artère pulmonaire et de mettre en jeu le pronostic vital. Ces derniers se retrouvent alors emprisonnés dans les tiges de ce petit parapluie.
Evidemment, la pose ou le retrait de filtres caves constitue un geste de haute précision et technicité. Ici, au CHU de Saint-Etienne, seuls cinq radiologues interventionnels, formés et expérimentés, pratiquent cette intervention longue d’une trentaine de minutes et pratiquée sous anesthésie locale. A leurs côtés, toute une équipe de manipulateurs radio dédiée à l’activité interventionnelle. Si la pose se fait par voie fémorale, brachiale poplité ou jugulaire, le retrait d’un filtre cave se fait uniquement par la veine jugulaire droite.
 
L’équipe durant la pose du nouveau type de filtre cave.

L’innovation continue

La personne souffrant d’une embolie pulmonaire bénéficie au CHU de Saint-Etienne d’une prise en charge globale et pluridisciplinaire par les services de Médecine Vasculaire et Thérapeutique et de Radiologie interventionnelle. Grâce à la collaboration historique de ces deux services et l’expertise unique développée dans la prise en charge de la thrombose, tant sur le plan clinique que sur le plan de la recherche, le CHU a toujours pu développer des techniques particulièrement innovantes et sophistiquées au bénéfice du patient.
C’est le cas du nouveau filtre cave qui offre une double propriété. Il comprend un dispositif de stabilisation dans sa partie supérieure qui évite au filtre de basculer après sa pose. Ce basculement peut créer une fibrose, rendant le retrait difficile. Par ailleurs, il est doté d’un système antipénétration des « pattes » du filtre dans la paroi de la veine cave. Une situation jusqu’ici fréquentes avec les filtres utilisés, entrainant un retrait également délicat. Le nouveau dispositif apporte une meilleure stabilité au filtre cave et facilite son retrait. Ce nouveau matériel dispose d’un fort potentiel et confirme que le CHU de Saint-Etienne est à la pointe de la prise en charge et de la prévention de l’embolie pulmonaire. Mais pas que…

Un curage lombo aortique monotrocart avec le robot Da Vinci, grande première

20 juillet 2021. A l’aide du robot chirurgical Da Vinci, le Pr Céline Chauleur, cheffe du service de Gynécologie-Obstétrique a pratiqué avec succès un curage lomboaortique (prélèvement exhaustif des ganglions drainant entre autres les organes reproducteurs), par voie rétropéritonéale monotrocart, c’est-à-dire via une seule incision pour faire passer l’ensemble des instruments opératoires.

L’équipe qui a pratiqué le curage lomboaortique par voie rétropéritonéale monotrocart.

Des avantages pour le chirurgien et la patiente

Cette technique, utilisée pour la première fois dans le monde au CHU de Saint-Etienne, limite les contraintes liées à la coelioscopie, traditionnellement utilisée pour les curages lomboartiques indiqués en cas de cancer gynécologique (ovaire, col, utérus).
Les bras articulés du robot Da Vinci limite les contraintes esthétiques pour la patiente (cicatrices). Par ailleurs, l’usage du robot chirurgical présente un gain de temps non négligeable sur la durée de l’opération (effectuées en ambulatoire) puisque celle-ci a duré une heure quarante.

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