Prévention du suicide : la cellule de recontact VigilanS s’établit au CHU d’Angers

La région des Pays de la Loire est l’une des régions françaises les plus touchées par le suicide. Pour prévenir sa récidive, la cellule VigilanS, installée au CHU d'Angers, permettra, pour les patients qui le souhaitent, de les suivre pendant les jours et les semaines suivant leur tentative de suicide en vue de prévenir une récidive.

La région des Pays de la Loire est l’une des régions françaises les plus touchées par le suicide. Pour prévenir sa récidive, la cellule VigilanS, installée au CHU d’Angers, permettra, pour les patients qui le souhaitent, de les suivre pendant les jours et les semaines suivant leur tentative de suicide en vue de prévenir une récidive. 
En Pays de la Loire, c’est au CHU d’Angers que l’Agence régionale de santé a confié le déploiement et la coordination de la cellule de recontact VigilanS. Un médecin du service de psychiatrie-addictologie et quatre infirmiers du CHU d’Angers et du CESAME (Centre de Santé Mentale angevin, établissement partenaire du dispositif) seront ainsi chargés de recontacter les personnes ayant accepté ce suivi après leur hospitalisation ou leur passage aux urgences. 

Un réseau de partenaires 

VigilanS fonctionne sur la base d’une étroite collaboration entre les acteurs de santé participant à la prise en charge des patients ayant fait une tentative de suicide. Tous les établissements de santé de la région seront rencontrés pour participer au dispositif et en parler à leurs patients. Si ces derniers acceptent de rentrer dans le dispositif, ils seront systématiquement rappelés ou contactés par la cellule à intervalles réguliers en vue de suivre leur évolution.

Une prévention de la récidive éprouvée 

VigilanS est un dispositif complémentaire de la prise en charge du patient suicidant. Il ne se substitue pas au parcours de soins de la personne qui reste prise en charge au plus près de chez elle, en fonction de ses besoins. Le médecin traitant et le psychiatre traitant sont d’ailleurs systématiquement informés de l’entrée de leur patient dans le dispositif et destinataires des comptes rendus des échanges avec ce dernier. 
Le service rendu par VigilanS pourra permettre à terme de suivre à distance plus de 1 000 personnes dans la région. Le recul de la récidive pour ces patients a été clairement démontré par les équipes lilloises à l’origine de ce projet, permettant de réduire nettement l’incidence des suicides auprès de certains patients. 

Infos et chiffres clés 

– 750 habitants se suicident chaque année en Pays de la Loire 
– 10 % des femmes et 5 % des hommes de 15 à 75 ans déclarent avoir fait une tentative de suicide au cours de leur vie. 
Avec VigilanS, ce sont 34 établissements de santé des 5 départements des Pays de la Loire qui pourront travailler de concert pour la prévention du suicide. 
– Le dispositif VigilanS est né à Lille en 2015. Il est déjà déployé dans plusieurs régions de France. 
Source : Observatoire régionale de la santé 

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.