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Purpan : l’Institut Fédératif de Biologie regroupe 10 laboratoires

Aboutissement d'une décennie de réflexions et de travail, l'Institut fédératif de biologie (IFB) de Purpan accueille, un à un, les dix laboratoires de biologie du CHU. Equipements mutualisés, informatique commune, ce centre optimise la qualité des prestations rendues aux services cliniques du CHU comme aux partenaires extérieurs. Son ambition : obtenir la certification des laboratoires. Le projet a été financé par les économies d'échelles dégagées par la mutualisation. Une mutualisation qui s'inscrit dans un mouvement européen et la France doit rattraper son retard. Notre pays compte encore 5 560 laboratoires publics et privés contre 500 seulement en Allemagne et 370 en Grande-Bretagne, Irlande comprise.

Aboutissement d’une décennie de réflexions et de travail, l’Institut fédératif de biologie (IFB) de Purpan accueille, un à un, les dix laboratoires de biologie du CHU. Equipements mutualisés, informatique commune, ce centre optimise la qualité des prestations rendues aux services cliniques du CHU comme aux partenaires extérieurs. Son ambition : obtenir la certification des laboratoires. Le projet a été financé par les économies d’échelles dégagées par la mutualisation.

À terme, un regroupement identique sera organisé à Rangueil avec un second Institut fédératif de biologie. Quant au futur site de Langlade, il accueillera, dans le cadre du Cancéropôle, une part de l’activité en biologie.

Une mutualisation qui s’inscrit dans un mouvement européen et la France doit rattraper son retard. Notre pays compte encore 5 560 laboratoires publics et privés contre 500 seulement en Allemagne et 370 en Grande-Bretagne, Irlande comprise.

Le pré-analytique, clé de voûte de la mutualisation
« Il arrive chaque matin, lors de la première livraison aux laboratoires, un mètre cube de prélèvements à traiter…» explique Dominique Michez, directeur coordonnateur des pôles médico-techniques et directeur du site de Purpan. L’accueil mutualisé consiste à réceptionner et préparer les 5 000 prélèvements quotidiens. Un bon de demande d’analyses accompagne les prélèvements, munis d’étiquettes avec code à barres identifiant le patient, le service prescripteur. L’enregistrement sur le logiciel Molis attribue un numéro transcrit en code à barres, permettant la traçabilité des analyses. La centrifugation, l’aliquotage, le tri, l’envoi des échantillons destinés à l’extérieur du CHU et la gestion des espaces froids (comprenant la biothèque) font également partie des tâches du pré-analytique mutualisé, qui requiert 35 personnels non médicaux. A terme, un robot effectuera une partie du tri et de l’aliquotage des prélèvements et un convoyeur à balancelles les acheminera dans les étages, vers les laboratoires concernés. L’automatisation, qui contribue à la qualité et à la traçabilité des procédures, la mutualisation du pré-analytique, sont autant de gains de temps qui permettront d’améliorer la communication entre biologistes et cliniciens.

L’IFB et la nouvelle organisation du CHU
« L’IFB prend place au sein du pôle de biologie, rappelle le Pr Robert Salvayre, chef de service du laboratoire de biochimie de Rangueil et coordonnateur médical du pôle de biologie ». La mission des biologistes est double : une biologie générale, comprenant les analyses les plus fréquentes, et une biologie de pointe, très spécialisée. Pour cette dernière, le CHU est centre de référence pour toute la région, voire pour la France entière et au-delà? La biologie s’organise désormais en réseaux, mettant à profit la spécialisation de certains CHU qui, pour l’étude d’une bactérie, d’un virus, ou dans le cas de maladies métaboliques très rares, par exemple, regroupent leurs compétences et deviennent le centre référent auquel on a recours, parfois de très loin.

La certification
« Il est nécessaire de mettre nos laboratoires aux normes internationales, confirme le Pr Izopet, chef de service du laboratoire de virologie, président de la Fédération de Purpan. Cela concerne à la fois la reconnaissance de la compétence des biologistes et la conformité à des critères de qualité pour les procédures. C’est l’avenir des laboratoires hospitaliers qui est en jeu. » Certaines analyses très « pointues », en effet, ne sont réalisées que dans quelques laboratoires accrédités en Europe. L’industrie pharmaceutique exige à présent cette certification pour recourir aux prestations des laboratoires hospitaliers dans le cadre de protocoles de recherche clinique. L’objectif est d’obtenir désormais une accréditation du Comité français d’accréditation (COFRAC) dans les meilleurs délais.

La recherche aura bien sûr une place majeure à l’IFB, en lien avec les Instituts fédératifs de recherche de Purpan (l’IFR30 regroupant des équipes Inserm, CNRS et des équipes d’accueil universitaires, et de Rangueil (l’IFR 31, Institut Louis Bugnard).
Aujourd’hui, les acteurs sont à pied d’oeuvre « fiers d’investir l’IFB, souligne le Pr Izopet. Car l’IFB est un magnifique outil, mais c’est aussi, et avant tout, un projet humain : ce sont les hommes qui feront la biologie de demain ! »

L’IFB en chiffres
L’IFB fonctionnera avec près de 400 personnes en tout (médecins compris, qui représentent 80 équivalents temps plein), dont 270 emplois non médicaux temps plein. Parmi ces derniers, 76 sont mutualisés à l’accueil, au pré-analytique, à la logistique, au secrétariat, à l’entretien et au service de nuit.
Coût des travaux : 26 794 000 euros
Coût des équipements : 3 049 000 euros
Effectifs du personnel non médical : 271,9 ETP
Effectifs du personnel médical : 76,76 ETP (hors interne et FFI)
Surfaces : 9 772 m² utiles
Nombre de prélèvements : 4 700 prélèvements par jour
Nombre de dossiers : 3 000 dossiers

Calendrier
Ordre de service : 21 mars 2003
Réception : 7 juillet 2005
Début des déménagements : janvier 2006
Fin des déménagements : fin mars 2006

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