Nouvelles technologies obligent, pour faciliter le passage du film radio à la technologie numérique UniHA vient de mener négociation aux dispositions innovantes. L’enjeu : répondre aux besoins de l’hôpital tout en favorisant une gestion raisonnée de l’usage du film dans une perspective de développement durable, le tout à des prix compétitifs puisque le marché a généré des gains sur achat immédiats de plus de 50 %.
« Jusqu’à maintenant, témoigne Véronique Bertrand, Responsable du Département Achats Biomédicaux et Associés aux Hospices Civils de Lyon, l’hôpital achetait les fims et les reprographes auprès de différents fabricants, en fonction de ses besoins. Au moment où se posait la question du renouvellement du parc de reprographes, les HCL ont voulu rationaliser la démarche et ne retenir qu’un seul fournisseur pour ces deux prestations. Parallèlement nous avons incité les équipes à réduire l’impression sur film et donc à diminuer le nombre d’appareils disponibles dans nos services. Les radiologues y sont largement favorables, convenant qu’il n’est plus nécessaire d’imprimer systématiquement.» D’autres hôpitaux ayant dressé le même constat, un marché a été lancé sous l’égide d’UniHA entre 5 CHU, 3 CH auxquels s’ajoute la centrale d’achat d’UniHA pour les établissements qui souhaiteraient les rejoindre. Il vient d’être notifié à AGFA.
Des critères de développement durable
L’appel d’offres s’adressait aux fournisseurs de films. Les films sont en effet captifs du reprographe et représentent 90% du cout global de l’édition. L’achat du film est donc central et définit le type de reprographe, et non l’inverse. Le marché comprend l’achat de films mais aussi la mise à disposition des reprographes, le traitement des déchets et le retraitement des équipements en place obsolètes. Il permet au fournisseur la réalisation d’un audit sur site afin d’évaluer le nombre de reprographes nécessaires à chaque hôpital, à la fois conforme aux besoins des équipes médicales et stimulateur de nouvelles habitudes de travail. Dans cette approche globale, qui intègre les critères du développement durable, l’intérêt du fournisseur n’est plus de vendre le plus de film possible, mais de gérer une transition inéluctable vers le support numérique.
Des économies qui financent l’informatisation des cabinets
« L’évolution technologique c’est l’événement de l’imagerie numérique qui se transmet par ordinateur et par réseau grâce à internet. Cela ne signifie pas que le support film ait totalement disparu, mais que son utilisation est très limitée. Dans le cas d’échanges d’informations, nous utilisons des clichés papier sur lesquels nous pouvons porter des notes écrites, les transmettre à un confrère une fois le document scanné et gagner ainsi du temps. Dans le cas d’une information diagnostique, imprimer sur film peut parfois s’avérer nécessaire, mais la transmission se fait également par la voie numérique. Cette diminution très nette des impressions entraîne des économies que nous pouvons utiliser pour informatiser nos cabinets et mettre à jour nos outils informatiques. »
apprécie le Pr Philippe Douek, Chef du Pôle Imagerie des Hospices Civils de Lyon.
Les adhérents au marché
5 CHU, Grenoble, HCL, Montpellier, Nîmes, Tours , 3 CH, Elbeuf, Pontoise, et Toulon + centrale d’achat UniHA.
A propos d’UniHA
Le Groupement de Coopération Sanitaire UniHA est le réseau coopératif d’achats groupés de 56 établissements hospitaliers publics français, dont 32 CHU-CHR et 24 centres hospitaliers. Il a pour vocation d’optimiser les achats de ces établissements, contribuant ainsi à offrir à nos concitoyens les meilleurs traitements disponibles, à décliner un service hospitalier de haute qualité et à préserver un égal accès aux soins. UniHA est devenu le premier acheteur public français, achetant en 2012 pour 1 885 milliards d’euros au service de ses adhérents et générant 63 millions d’euros de gains sur achats.