Recherche : une étude pour améliorer la prévention du suicide

Environ 10 600 suicides surviennent chaque année en France, la Franche-Comté est quant à elle une région historiquement marquée par une surmortalité par suicide. Certains facteurs de risque du passage à l’acte suicidaire ont été identifiés, pourtant, rien ne permet aujourd’hui de prédire et d’anticiper un tel acte. Afin de mieux connaitre les facteurs de risque, mais aussi les facteurs de protection du passage à l’acte suicidaire comme la capacité à résister aux tentations et l'importance du lien social, le service de psychiatrie du CHRU de Besançon s’investit dans un projet de recherche. Les résultats de cette étude devraient permettre, à terme, d’améliorer la prévention du risque suicidaire

Environ 10 600 suicides surviennent chaque année en France, la Franche-Comté est quant à elle une région historiquement marquée par une surmortalité par suicide.  Certains facteurs de risque du passage à l’acte suicidaire ont été identifiés, pourtant, rien ne permet aujourd’hui de prédire et d’anticiper un tel acte. Afin de mieux connaitre les facteurs de risque, mais aussi les facteurs de protection du passage à l’acte suicidaire comme la capacité à résister aux tentations et l’importance du lien social, le service de psychiatrie du CHRU de Besançon s’investit dans un projet de recherche. Les résultats de cette étude devraient permettre, à terme, d’améliorer la prévention du risque suicidaire. 
L’inhibition cognitive est une compétence qui nous permet de résister quand il le faut aux habitudes, aux tentations, aux distractions et de s’adapter aux situations complexes. Cette fonction peut être déficiente du fait du vieillissement et de la dépression.
Afin d’identifier le lien existant entre l’inhibition cognitive et le risque de tentative de suicide, cette fonction va être évaluée par eye tracking – c’est-à-dire l’étude des mouvements oculaires – chez des patients âgés de 65 ans et plus ayant connu au moins un épisode dépressif majeur. Ces mesures seront complétées par des entretiens psychiatriques et un bilan neuropsychologique.
Il s’agit également de savoir si les relations sociales entretenues par les patients peuvent impacter positivement l’inhibition cognitive et empêcher le passage à l’acte suicidaire. Les capacités d’inhibition interviennent en effet sur les processus individuels et sociaux, dans la capacité du sujet à gérer des relations de façon adaptée. Ces interactions  pourraient avoir un rôle important et agir dans le sens d’une compensation de la diminution ou de la perte des capacités d’inhibition, et ainsi contribuer à la prévention des tentatives de suicides.
Si cette hypothèse selon laquelle il existe une corrélation entre suicide, inhibition cognitive déficiente et fragilisation ou absence de lien social est confirmée, des actions de prévention pourront être proposées.
Ce projet est soutenu par l ‘Institut de Recherche en Santé Publique (IReSP).

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