Amélioration des comptes à l’AP-HP : le bilan provisoire fait état d’une prévision de clôture à -60 M€ pour le compte principal et -8 M€ pour le budget consolidé, sur un budget total de 6,9 milliards d’euros soit, par rapport à 2012, une réduction de 10 M€ du déficit du compte principal ( -70,3 M€) et de 12,7 M€ pour le compte consolidé (-20,7 M€). Ces résultats traduisent les efforts engagés dans la perspective d’un retour à l’équilibre en 2016
La conjonction de plusieurs facteurs
– Un contexte de recettes exigeant, compte tenu de la baisse des tarifs, de l’ordre de – 0,8% et de la baisse des dotations nationales et régionales (MIGAC et FIR) allouées à l’AP-HP, de – 1,2%.
– Une activité hospitalière qui s’est finalement établie à +0,8% en moyenne, en retrait par rapport aux prévisions. Ce chiffre global doit tenir compte d’évolutions contrastées d’activité : une tendance marquée au développement de la chirurgie ambulatoire (+6%), mais une quasi-stabilité dans certaines spécialités.
– Par ailleurs, l’hôpital public a bénéficié en cours d’année du dégel du coefficient prudentiel* appliqué aux tarifs, pour un bénéfice estimé à 8 M€ pour l’AP-HP. L’établissement a conduit une action volontariste pour une meilleure facturation des actes qui a porté ses fruits en matière de recettes. Ces deux facteurs ne sont néanmoins pas récurrents.
– Enfin, les charges sont restées maîtrisées, avec une évolution contenue de la masse salariale et des dépenses médicales.
Une capacité d’autofinancement de l’AP-HP de 320 M€ en 2013
Au total, la capacité d’autofinancement de l’AP-HP s’est ainsi élevé à 320 M€ pour l’exercice et a contribué au financement de 305 M€ d’investissements réalisés en cours d’année, dont près de 100 M€ sur les équipements médicaux et hôteliers. L’AP-HP a notamment procédé au remplacement de trois robots chirurgicaux sur 3 des établissements hospitaliers : Pitié-Salpêtrière, Henri-Mondor et Hôpital européen Georges Pompidou.
Les équilibres financiers sont préservés, la dette de l’AP-HP s’établissant à 2 238 Mds euros au 31 décembre 2013, soit un taux d’endettement de 31,2% des produits, en diminution par rapport à 2012 (32,7%).
*mécanisme de régulation qui implique de créer un coefficient minorateur s’appliquant aux tarifs de prestations et permettant de gager une partie de l’objectif des dépenses hospitalières et ce, afin de concourir au respect de l’ONDAM. Cette mise en réserve pourra être reversée en tout ou partie aux établissements de santé en fin d’année, selon l’état d’exécution de l’ONDAM.