Un jeune homme dont l’avant-bras a été arraché par une machine agricole dans le Var a été opéré avec succès à la Timone (AP-HM), 3 heures et demi seulement après son accident. Une prouesse chirurgicale et dans la parfaite synchronisation des équipes du SAMU et du service de chirurgie de la main dont se félicite le Dr André Gay, chirurgien. En effet passé le délai des 6 heures fatidiques, la réimplantation est contre-indiquée, du fait de lésions irréversibles dans les muscles.
Un jeune homme dont l’avant-bras a été arraché par une machine agricole dans le Var a été opéré avec succès à la Timone (AP-HM), 3 heures et demi seulement après son accident. Une prouesse chirurgicale et dans la parfaite synchronisation des équipes du SAMU et du service de chirurgie de la main dont se félicite le Dr André Gay, chirurgien. En effet passé le délai des 6 heures fatidiques, la réimplantation est contre-indiquée, du fait de lésions irréversibles dans les muscles.
Retour sur les événements
Le 21 juillet à 9h, un ouvrier de 32 ans a eu l’avant-bras complètement arraché par une machine agricole dans l’entreprise varoise où il travaillait. Grâce à une parfaite coordination entre le SAMU et le service de chirurgie de la main dirigé par le Pr Régis Legré à la Timone (AP-HM), l’intervention de réimplantation a pu débuter au bloc opératoire de la Timone 2 à 12h30, soit trois heures et demie seulement après l’accident.
Le Dr Gay a pu éviter au patient l’amputation en réimplantant l’avant-bras après une intervention très délicate qui a duré près de 6 heures. « Dans son malheur, ce jeune homme a eu la chance de bénéficier d’une prise en charge très rapide, grâce au SAMU et aux réflexes des sauveteurs qui ont immédiatement placé le membre dans la glace », souligne le Dr Gay. « Les conditions de transport, par hélicoptère, et le bon fonctionnement de la filière des traumatismes graves des membres que nous avons mise en place à l’AP-HM avec le Pr Legré et le SAMU, nous ont permis d’opérer ce patient dans un délai très rapide, maximisant ainsi les chances de succès de la réimplantation ».
Intervention très rare
Cette intervention, très rare, se déroule en plusieurs étapes : stabilisation de l’os, puis revascularisation par suture des vaisseaux. La seconde partie, la plus longue, consiste à recoudre les nerfs, tendons et muscles de la façon la plus minutieuse possible, pour donner au patient le maximum de chances de récupérer graduellement le fonctionnement de sa main. « Toutefois, on ne pourra pas établir un pronostic fonctionnel avant trois à six mois », précise le Dr Gay.
Fort heureusement, ce type d’accident reste exceptionnel, grâce aux mesures de prévention des accidents du travail. Mais le Dr Gay a déjà eu l’occasion de réimplanter la main de quatre patients, qui, dans les cas les plus favorables, ont pu récupérer un fonctionnement pratiquement normal après une rééducation spécialisée.
« Pour les réimplantations au-dessus du niveau de la main, la récupération est plus longue et la rééducation plus complexe », indique le Dr Gay, « car en plus des muscles de la main, les muscles de l’avant-bras et du poignet doivent être réparés, rééduqués et ré-innervés ».