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Revue de Presse-Octobre 2020 : au coeur de la deuxième vague de Covid-19

L’engorgement des services hospitaliers en raison de la deuxième vague de Covid-19 et l'annonce d'un confinement national jusu'au 1er décembre est au cœur de l’actualité de ce mois d’octobre.

L’engorgement des services hospitaliers en raison de la deuxième vague de Covid-19 et l’annonce d’un confinement national jusu’au 1er décembre est au cœur de l’actualité de ce mois d’octobre.
Le 28 octobre, Emmanuel Macron a annoncé le retour du confinement sur tout le territoire national du 30 octobre jusqu’au 1er décembre au moins, pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Mais, comme l’indique le quotidien Les Echos, "il sera plus souple qu’au printemps : les écoles resteront ouvertes, l’activité se poursuivra plus largement, les Ehpad maintiendront les visites". "L’urgence sanitaire a poussé le président de la République à choisir la voie du reconfinement. Tous en Europe, « nous sommes débordés par une deuxième vague qui sera sans doute plus dure et meurtrière que la première » et « submergé[s] par l’accélération soudaine de l’épidémie », a déclaré Emmanuel Macron. « Quoi que nous fassions, près de 9 000 patients seront en réanimation à la mi-novembre, soit la quasi-totalité des capacités françaises », a-t-il précisé", complète Le Quotidien du Médecin.
Face à une épidémie redevenue galopante, les maires de la Loire avaient quant à eux réclamé le 25 octobre, l’installation d’un hôpital de campagne. Comme l’explique France TV Info : « Inquiets, les maires de la Loire réclament le renfort de l’armée pour faire face à l’afflux de patients atteints du Covid-19. Ils sont 21 à demander l’installation d’un hôpital de campagne ». De fait, les alertes se multiplient dans tous les hôpitaux. « La réanimation des hôpitaux publics de Marseille à bout de souffle » titre France bleu le 25 octobre. « L’AP-HM, l’Assistance publique des Hôpitaux de Marseille, alerte : les services de réanimation sont à bout de souffle. Les médecins redoutent de ne pas pouvoir continuer à prendre en charge à la fois les patients Covid et non-Covid. Et de devoir déprogrammer des opérations ».
"Il y a une très forte accélération, à la fois des contaminations et des entrées en réanimation", indique pour sa part le directeur de l’Agence régionale de Santé Ile-de-France Aurélien Rousseau, le même jour sur Europe 1
De fait, dans les hôpitaux de Seine-Saint-Denis, «on ne peut plus absorber les nouveaux malades», relaie Le Parisien le 26 octobre. « Face à la seconde vague, des praticiens du département réclament qu’une «cellule de transfert» soit mise en place par l’Agence régionale de santé pour trouver des lits au-delà des frontières de la Seine-Saint-Denis.

Jusqu’où pallier le manque d’effectifs ?

Le 11 octobre, Bernadette Fabregas titre "Alerte maximale" sur la profession infirmière en plein rebond de l’épidémie. Patrick Chamboredon, Président de l’ONI, déclaure ainsi sur Infirmiers.com : « Les infirmiers doivent aujourd’hui de nouveau faire face à la recrudescence des cas de Covid-19 et se sentent désarmés pour y parvenir, au point de se demander s’ils vont continuer à exercer leurs fonctions à l’avenir. Nous ne pouvons pas accepter cela ».
Et dans cette ambiance anxiogène, d’autres questions se posent. « Comment continuer à travailler à l’hôpital en toute sérénité quand on est diagnostiqué positif au Covid ? » demande Philippe Bizouarn, Médecin anesthésiste-réanimateur dans une tribune publiée dans Le Monde le 24 octobre : « La demande faite au personnel asymptomatique d’être présent, pour pallier le manque d’effectifs et malgré les risques de transmission, remet en cause « tout le discours éthique sur le soin », écrit-il notamment.

Parmi les bonnes nouvelles, retenons toutefois de meilleures collaborations entre l’hôpital public et privé. Selon Ouest France le 24 octobre, qui relaie les propos de la Fehap, les leçons de la première vague de l’épidémie de Covid-19 ont été tirées. « Nous avons totalement participé à la première vague, assure Antoine Perrin, directeur général de la Fehap (Fédération des établissements hospitaliers et d’assistance privés à but non lucratif). Nous sommes toujours là et nous répondrons sans ambiguïté. Mais l’état des troupes n’est pas le même. » Comme à l’hôpital public, il sent plus d’inquiétude et de lassitude. La Fehap rassemble 4 800 établissements : Ehpad, établissements de soins de suite, hôpitaux privés. « Nous ne faisons pas de statistiques nationales sur la présence des patients Covid. Cela dépend localement de l’offre de soins. À Lyon, une majorité des malades Covid en réanimation sont dans nos établissements. »

Marques de soutien

Au cours des dernières semaines, le gouvernement a affiché son soutien aux équipes hospitalières. « Après avoir visité le service des urgences et de réanimation de l’Hôpital Nord, le Premier ministre déclare vouloir témoigner son « soutien, avec le ministre de la Santé Olivier Véran, à l’ensemble de la communauté hospitalière qui se bat, et est mise à rude épreuve » Adoptant un ton solennel, il décrit cette situation comme « extrêmement tendue, avec des personnels fatigués, mais qui font front avec beaucoup de courage ». Le cabinet du ministre de la Santé devait d’ailleurs s’entretenir avec les syndicats représentants des personnels hospitaliers, pour beaucoup à bout de souffle », rapporte La Marseillaise le 24 octobre.

Et le 20 octobre, Olivier Véran ministre de la Santé annonçait, dans une interview aux « Echos », une nouvelle rallonge budgétaire pour l’hôpital afin de faire face à la deuxième vague épidémique de coronavirus. Le déficit va se creuser un peu plus. « Nous assumons cet effort considérable de la Nation », affirme Olivier Véran. 

L’hommage de Plantu

Enfin, pour terminer par un sourire, Actu.fr nous informe le 26 octobre des dates de expositions de Plantu dans deux hôpitaux du Val-de-Marne
« L’exposition est organisée par l’AP-HP avec le soutien de la Fondation Plantu. Elle est visible jusqu’au 31 décembre. Dans chacun des 6 hôpitaux participants, le dessinateur du Monde ira « à la rencontre des professionnels », indique l’AP-HP.  « L’AP-HP me donne la possibilité de partager quelques dessins avec vous. Ils sont un hommage à toutes celles et ceux qui se sont retrouvés en première ligne et dont j’ai voulu saluer le courage », a indiqué Plantu.
Hélène Delmotte

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