En 1990, le cinéma explorait le futur avec des voitures volantes et des corps se réparant automatiquement. 20 ans ont passé et la réalité n’est pas si loin de la fiction. Da Vinci, le robot de chirurgie utilisé depuis six mois par le CHU de Grenoble est une belle illustration du dynamisme technologique grenoblois dans le domaine de la santé.
Sur le plan des innovations, la chirurgie robotique n’a rien à envié aux neurosciences pourtant plus souvent mises à l’honneur. Et le CHU de Grenoble est un exemple probant des progrès rendus possibles grâce aux liens entre l’hôpital et le laboratoire de robotique Techniques de l’imagerie, de la modélisation et de la cognition (TIMC). L’excellence des équipes vient d’ailleurs d’être confirmée par la récente intégration dans le label "Excellence center for computer assisted medical interventions" (ECCAMI).
Dernièrement le renforcement de la plateforme robotique s’est enrichie d’un robot de cœlioscopie permettant une chirurgie mini-invasive facilitée. Cette acquisition conforte le rôle de précurseur technologique de la capitale alpine. Depuis six mois, de nombreux patients ont pu bénéficier du meilleur de la technologie robotique chirurgicale en urologie et en chirurgie digestive et demain, des pathologies de plus en plus complexes seront traitées avec un impact minime.
Ce robot s’intègre au sein d’un pôle technologique comportant des laboratoires de recherche actifs et internationalement connus qui accueillent de nombreux doctorants ou post doctorants étrangers, intéressés par cette expertise.
Au sein de la dynamique de recherche en robotique grenobloise, un axe fort se dégage : la cancérologie. Le cancer de la prostate fait l’objet de développements multiples afin d’en améliorer la détection et de proposer les traitements les plus adaptés. Outre les nombreux systèmes déjà commercialisés de cœlioscopie, un robot innovant aidant la curiethérapie prostatique est en cours de validation. Celui-ci permettra de traiter de manière très précise les petits cancers de prostate.
Des systèmes d’aide à la chirurgie sont développés pour guider des chirurgies à la manière d’un GPS (réalité augmentée). Ces systèmes sont plus particulièrement axés sur la chirurgie rénale et prostatique.
L’avenir s’oriente vers des techniques de moins en moins agressives, non opératoires et de préservation des organes. L’amélioration de la technologie et des compétences des praticiens permet l’essor des thérapies focales. L’utilisation de ces robots et autres systèmes d’assistance à la chirurgie font du CHU de Grenoble un "établissement anticipateur".
A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques
Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.