Urologie, chirurgie digestive, pédiatrie, gynécologie, chirurgie cardio-thoracique, 8 ans après l’installation de sa première plateforme robotique, le CHU de Rouen a élargi le nombre de chirurgiens utilisateurs dans ces 5 disciplines et plus que doublé le nombre d’interventions robotisées pour atteindre les 314 procédures en 2018. Aujourd’hui, avec le soutien de la région et de la métropole, l’établissement vient d’acquérir un robot de dernière génération, le Da Vinci X. Grâce à cette technologie de pointe, des interventions complexes et délicates sont réalisées, de manière moins invasive. Au-delà de la précision et de la liberté de mouvement offertes aux chirurgiens, cet équipement apporte un plus grand confort au patient (moins de saignement et de douleur postopératoire) et un séjour hospitalier plus bref.
“Le CHU de Rouen est un centre d’excellence reconnu, et une vitrine de performance chirurgicale pour le CHU et pour la région. Réalisée avec le soutien important de la Région Normandie ainsi que de la Métropole Rouen Normandie, l’acquisition du nouveau robot chirurgical contribue à répondre à nos missions de soins de haut niveau. Ce nouvel équipement de pointe représente un vecteur fort d’attractivité, d’image et de compétitivté pour notre CHU et son territoire. ” se réjouit Véronique Desjardins, directrice générale du CHU de Rouen.
Prouesse technologique, ce robot a la particularité de placer le chirurgien à distance du patient. Penché sur une console qui lui offre une vision haute définition en 3D du champ opératoire, le chirurgien commande à l’aide de manettes et de pédales les instruments chirurgicaux miniaturés de 8 mm ainsi qu’une caméra, fixés sur les 4 bras articulés du robot. Ces bras augmentent l’amplitude des gestes chirurgicaux grâce à leur rotation à 360°, tout en éliminant les tremblements. Une utilisation multidisciplinaire
Qui utilise le robot ?
Les principaux utilisateurs du robot sont les chirurgiens urologiques pour des applications principales de prostatectomies et les chirurgiens thoraciques dont le service est aujourd’hui le premier centre robotique thoracique français en terme d’activité et les principales interventions portent sur les lobectomies et thymectomies. Les autres disciplines utilisatrices sont la chirurgie pédiatrique et la chirurgie cardiaque qui a démarré l’activité miniinvasive par robot en 2015 pour des applications de réparation ou de remplacement de la valve mitrale. Le nouveau robot et le nouvel environnement de travail au sein du bâtiment Robec, sera également mis à la disposition des chirurgiens digestifs, ORL et gynécologiques. Le bâtiment Robec, dédié aux blocs et à la chirurgie ambulatoire ouvrira ses portes dans 1 an. Avec cette nouvelle structure, le CHU de Rouen a l’ambition de maintenir sa position d’excellence en déployant les innovations technologiques dans les domaines très dynamiques de la chirurgie assistée par robot et de la chirurgie assistée par l’image
Un programme pédagogogique au Medical Training & Testing Center
La reconnaissance, par les sociétés savantes et les industriels, du haut niveau d’excellence et d’innovation du Medical Training & Testing Center – MTC – attire des professionnels français et étrangers désirant bénéficier d’une formation spécifique. Grâce au transfert de l’ancien robot au sein de cette structure, celui-ci propose désormais une plateforme pédagogique et technologique pour la chirurgie mini invasive et robotique. Il offre ainsi des possibilités de formation et d’entrainement à la chirurgie robotique très structurées et complètes.
Des bénéfices incontestables pour les patients et les chirurgiens
La dernière génération du robot chirurgical offre aux chirurgiens une vision améliorée pour des actes encore plus précis, une finesse de mouvements plus importante grâce aux bras articulés plus petits que sur le précédent robot, limitant ainsi les conflits entre les bras et permettant de repousser les limites de la chirurgie. Parmi les nouveaux instruments intégrés, la flurorescence facilite l’étude de la vascularisation tissulaire.
Les bénéfices pour le patient sont nombreux. Cette technique mini-invasive réduit les complications, la douleur. En urologie, elle donne de meilleurs résultats pour la préservation des fonctions de continence et de sexualité. Enfin, dans toutes les disciplines, la récupération est plus rapide et le séjour hospitalier plus court.
De leur côté, les chirurgiens apprécient la dextérité et le contrôle inégalé des mouvements. Les actes sont bien plus précis que sous coelioscopie.
Le CHU de Rouen conforte son rayonnement régional. En optimisant les performances opératoires de ses équipes, il attire de nouveaux professionnels et davantage de patients.
Le montage financier
Coût d’acquisition : 1,5 million d’euros
Région Normandie : 750 000 €
Métropole Rouen Normandie : 500 000 €
CHU de Rouen 250 000 €
Le CHU de Rouen assume les charges de fonctionnement liées à l’utilisation de l’équipement (instruments chirurgicaux, maintenance).
L’ICI, nouveau temple de la cancérologie
Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.