Saint-Etienne : un partenariat public‐public gage de qualité pour les 600 000 patients ligériens

4 hôpitaux publics, le CHU de Saint‐Etienne - établissement de recours et de référence et les hôpitaux généraux du Forez, du Gier et Le Corbusier, ont signé une charte de confiance et de coopération, en ce début d'année 2016. Objectif : définir une stratégie de groupe afin que les 600 000 patients ligériens du bassin Loire Sud et Centre disposent d'une offre de soins publics coordonnée et graduée pour des parcours de santé "filiarisés" plus fluides et plus lisibles.

4 hôpitaux publics, le CHU de Saint‐Etienne – établissement de recours de référence et les trois hôpitaux généraux du Forez, du Gier et Le Corbusier, ont signé une charte de confiance et de coopération, en ce début d’année 2016. Objectif : définir une stratégie de groupe afin que les 600 000 patients ligériens du bassin Loire Sud et Centre disposent d’une offre de soins publics coordonnée et graduée pour des parcours de santé "filiarisés" plus fluides et plus lisibles.
Ce rapprochement basé sur la confiance et la proximité est identifié par un label "service public". "C’est sur ces fondations solides que se construisent la gouvernance partagée et se définissent des projets médicaux et de gestion clairs et ambitieux" commente Frédéric Boiron, directeur général du CHU de Saint-Etienne. La nouvelle union hospitalière baptisée « G4 » vise à assurer une égalité d’accès aux soins à la population ligérienne qui connait les indicateurs de santé plus dégradés que le reste de la région. Les responsables hospitaliers auront à cœur de trouver ensemble des solutions à une démographie médicale sous tension et aux attentes des patients. Quel que soit leur porte d’entrée, les ligériens qui auront recours au nouveau "G4" seront assurés d’un même niveau de qualité des soins.
Charte de confiance et gouvernance partagée
Qui dit rapprochement dit nouvelle gouvernance et nouveaux modes d’intervention. Ainsi, les 4 établissements ont créé une commission qui regroupe les directeurs et présidents des Commissions Médicales d’Etablissements (CME) des 4 hôpitaux. Cette assemblée est dotée d’une présidence et d’une vice‐présidence alternée entre le CHU et les 3 CH généraux. Des équipes médicales de territoire verront le jour. Elles permettront d’harmoniser les prises en charge en offrant la possibilité aux praticiens d’exercer sur plusieurs sites. Elles auront aussi pour mission d’anticiper les évolutions de la démographie médicale, de coordonner l’accueil des internes ou de concevoir une politique de formation continue commune.

Médecine, chirurgie, obstétrique, urgences, soins de suite : les 5 axes prioritaires
‐ L’obstétrique et la pédiatrie avec la coordination des maternités, et la gradation des hospitalisations en pédiatrie entre les CH et le CHU.
‐ La chirurgie et l’anesthésie grâce à une équipe   de   territoire   en anesthésie, et à une optimisation des blocs opératoires.
‐   Les urgences avec une gradation de la prise en charge, et la distinction plus claire entre l’urgence avérée et la permanence des soins.
‐ La biologie à travers une politique de réinternalisation de cette activité précédemment confiée par certaines structures au secteur privé.
‐ Les   soins   de   suite   et   de réadaptation (SSR) en répartissant différemment l’offre   afin   de développer des prises en charge spécialisées actuellement manquantes ou insuffisantes.
Des fonctions administratives et logistiques communes
Pour accompagner ce projet médical partagé,  les  équipes  administratives  et logistiques des 4 hôpitaux vont également se  rapprocher  dans  6  domaines :  le système  d’information ;  la  gestion  des ressources humaines médicales et non médicales ; l’organisation des soins ; les achats  et  la  logistique ;  les  affaires financières ; et l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins.
Cette dynamique a déjà permis de faire émerger des projets ambitieux
‐ Une  plateforme  logistique  de territoire dans  l’optique  d’une politique d’achat commune.
‐ Une  convergence  des  systèmes d’information, et notamment des dossiers patients, afin de faciliter les parcours patient de plus en plus inter‐établissements.
‐ Une gestion coordonnée des lits, et donc des capacités d’hospitalisation publique sur l’ensemble du bassin.
‐ Une   politique   harmonisée   de recrutement et de rémunération du personnel médical
‐   Une politique qualité et sécurité des soins partagée pour préparer une future certification conjointe des 4 hôpitaux par la Haute Autorité de Santé (HAS).
‐ Un  pilotage  médico‐économique commun pour    analyser    et consolider les filières publiques de soins.

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