Outil pédagogique interactif et ludique, la chambre des erreurs permet de s’entraîner à détecter les risques liés à la prise en charge d’un patient. L’exercice grandeur nature est proposé pour la 1ère fois par le CHRU de Nancy à l’ensemble de ses professionnels ainsi qu’aux représentants des usagers. Cette initiative pédagogique s’inscrit dans l’édition 2017 de la Semaine de la sécurité des patients (20-24 novembre)
Le concept repose sur la mise en scène d’un soin autour d’une patiente nommée ici Mme Anna Lhyze et d’un soignant, dans une chambre d’hospitalisation reconstituée. Dans cette scène reproduite au plus proche du réel et figée dans le temps, sont glissées des erreurs de prise en charge pouvant générer des événements indésirables au patient, aux professionnels hospitaliers ou aux visiteurs.
Le participant dispose d’un temps donné pour repérer les différentes erreurs sur la base des bonnes pratiques concernant tous les aspects du soin : identitovigilance, hygiène, bientraitance, prescription, matériovigilance, circuit du médicament, etc.
Concrètement, les professionnels sont accueillis par un animateur qui leur présente le scénario et les consignes, leur donne de quoi prendre des notes et les fait entrer dans la chambre. Ils ont quinze minutes pour mener leur enquête. À la fin du temps imparti, le fruit de leurs observations est passé en revue par un deuxième animateur qui apporte les éléments de réponse.
Piloté par l’Equipe Opérationnelle d’Hygiène du CHRU, le projet de création d’une chambre des erreurs a été lancé en janvier 2017. Cette première édition devrait permettre d’ancrer cette approche dynamique et participative dans les actions de sensibilisation proposées tout au long de l’année aux professionnels de l’établissement.
Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise
Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.