Facteur de rééducation pour les jeunes patients qui souffrent de différentes formes de handicap, la signalétique facilite leur orientation et participe à leur autonomie. Pour que le repérage dans l’établissement soit le plus facile et ludique possible, les étudiants de 3e et 4e années de l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne ont travaillé avec l’équipe du service de Médecine Physique et de Réadaptation pédiatrique du CHU de Saint-Etienne. Une aventure que retrace l’ouvrage "Histoire illustrée d’une signalétique amicale" (80 pages)*. Les nombreuses illustrations rendent hommage à l’originalité du projet. Ses particularités : utiliser des dessins à la place de pictogrammes et offrir une unité globale par le tracé main et la narration déployée au long des frises.. Explications
« La signalétique s’accorde aux autres services en les intégrant simplement par l’utilisation d’une typographie spécifique, la Sassoon Infant, choisie pour sa lisibilité. Pour les enfants il n’y a pas de fléchage, simplement un point d’arrivée (le dessin du service) à rejoindre via un chemin définit (la frise le long du couloir). Le lien est réalisé entre d’une part ces signes, et d’autre part l’emploi du temps et le bracelet mis à disposition des enfants, afin de les aider à recouvrer l’autonomie. C’est une façon de les accompagner tout au long de leurs parcours, comme les cailloux du petit Poucet ! La signalétique a donc un impact sur la relation à l’enfant en le responsabilisant. Elle contribue à le rendre autonome dans ses déplacements (pouvoir déambuler tout seul dans le service) en l’affranchissant d’un accompagnement permanent et lui confère la confiance du personnel soignant. Cela participe donc pleinement à son travail de réadaptation qui passe aussi par des gestes simples du quotidien.
Cette signalétique médicale-amicale passe principalement par la pose de stickers ». commente Paul Buros, co-auteur de l’ouvrage*.
Le projet a associé les professionnels, les enfants hospitalisés ainsi que le Réseau Régional de Rééducation et de Réadaptation pédiatrique en Rhône-Alpes (R4P). Il est né de la volonté de Vincent Thomas, professeur des écoles, d’Isabelle Astor, éducatrice spécialisée, et des ergothérapeutes exerçant dans l’unité. A ce titre, il s’agit d’un projet de design médical. La réflexion pouvant être transposable dans d’autres établissements.
La coopération entre l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne (ESADSE) et le CHU s’inscrit dans le programme régional « Culture et Santé ». Son objectif : encourager les actions communes entre structures artistiques et culturelles. L’accord a été formalisé en janvier 2010 par le biais d’une convention entre l’Agence Régionale de Santé (ARS), la Direction Régionale des Affaires Culturelles Rhône-Alpes (DRAC) et la région Rhône-Alpes.
*Auteurs : Paul Buros, Elodie Decaup
Directeur de publication : Yann Fabès
Editeur: Ecole supérieure d’art et design de Saint-Étienne
ISBN : 978-2-912808-58-5
A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques
Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.