12 skippers du Vendée Globe 2012-2013 sont inclus dans une étude portant sur les liens entre nutrition, santé et performance en course au large en solitaire. Objectif : apprendre à pallier les éventuelles carences qualitatives et /ou quantitatives lors des prochaines courses. Pendant 3 mois ces sportifs soumis à de contraintes physiques et psychologiques extrêmes – 22 heures par jour d’activité et 3-4 heures de sommeil par périodes de 20 à 40 minutes- puisent dans les réserves de leur organisme et dans les apports énergétiques d’une alimentation qui a pour particularité de ne plus contenir de produits frais au bout de 21 jours.
Bien qu’ils sollicitent leur corps jusqu’aux limites de la résistance, la forme physique des skippers n’a pas fait l’objet de beaucoup d’études ; les recherche se sont concentrées sur les technologies et très peu abordé les performances de l’organisme. L’étude conduite par le Docteur Laure Jacolot, Médecin de la Fédération Française de Voile et le Professeur Jacques Delarue, Chef du Département de Nutrition du CHRU de Brest vient remédier à cette lacune.
Les scientifiques examinent les préparations alimentaires et les répercussions anthropométriques et physiologiques de la traversée. Ils évaluent l’impact de l’épreuve sur la morphologie des skippers en procédant à un certain nombre de mesures avant le départ et après l’arrivée : perte de poids et de masse grasse, bilan biologique avec marqueurs de dénutrition. Les carences seront repérées en confrontant les bilans sanguins à l’analyse des vivres embarquées pour les trois mois.
Ces données fourniront de précieuses informations pour mieux adapter la ration alimentaire aux zones de navigation (thermogénèse, sudation), aux rythmes physiques (manœuvre, maintien de posture, gestion du temps de veille) et aux caractéristiques des vivres embarquées à bord.
Vendée Globe : un défi technologique… et physique !
Course en solitaire (organisée tous les quatre ans) autour du monde sur des voiliers de 18 mètres, le Vendée Globe est l’une des rares épreuves durant laquelle des sportifs se retrouvent, pour de longues périodes, en situation d’isolement volontaire dans un environnement hostile. Les navigateurs sont soumis, pendant ce type de course, à des contraintes extrêmes ; dès lors il leur est primordial de disposer d’une préparation adaptée, notamment dans la gestion de l’effort physique et au niveau de leurs apports énergétiques.
Les conditions climatiques rencontrées sont responsables de fortes sollicitations pour l’organisme des marins. L’ensemble des agressions environnementales (vent, froid, humidité, environnement salin, exposition au soleil) mais aussi l’espace même du bateau sont responsables de nombreuses blessures ou maladies.
A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques
Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.