Soins de beauté pour oublier le cancer

Le CHR Metz-Thionville propose gratuitement des soins esthétiques aux patients atteints du cancer. Dispensés en cabine ou en chambre, les soins esthétiques sont un moment privilégié, une relation de confort qui aide les patients à retrouver l'intégrité de leur image et l'estime de soi. Traitée autrement qu'en malade, la personne se relaxe, oublie sa maladie pendant quelques temps, ressent du bien-être.

Le CHR Metz-Thionville propose gratuitement des soins esthétiques aux patients atteints du cancer. Dispensés en cabine ou en chambre, les soins esthétiques sont un moment privilégié, une relation de confort qui aide les patients à retrouver l’intégrité de leur image et l’estime de soi. Traitée autrement qu’en malade, la personne se relaxe, oublie sa maladie pendant quelques temps, ressent du bien-être.

Ce projet s’inscrit dans la politique de la Direction des soins développée au CHR : une prise en charge globale et continue où chaque personnel de santé associe et coordonne ses compétences pour apporter des réponses adaptées à chaque patient : douleur, réhabilitation fonctionnelle, nutrition, accompagnement psychologique, réinsertion sociale…

A sa façon, l’esthéticienne prend soin de la personne en complément des interventions médicales, paramédicales, psychologiques. Elle propose un toucher pour favoriser l’écoute et la communication, des séances de maquillage qui revalorisent, rassurent, améliorent le moral et contribuent à redonner confiance en soi. L’esthéticienne dispense également des conseils d’hygiène de confort et de beauté parce qu’il est important de s’occuper de soi. Cette relation rompt le repli sur soi et réconforte dans les moments de tristesse, de doute, de peur. Un plus pour le patient et pour sa vie sociale !

Déroulement des soins esthétiques
Dans une chambre d’hôpital transformée en cabine de soins, à proximité de la cancérologie, Sarah Legrand offre des soins esthétiques du lundi au vendredi de 9h00 à 12h00 et de 13h00 à 16h00. Pour les patients qui ne peuvent se déplacer, les soins seront effectués en chambre.
Les soins, les mêmes qu’en institut de beauté, durent une heure. Ils comprennent les soins du visage, du corps, maquillage, beauté des mains et des pieds, épilation ou encore modelage relaxant.

Sarah Legrand, esthéticienne, raconte…
Sarah Legrand a débuté sa carrière au CHR Metz-Thionville, à l’hôpital Bon Secours de Metz en 1990, en tant qu’Agent de Service Interne au restaurant du personnel, puis en tant qu’Agent de Service Hospitalier au service Cardiologie. En 1997, Madame Legrand a obtenu son Diplôme d’Aide Soignante. Durant ces années passées aux côtés des patients, elle prend conscience de la nécessité d’apporter autre chose que des soins médicaux afin de les accompagner dans les moments difficiles. Cette idée est venue d’un long cheminement. « En 1996, j’ai été hospitalisée durant un mois. Pendant ce temps d’hospitalisation, j’aurai souhaité que l’on prenne soin de moi. C’est à ce moment là que j’ai pensé qu’une esthéticienne serait nécessaire à l’hôpital. Au fur et à mesure que j’exerçais le métier d’aide soignante, je me suis rendue compte que le patient avait besoin de soins, qui n’étaient pas toujours médicaux. »
Ayant comme projet personnel d’offrir des soins esthétiques aux patients hospitalisés en cancérologie, Sarah Legrand décide de suivre une formation d’esthéticienne, elle obtient le CAP d’esthéticienne cosméticienne en 2003. Pour compléter ses acquis, Sarah Legrand prépare alors un Brevet Professionnel d’esthéticienne qu’elle obtient en juin 2005.

Cette initiative lancée en janvier 2007 a bénéficié du soutien de nombreux partenaires : la Mutuelle d’Assurances du Corps de Santé Français (MACSF), la Ligue contre le cancer, l’Association des Médecins, Pharmaciens et Odontologistes des Hôpitaux de Metz et de Thionville, la Société Sothys et Nocibé

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Simuler un attentat ou une tempête pour préparer aux situations d’urgence 

Après l’impressionnant déploiement du “Shelter”, hôpital mobile du CHU de Toulouse, ce fut au tour du projet “SENS” d’être présenté lors de la dernière édition de SantExpo. SENS, ou autrement dit un centre de simulation environnementale et neurosensorielle de 140 m2, ayant la capacité de recréer diverses situations extrêmes pour préparer au mieux les professionnels de l’urgence à des crises majeures. Un projet attendu sur le site de l’hôpital Purpan en 2024.

A Santexpo, des CHU de France en transition(s)

Pour la deuxième année consécutive, les 32 CHU ont affiché leur unité à l’occasion de Santexpo, salon qui a réuni du 23 au 25 mai l’écosystème de la santé. S’il est difficile d’évaluer les retombées réelles pour les établissements, ce rassemblement sur deux stands et une même bannière (CHU de France) aura eu le mérite de faire valoir un certain nombre de thèmes, dont les transitions numérique, écologique ou sociale au sein de l’hôpital. A défaut d’énumérer tout ce que nos caméras ont pu capter d’échanges sur ces trois jours, la rédaction vous propose de revivre dix temps forts.

Vincent Vuiblet : “L’IA va profondément modifier l’ensemble des fonctions hospitalières.” 

Connaissance des maladies, aide aux diagnostics, dépistage précoce, prise en charge des patients, prédiction de l’efficacité des traitements ou encore suivi des épidémies… dans la santé comme dans d’autres domaines, l’Intelligence artificielle est promise partout. Si les perspectives semblent vertigineuses, difficile de saisir ce que cette évolution technologique, que certains appréhendent comme une “révolution”, implique réellement. A l’occasion de SantExpo, nous avons interrogé Vincent Vuiblet, Professeur de médecine au CHU de Reims et directeur de l’Institut d’Intelligence Artificielle en Santé Champagne Ardenne depuis 2020, sur ce sujet particulièrement d’actualité. L’occasion pour lui de nous éclairer, de balayer aussi un certain nombre d’idées reçues et de fantasmes.

Le CHU de Bordeaux aux petits soins avec ses nouveaux internes

Le 15 mai dernier, deux cent six nouveaux internes ont été accueillis au Grand Théâtre, bâtiment phare de la capitale girondine et propriété du CHU de Bordeaux. Un événement en grandes pompes voulu par Yann Bubien, peu de temps après son arrivée en tant que Directeur général.

A saint-Étienne, cette nouvelle clinique soigne les champions comme les sportifs du dimanche

Ouverte depuis novembre dernier, la Clinique Universitaire du Sport et de l’Arthrose (CUSA) accueille dix-sept praticiens travaillant de concert pour soigner les problématiques qui entourent l’appareil locomoteur. Et si son plateau technique de pointe voit défiler les sportifs de haut niveau comme les amateurs, c’est une autre population, touchée par l’arthrose et autres douleurs articulaires, qui prend massivement rendez-vous. Reportage.