Soins palliatifs : le devoir de non abandon

"Nous avons tous le devoir de non abandon" rappelle Alain Manville, Directeur Général du CHU de Montpellier qui vient d'inaugurer une unité d'accompagnement et de soins palliatifs.

« Nous avons tous le devoir de non abandon » rappelle Alain Manville, Directeur Général du CHU de Montpellier qui vient d’inaugurer une unité d’accompagnement et de soins palliatifs.

Le Professeur Bernard GUILLOT, représentant des médecins du CHRU reconnaît les limites du pouvoir médical “bien fragile face à la mort”. Jusqu’à l’arrivée des maladies comme le cancer, le sida ou l’alzheimer, les médecins vivaient en évacuant de leurs pratiques le concept de la mort. Aujourd’hui l’évaluation des pratiques médicales a permis de faire un pas de géant dans l’accompagnement du patient.

Consciente du travail qui reste à accomplir, le Docteur Josyane Chevallier-Michaud, responsable de l’unité d’accompagnement et de soins palliatifs, rappelle les trois missions de ce nouveau service : le soin et l’accompagnement, l’enseignement et la recherche

Le Soin et l’Accompagnement
Les personnes accueillies sont atteintes d’une maladie grave évolutive, potentiellement mortelle. Elles viennent du domicile, d’une autre institution ou d’un autre service. Leurs situations complexes peuvent difficilement être prises en charge dans les services conventionnels. Elles sont hospitalisées, après une évaluation d’un professionnel référent de soins palliatifs, soit pour une période de répit avec un projet de retour au domicile ou à proximité soit pour la fin de vie.
Les soins sont centrés sur la douleur, la souffrance et les autres symptômes. Le souci est de préserver le confort et la qualité de vie du malade et de soutenir l’entourage.
Les professionnels des autres services et du domicile sont invités à prendre part aux réunions cliniques pluridisciplinaires hebdomadaires pour favoriser la coordination de tous autour du projet des malades et de leurs proches. Une consultation externe peut être proposée pour le suivi des patients après l’hospitalisation.

La formation
Organisée pour une prise en charge idéale des malades, l’UASP est un centre de formation pour l’ensemble des étudiants et des professionnels du secteur sanitaire et social. C’est un lieu de stages pour les diplômes universitaires de soins palliatifs et de traitement de la douleur. Tous les membres de l’équipe participent à cette mission de formation dans la structure et à l’extérieur.

La recherche
Elle vise à améliorer la qualité des soins et de l’accompagnement à toutes les phases de la maladie. Elle est pluriprofessionnelle et englobe tous les champs d’action des soins palliatifs.

Ouverte le 12 novembre 2007,l’unité d’accompagnement et de soins palliatifs (UASP) est située provisoirement à l’hôpital Saint Eloi, dans le bâtiment Paul Lamarque et peut accueillir six patients et leur famille. Son équipe, pluridisciplinaire, est composée de soignants médicaux et paramédicaux volontaires et de bénévoles d’accompagnement des associations CRERSI et INTERVALLE.

Tout a été pensé pour que la personne en fin de vie puisse être prise en charge le plus humainement possible. Les chambres individuelles, la couleur des murs, le mobilier, la salle de bain thérapeutique, le salon d’accueil des familles, tout doit permettre au patient de “souffler” et de retrouver une quiétude souvent perdue. Dotée de 6 lits d’hospitalisation complète, l’UASP est un lieu de vie où une attention particulière est portée aux projets du malade et de son entourage. Le projet définitif pourrait accueillir 12 patients en hospitalisation complète et 3 patients en hospitalisation de jour.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.