Les Français aiment leurs hospitaliers !

Les professionnels de l'hôpital jouissent d’une excellente image auprès des patients. Ils en ont conscience et aiment leur travail. C'est ce que révèle, entre autres conclusions, "Le carnet de santé des Français et personnels hospitaliers". Un sondage réalisé par Odoxa pour la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH) et publié en partenariat avec le Figaro et France Inter.

Les professionnels de l’hôpital jouissent d’une excellente image auprès des patients. Ils en ont conscience et aiment leur travail.  C’est ce que révèle, entre autres conclusions, "Le carnet de santé des Français et personnels hospitaliers". Un sondage réalisé par Odoxa pour la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH) et publié en partenariat avec le Figaro et France Inter.
Pour la première fois, ce type de sondage prends le pouls des professionnels de santé avec celui des patients. L’enquête à été ainsi menée en décembre 2017 auprès 1 028 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus et de 1288 adhérents MNH (894 soignants et 394 non soignants).

Les personnels plus durement touchés par les affections hivernales

Les maladies et problèmes de santé des Français ont très largement augmenté en novembre et en décembre 2017, touchant une personne sur 5, du fait notamment de l’épidémie de grippe. Ces affections hivernales ont plus durement encore touché un tiers des personnels hospitaliers (32%), soit 12 points de plus que le niveau observé en population générale!

L’image indétrônable des infirmier(e)s

En termes d’image, les résultats pointent sans conteste une large satisfaction des patients vis à vis des personnels hospitaliers. Ils sont 86% à l’affirmer globalement et même plus de 90% à apprécier le travail des infirmièr(e)s et des aides-soignant(e)s! De leur côté, les professionnels de santé ont une idée juste (parfois sous-estimée) du très haut niveau d’estime dans lequel les patients les tiennent.

Des soignants satisfaits de leur travail mais…

Pour le reste, les professionnels de l’hôpital se disent pour 64% satisfaits de leur travail, mais leurs réponses révèlent de profondes disparités. Ainsi, un net clivage apparaît entre les personnels soignants et les non-soignants: si le niveau de satisfaction au travail des non-soignants est « dans la moyenne » de la population générale (74% vs 79%), tel n’est pas le cas pour les soignants qui ne sont que 60% à se dire satisfaits.
La satisfaction au travail apparaît particulièrement faible auprès des aides-soignantes (57%) et, dans une moindre mesure, des infirmières (61%) qui sont pourtant les deux catégories de personnels les plus appréciés des patients (et qui le savent). Dans leur ensemble ces personnels  affirment «manquer de temps pour accomplir leur travail», et «ne jamais avoir de moment de pause».

"Le sondage met en avant notamment le sentiment très marqué du manque de temps mais aussi du manque de reconnaissance, analyse le Dr Philippe Denormandie, directeur des Relations Santé MNH GROUP, dans sa conclusion. Les causes de ses difficultés sont sûrement complexes à la fois matérielles (les contraintes financières et d’organisation…) et immatérielles (la perte des sens, les relations avec les patients….)". A savoir, liées à la considération, jugée souvent insuffisante, que leur porte la société.
Betty Mamane

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.