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Téléconsultation : la pratique s’installe dans la durée

À l’occasion du 2ème anniversaire du remboursement de la téléconsultation en France, l'Assurance Maladie constate que la crise de la Covid-19 a conduit les acteurs de la santé à innover et à faire évoluer les modes de prise en charge des patients. La téléconsultation, qui a fait l’objet d’un recours massif, est devenue une composante essentielle de l’offre de soins.

À l’occasion du 2ème anniversaire du remboursement de la téléconsultation en France, l’Assurance Maladie constate que la crise de la Covid-19 a conduit les acteurs de la santé à innover et à faire évoluer les modes de prise en charge des patients. La téléconsultation, qui a fait l’objet d’un recours massif, est devenue une composante essentielle de l’offre de soins.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le nombre de téléconsultations est passé de 40 000 en février 2020 à 1,9 million en juin. Plus de 60 000 médecins y ont eu recours. 96% des téléconsultations ont été facturées par des libéraux dont 4/5 par des généralistes. Côté patients, 1 patient sur 5 a moins de 30 ans  et 1 patient sur 5 a plus de 70 ans.
Aujourd’hui, plus d’un médecin sur deux y recourt et en cette rentrée, elle représente 3% des consultations.
Cet essor de la téléconsultation s’explique notamment, selon l’Assurance Maladie, "par l’autorisation dès septembre 2018 de son remboursement par l’Assurance Maladie, via l’avenant 6 à la convention médicale, faisant de la France un pionnier en la matière. Depuis lors, les fournisseurs de solutions techniques ont développé leurs offres, les médecins se sont équipés et les patients se sont familiarisés avec cette nouvelle pratique."
Les objectifs de la téléconsultation, tels qu’identifiés en 2018, ont ainsi trouvé un écho particulier avec la crise sanitaire de 2020 :
– Faciliter l’accès de tous à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire ;
– Simplifier le suivi des patients dans un contexte d’augmentation des pathologies chroniques ;
– Améliorer la qualité de vie des patients, en évitant par exemple le déplacement de personnes âgées fragiles ou atteintes de maladies chroniques ;
– Améliorer la prise en charge des patients, en évitant des renoncements aux avis spécialisés.

Règles assouplies, principes pérennes

Pour faire face au contexte épidémique, les pouvoirs publics ont mis en place, à titre transitoire, des mesures dérogatoires (1) pour faciliter l’accès à cette pratique : remboursement à 100 %, possibilité de faire une téléconsultation par téléphone pour les patients vivant en zone blanche. 
Toute personne peut ainsi bénéficier d’une téléconsultation prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie jusqu’au 31 décembre 2020.
Les règles du parcours de soins doivent cependant être respectées : le médecin traitant, qui connaît l’état de santé et les antécédents de ses patients, doit être consulté en premier lieu. Toutefois, par dérogation, si une personne est infectée par la Covid-19 ou susceptible de l’être, elle peut s’adresser à un autre médecin de ville pour une téléconsultation si son médecin traitant n’est pas disponible ou si elle n’en a pas.
En revanche, le dispositif permettant les consultations par téléphone a pris fin avec la fin de l’état d’urgence sanitaire, le 11 juillet 2020.
La télésanté a donc démontré son utilité lors de cette crise sanitaire en s’intégrant non seulement dans la pratique professionnelle des médecins mais aussi des autres professionnels de santé. La prise en charge à distance de leurs patients pendant la période de l’épidémie par les autres professionnels de santé (sage-femme, infirmier, orthophoniste, orthoptiste, masseur-kinésithérapeute et pédicures-podologues) est prolongée jusqu’au 30 octobre 2020.
Cette dynamique devrait perdurer ces prochains mois, conclut l’Assurance Maladie, notamment grâce aux négociations avec les médecins sur l’avenant 9 de la convention médicale. "Celles-ci auront vocation à accélérer, dans un contexte où leur nécessité est manifeste, le déploiement de la téléconsultation et de la téléexpertise, dans des conditions permettant d’en assurer la qualité".
1- Il est nécessaire que le médecin téléconsultant » connaisse le patient, ce qui implique que le patient a eu au moins une consultation physique avec lui (cabinet, domicile patient ou établissement de santé) au cours des 12 derniers mois précédant la téléconsultation. 

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